dimanche 27 mai 2007

Parachutisme : Albert et Rossi, les hommes-volants

Voler comme un oiseau… Depuis Léonard de Vinci et plus tôt encore, l'homme a toujours voulu voler pour connaître les plaisirs de la troisième dimension. Depuis plus d'un siècle ce rêve est devenu réalité. Aujourd'hui, les "fous-volants" vont plus loin encore.
Loïc Albert, « l'homme-oiseau »
Depuis quelques années, le français Loïc Albert et son ami Pierre Desmet pratiquent le «Wing Suit». Cette discipline fut inventée par Patrick de Gayardon de Fenoyl en 1994, l’athlète qui popularisa le «Sky surf» inventé par Laurent Bouquet. Le but avoué de Gayardon était de passer d'un mouvement de chute à celui du vol réel. Il se fabriqua une large combinaison souple qui transforma son corps en véritable aile d’avion, la membrane à caisson s’attachant à son corps, entre ses bras et ses jambes.
Le principe de fonctionnement était celui des caissons d'un parapente : en s’engonfrant dans les caissons, l’aile se gonflait d’air, lui offre une portance suffisante pour lui permettre de réduire sa vitesse de chute et d’augmenter sa vitesse horizontale.
Grâce à cette aile de Gayardon put notamment suivre une trajectoire à 45°, et planer autour des nuages cumuliformes. Seul inconvénient, le parachute étaite indispensable pour atterrir, car sa vitesse de vol était de 180 km/h. Il espérait trouver une technique pour atterrir en douceur sans l’aide du parachute. Malheureusement il perdit la vie lors d’un accident de tournage à Hawaii en 1998.
Aujourd’hui le français Loïc Albert est le nouvel «homme-oiseau». Il a repris la relève et obtient des résultats extraordinaires.
Né en 1978, Albert est virtuellement né avec un parachute sur le dos. Comme de Gayradon, il utilise une large combinaison souple en forme d'aile. Le parachutiste dispose ainsi durant quelques instants d’une portance suffisante pour annuler sa vitesse verticale et peut se voit soulever dans les airs comme un oiseau durant quelques instants. Grâce à de nouveaux prototypes présentant une finesse de 4 (4 km horizontaux pour 1 km vertical parcouru), Albert parvient à voler quasi horizontalement entre les nuages. Plus étonnant, il parvient à survoler une pente enneigée à moins de 3 mètres de hauteur. Il vole presque comme un oiseau !
Yves Rossi, « l'homme-volant à réaction »
Faire voler un homme comme un avion est aujourd’hui possible ! Yves Rossi est un «Jet Man». et nous en fait la démonstration depuis 2004.
Ce Suisse de 47 ans, commandant de bord sur Airbus et ancien pilote de Mirage III, a développé durant 7 ans une aile rigide pliable en carbone de 3 m d’envergure qu'il a équipée de 4 mini-réacteurs qui le propulsent à 200 km/h.

Document Yves Rossi.

Sa technique est simple. Sautant comme tout parachutiste adepte de la chute libre du bord d’un avion de tourisme, il décroche rapidement, déclenche ses mini-réacteurs et s’envole au-dessus des Alpes… Il se comporte alors comme un oiseau, tournant la tête ou écartant une jambe pour virer à gauche ou à droite ou baissant la tête pour plonger vers le sol. 6 minutes plus tard, faute de carburant, il atterrit en douceur. Son prochain défi est de pouvoir décoller par ses propres moyens. Cet homme-volant à réaction est un vrai rêveur !
Les brevets
Le parachutisme est une discipline accessible à tous dès l'âge de 15 ans mais qui demande beaucoup de maturité. Ce sport est subordonné à l’obtention d’un brevet.
Il y a deux filières, la méthode traditionnelle et le saut accompagné. La première filière, civile ou militaire, commence par un saut en ouverture automatique à une altitude de 1000 à 1200 mètres.
Au cours des quelques sauts suivants, l’élève doit simuler le geste de tirer sur la poignée d'ouverture de son parachute (poignée-témoin). Après quelques sauts réussis en poignée-témoin, l'élève fait son premier saut en ouverture manuelle à des altitudes de plus en plus élevée pouvant atteindre 4000 mètres.
La seconde filière est le saut accompagné où, dès la première leçon, l'élève saute en chute libre attaché à un moniteur depuis 4000 mètres d'altitude ! Par sécurité, un second moniteur surveille le déroulement du saut. L’élève peut déjà voler en solo au 7eme saut.
La deuxième filière est plus rapide mais elle revient beaucoup plus cher. En revanche, elle procure beaucoup plus de sensations dès les premiers sauts.
Il faut 15 sauts solo pour obtenir le brevet A. Le brevet B confirme votre aptitude à la chute libre (précision d’atterrissage, vol relatif, free fly, etc) tandis que le brevet C vous permet de sauter en dehors des centres sportifs. Chaque saut en parachute nécessitant d’embarquer dans un avion, c’est un sport qui demande un certain budget mais qui vous permet également d'éprouver des sensations uniques de liberté et de vitesse dans la troisième dimension. Passez un jour votre baptème de parachutisme, vous vous en souviendrez toute votre vie !
Pour plus d’information contacter l'Ecole de Saut en Parachute (B), la Fédération Française de Parachutisme, l'Association Canadienne de Parachutisme Sportif où visitez les clubs attachés aux aérodromes civils (Temploux, etc). Vous pouvez également consulter le livre virtuel du parachutisme (800 pages) sur le site Para2000. Bon vol !

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire