A la demande du ministre chinois de la Sécurité Publique, le gouvernement de Pékin va réformer son système d'enregistrement des ménages ou système de hukou (Huji).
Bientôt 150 millions de Chinois sinon davantage seront fichés électroniquement. L'Etat connaîtra l'histoire de leur vie professionnelle, leur éducation, leurs ennuis de santé, leur vie familiale, et plus encore, une manière de renforcer le contrôle des migrations et la planification économique.
Certains Occidentaux "pro-régime chinois" mais préférant résider dans un pays démocratique plutôt qu'en Chine, n'y voient aucun mal, "on fiche bien la population en Occident... ce n'est pas nouveau en Chine..." rétorquent-ils sur des forums culturels chinois. Certes, si cela se limitait à la seule gestion administrative, ce ne serait pas un mal. L'inconvénient est que le système hukou actuel porte atteinte aux droits fondamentaux des citoyens, au respect de la vie privée, et que des sociétés occidentales participent au fichage de la population, persévérant dans leur volonté de collaborer avec le Parti Communiste malgré les mises en garde des plus hautes autorités européennes et américaines.
Un Etat policier
Certains Occidentaux "pro-régime chinois" mais préférant résider dans un pays démocratique plutôt qu'en Chine, n'y voient aucun mal, "on fiche bien la population en Occident... ce n'est pas nouveau en Chine..." rétorquent-ils sur des forums culturels chinois. Certes, si cela se limitait à la seule gestion administrative, ce ne serait pas un mal. L'inconvénient est que le système hukou actuel porte atteinte aux droits fondamentaux des citoyens, au respect de la vie privée, et que des sociétés occidentales participent au fichage de la population, persévérant dans leur volonté de collaborer avec le Parti Communiste malgré les mises en garde des plus hautes autorités européennes et américaines.
Un Etat policier
Il est de dotoriété publique que les régimes communistes sont répressifs et que la Chine notamment est un Etat policier. La police est omniprésente et contrôle toutes les activités, y compris celles des touristes les plus innocents.
Au moins 20000 caméras de surveillance policière sont en cours d'installation dans les rues du sud de la Chine et seront bientôt pilotées par un logiciel de guidage sophistiqué, dans le but de reconnaître automatiquement les visages des suspects recherchés par la police et détecter toute activité inhabituelle. Le système a été élaboré par la compagnie d'informatique China Public Security Technology, Inc (CPBY), basée en Floride, grâce au soutien financier de banques et de fonds d'investissements américains.
Fichage de la population
Shenzhen est une mégapole située dans le sud de la province de Guangdong, à côté de Hong Kong et de Macao, se consacrant essentiellement à la fabrication d'ordinateurs et autres sytèmes informatiques (jeux vidéos, etc).
Au moins 20000 caméras de surveillance policière sont en cours d'installation dans les rues du sud de la Chine et seront bientôt pilotées par un logiciel de guidage sophistiqué, dans le but de reconnaître automatiquement les visages des suspects recherchés par la police et détecter toute activité inhabituelle. Le système a été élaboré par la compagnie d'informatique China Public Security Technology, Inc (CPBY), basée en Floride, grâce au soutien financier de banques et de fonds d'investissements américains.
Fichage de la population
Shenzhen est une mégapole située dans le sud de la province de Guangdong, à côté de Hong Kong et de Macao, se consacrant essentiellement à la fabrication d'ordinateurs et autres sytèmes informatiques (jeux vidéos, etc).
Depuis les années 1950, chaque ménage chinois possède un hukou, une carte de résident contenant les noms de chacun des membres de la famille ainsi que des informations publiques et parfois personnelles. Chaque personne doit être enregistrée à sa naissance auprès des autorités locales du hukou. Chaque citoyen ne peut détenir qu'une seule carte de résident permanent, dans une seule zone de hukou. Chaque ville délivre sa propre carte qui donne aux résidants enregistrés un accès complet aux avantages sociaux associés à leur carte particulière.
L'administration du système d'enregistrement des ménages et la délivrance des cartes de hukou relèvent exclusivement du Bureau de la Sécurité Publique (BSP)
Le projet de carte à puce démarre ce mois ci dans un port proche de Shenzhen et s'étendra ensuite à toute la ville qui compte 12.4 millions d'habitants. Les habitants seront porteur d'une carte à puce hukou contenant des information privées, un système également élaboré par CPBY qui a remporté ce contrat de 2.2 millions de dollars le 30 juillet 2007. Au total, ce projet de cartes à puce va représenter un investissement de 390 millions de dollars répartis sur 3 ans.
Le projet de carte à puce démarre ce mois ci dans un port proche de Shenzhen et s'étendra ensuite à toute la ville qui compte 12.4 millions d'habitants. Les habitants seront porteur d'une carte à puce hukou contenant des information privées, un système également élaboré par CPBY qui a remporté ce contrat de 2.2 millions de dollars le 30 juillet 2007. Au total, ce projet de cartes à puce va représenter un investissement de 390 millions de dollars répartis sur 3 ans.
