dimanche 17 juin 2007

Commémoration de la bataille de Waterloo

Chaque année, la Belgique commémore la bataille de Waterloo du 18 juin 1815. A cette occasion, des associations folkloriques reconstituent la bataille au cours de laquelle les troupes de Napoléon Bonaparte combattirent celles des Alliés rassemblés autour de Wellington.
A cette occasion, la commune de Waterloo organise plusieurs animations qui permettent de comprendre le contexte de la bataille et de découvrir les stratégies de Wellington et de Napoléon. Enfin, le "Battlefield Tour" vous invite à découvrir de manière vivante et réaliste cet événement qui fut un tournant dans l'histoire de l'Europe.
Le Champ de bataille de Waterloo est le seul champ de bataille conservé intact au monde. Chaque année, la reconstitution voit la participation de plus de 2200 figurants venus des quatre coins du monde et reçoit environ 10000 visiteurs.
Reconstitution de la batille de Waterloo
Les reconstitutions historiques ont lieu dès le week-end de Pâques ainsi que tous les week-ends de l’été. Une grande reconstitution anniversaire à lieu le 2e ou 3e dimanche de juin (entre le 14 et le 20 juin selon les années) sur le champ de bataille. Les combats se déroulent dans le centre de Plancenoit, dans les prairies ainsi que près de la ferme d'Hougoumont. Réservez dès à présent votre rendez-vous du dimanche 15 juin 2015, car nous fêterons ce jour là le 200e anniversaire de la bataille de Waterloo. Venez en famille, le lieu est verdoyant, la bonne humeur et l'émotion toujours au rendez-vous.
La bataille de Waterloo
Ainsi qu'aurait pu nous le raconter mon ancêtre Dieudonné qui fut Grognard de Napoléon, en résumé, la bataille qui se déroula près de Waterloo vit s'affronter quelque 65000 hommes sous les ordres de Napoléon face à 75000 soldats alliés.
Napoléon fit l'erreur de ne pas faire une reconnaissable du champ de bataille, au point que ses généraux ne savaient pas ce que cachait dans le bois d'Hougoumont alors qu'il abritait un village, et une ferme transformée en véritable forteresse. Cette erreur lui coûtera très cher. Ce lieu contenait en fait quatre compagnies de Guards anglais, un bataillon de Nassau et deux compagnies hanovriennes.
La cavalerie et l'artillerie françaises ont tout tenté. Leur acharnement fut extraordinaire mais vain. L'arrivée in extremis d'un contingeant de 50000 soldats prussiens finit par repousser les fugitifs français. Napoléon manqua d'être pris au moment où il monta dans sa berline. Il n'eut que le temps de s'échapper, la voiture et tout ce qu'elle contenait tombant aux mains des Prussiens. L'armée française était en déroute. La bataille de Waterloo fit 25000 morts. Vous trouverez le détail du déroulement de la bataille de Waterloo sur l'excellent site de Bernard Coppens.
Les leçons de WaterlooBien qu'il essaya de le masquer dans ses "Mémoires", cette bataille sera la plus grande défaite de Napoléon.
Jusqu'en 1917, les généraux français refusèrent d'en tirer les leçons et encore aujourd'hui certains considèrent Napoléon comme un héro, alors qu'il fut un véritable dictateur sur le plan géopolitique.
En 1900, le futur maréchal Foch écrivait encore dans ses "Principes de la Guerre" : "Les lauriers de la victoire flottent à la pointe des baïonnettes ennemies. C'est là qu'il faut aller les prendre, les conquérir par une lutte corps à corps, si on les veut". Ce principe persista durant la Grande guerre au point que l'armée française attaquera "à la pointe des baïonnettes" en subissant les pertes que l'on sait !
Seul le Général de Gaulle, alors prisonnier en Allemagne, apprit la leçon quand il écrivit dans ses carnets en 1916 : "quelle erreur d'avoir voulu faire la guerre au XXe siècle d'après les formes de Napoléon...".
En effet, sur le plan tactique on peut reprocher à Napoléon de ne pas avoir reconnu les lieux avant la bataille, d'avoir perdu le contact avec ses troupes, de ne pas avoir pris au sérieux certains messages de ses généraux, d'avoir ignoré le statut des troupes ennemies et d'avoir laissé crever son armée de faim dans la boue pour finalement l'envoyer telle de la "chaire à canon" au front. Alignant ses troupes comme au tir au pipe et en envoyant de petites troupes d'hommes se faire massacrer, voilà autant d'actes indignes d'un chef d'armée qui le conduiront inévitablement à la défaite.
Tactiques d'hier et d'aujourd'hui
Autre temps autre tactique, aujourd'hui, toutes les armées du monde en ont tiré les leçons et savent qu'une victoire se gagne à partir d'une bonne reconnaissance des lieux, d'excellentes communications, de techniques d'espionnage et d'un appui aérien massif alliés à une bonne stratégie.
Mais nous savons aussi que face à un ennemi insaisissable, malicieux, pervers et parfois endoctriné et considéré comme un martyr par ses semblables, le combat est inégal. De nos jours, l'ennemi se dissimule souvent derrière des milices civiles, harcelant les troupes régulières dans des guerillas urbaines ou des guerres saintes sans fin où même les lois de la guerre ne sont plus respectées.

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