La carte à puce Hukou
A Shenzhen comme dans d'autres villes, les données contenues dans cette carte à puce comprendront non seulement le nom du citoyen et son adresse mais également sa date de naissance, l'historique de sa vie professionnelle, son niveau d'instruction, sa religion, son ethnie, son éventuel casier judiciaire, sa migration, sa classe sociale, son éventuel dossier militaire, le statut de son assurance médicale et le numéro de téléphone de son propriétaire ou de son employeur.
Même les informations personnelles comme le détail des naissances et les décès seront incluses, dans le cadre de la loi chinoise controversée sur la politique de "l'enfant unique". A terme, ils étudient la possibilité d'ajouter l'historique financier et de permettre aux utilisateurs d'utiliser leur carte comme moyen de paiment dans le métro et comme porte-monnaie électronique pour effectuer les petits achats.
Même les informations personnelles comme le détail des naissances et les décès seront incluses, dans le cadre de la loi chinoise controversée sur la politique de "l'enfant unique". A terme, ils étudient la possibilité d'ajouter l'historique financier et de permettre aux utilisateurs d'utiliser leur carte comme moyen de paiment dans le métro et comme porte-monnaie électronique pour effectuer les petits achats.
Un projet ambitieux mais controversé
Les experts occidentaux en sécurité considèrent ce plan comme le plus grand projet au monde pour associer la technologie informatique la plus avancée avec le travail policier afin de pister les activités de la population et lutter contre le crime. Mais ils considèrent que cette technologie peut également être utilisée pour violer les droits civils.
Le gouvernement Chinois a ordonné aux plus grandes villes d'utiliser cette technologie et de fournir des cartes à puce de hukou aux 150 millions de personnes qui se déplacent régulièrement vers une ville dont il ne sont pas encore des résidents permanents, c'est notamment le cas de tous les jeunes et des travailleurs qui font la navette entre Hong Kong et Shenzhen.
Selon les autorités, ce programme est destiné à combattre le crime et à améliorer le contrôle d'une population toujours plus mobile, y compris pour surveiller les quelque 10 millions de paysans qui viennent chaque année s'ajouter à la population de Shenzhen. Il pourrait également aider le Parti Communiste à réfrener le désir de révolte d'une population prospère, à une époque où les manifestations urbaines deviennent plus communes. "S'ils n'obtiennent pas la carte de résident, ils ne pourront pas vivre ici, ils ne pourront pas bénéficier de l'aide du gouvernement et c'est une manière pour le gouvernement de contrôler à l'avenir la population", a expliqué Michael Lin, le vice président et directeur de la société CPBY qui fournit cette technologie de pointe.
Avec mais sans le support de l'Occident...
A Shenzhen, tous les agents de police portent un GPS. Cela permet à la direction de diriger ses agents sur des cartes à haute résolution de la ville que CPBY a élaborées en utilisant un logiciel fonctionnant sous Windows. "Nous avons de bonnes relations avec les sociétés américaines comme IBM, Cisco, HP, Dell", nous dit Robin Huang, l'officer responsable des opérations auprès de CPBY. "Toutes ces sociétés US travaillent avec nous pour construire ce système".
Le fait que des sociétés américaines aident les forces de sécurité chinoises a été régulièrement critiqué aux Etats-Unis. Les cadres de Yahoo, Google, Microsoft et Cisco Systems, qui sont tous présents en Chine, ont dû témoigner en février 2006 au cours d'une séance du Congrès du fait qu'ils avaient ou non délibérement conçu un système pour aider l'Etat chinois à museler les dissidents sur Internet; ils ont tous démentis avoir participé à un tel projet.
Toutefois, la société CPBY est fière d'afficher dans la salle de son conseil d'administration un certificat de partenariat signé par IBM. Mais M.Huang a expliqué que l'agence avait développé ses propres logiciels en Chine et que ses fournisseurs lui ont envoyé des équipements qui ne répondaient pas aux exigences imposées par la nouvelle loi.
Actuellement CPBY utilise des serveurs fabriqués en Chine par Huawei Technologies pour ses propres besoins. Mais CPBY doit développer des logiciels qui tourneront sur des serveurs IBM, Cisco et HP car certaines agences chinoises ont déjà acheté ce matériel, précise M.Huang.
M.Lin a expliqué qu'il s'est abstenu de signer certaines transactions avec le gouvernement Chinois du fait qu'il était un cadre d'une société basée aux Etats-Unis. "Bien sûr notre projet peut-être utilisé par l'armée, mais du fait qu'il est politiquement sensible, je ne le souhaite pas", a-t-il dit.
Violation des Droits de l'Homme
Certains activistes des droits civils prétendent que les caméras installées en Chine et en Grande-Bretagne sont en violation avec le respect de la vie privée décrit dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques signé en 1966 par l'ONU.
Ils considèrent que la surveillance à grande échelle instaurée en Chine est plus menaçante que la surveillance en Grande-Bretagne. Toutefois, Dinah PoKempner, l'avocate générale de l'organisation Human Rights Watch estime que les deux politiques ne sont pas comparables car "même en Grande-Bretagne, ce système est assez controversé" où, rappelons-le la police a installé des centaines de caméras dans le métro londonien et aux endroits potentiellement à risque.
Les experts occidentaux en sécurité considèrent ce plan comme le plus grand projet au monde pour associer la technologie informatique la plus avancée avec le travail policier afin de pister les activités de la population et lutter contre le crime. Mais ils considèrent que cette technologie peut également être utilisée pour violer les droits civils.
Le gouvernement Chinois a ordonné aux plus grandes villes d'utiliser cette technologie et de fournir des cartes à puce de hukou aux 150 millions de personnes qui se déplacent régulièrement vers une ville dont il ne sont pas encore des résidents permanents, c'est notamment le cas de tous les jeunes et des travailleurs qui font la navette entre Hong Kong et Shenzhen.
Selon les autorités, ce programme est destiné à combattre le crime et à améliorer le contrôle d'une population toujours plus mobile, y compris pour surveiller les quelque 10 millions de paysans qui viennent chaque année s'ajouter à la population de Shenzhen. Il pourrait également aider le Parti Communiste à réfrener le désir de révolte d'une population prospère, à une époque où les manifestations urbaines deviennent plus communes. "S'ils n'obtiennent pas la carte de résident, ils ne pourront pas vivre ici, ils ne pourront pas bénéficier de l'aide du gouvernement et c'est une manière pour le gouvernement de contrôler à l'avenir la population", a expliqué Michael Lin, le vice président et directeur de la société CPBY qui fournit cette technologie de pointe.
Avec mais sans le support de l'Occident...
A Shenzhen, tous les agents de police portent un GPS. Cela permet à la direction de diriger ses agents sur des cartes à haute résolution de la ville que CPBY a élaborées en utilisant un logiciel fonctionnant sous Windows. "Nous avons de bonnes relations avec les sociétés américaines comme IBM, Cisco, HP, Dell", nous dit Robin Huang, l'officer responsable des opérations auprès de CPBY. "Toutes ces sociétés US travaillent avec nous pour construire ce système".
Le fait que des sociétés américaines aident les forces de sécurité chinoises a été régulièrement critiqué aux Etats-Unis. Les cadres de Yahoo, Google, Microsoft et Cisco Systems, qui sont tous présents en Chine, ont dû témoigner en février 2006 au cours d'une séance du Congrès du fait qu'ils avaient ou non délibérement conçu un système pour aider l'Etat chinois à museler les dissidents sur Internet; ils ont tous démentis avoir participé à un tel projet.
Toutefois, la société CPBY est fière d'afficher dans la salle de son conseil d'administration un certificat de partenariat signé par IBM. Mais M.Huang a expliqué que l'agence avait développé ses propres logiciels en Chine et que ses fournisseurs lui ont envoyé des équipements qui ne répondaient pas aux exigences imposées par la nouvelle loi.
Actuellement CPBY utilise des serveurs fabriqués en Chine par Huawei Technologies pour ses propres besoins. Mais CPBY doit développer des logiciels qui tourneront sur des serveurs IBM, Cisco et HP car certaines agences chinoises ont déjà acheté ce matériel, précise M.Huang.
M.Lin a expliqué qu'il s'est abstenu de signer certaines transactions avec le gouvernement Chinois du fait qu'il était un cadre d'une société basée aux Etats-Unis. "Bien sûr notre projet peut-être utilisé par l'armée, mais du fait qu'il est politiquement sensible, je ne le souhaite pas", a-t-il dit.
Violation des Droits de l'Homme
Certains activistes des droits civils prétendent que les caméras installées en Chine et en Grande-Bretagne sont en violation avec le respect de la vie privée décrit dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques signé en 1966 par l'ONU.
Ils considèrent que la surveillance à grande échelle instaurée en Chine est plus menaçante que la surveillance en Grande-Bretagne. Toutefois, Dinah PoKempner, l'avocate générale de l'organisation Human Rights Watch estime que les deux politiques ne sont pas comparables car "même en Grande-Bretagne, ce système est assez controversé" où, rappelons-le la police a installé des centaines de caméras dans le métro londonien et aux endroits potentiellement à risque.
En revanche, PoKempner rappelle qu'en Chine, "il existe peu de limitations concernant la puissance de la police, peu de restrictions concernant l'utilisation des informations recueillies par les agences gouvernementales et peu de protections juridiques pour les personnes suspectées de crime".
Si la plupart des pays ont développé des cartes d'identités à puce, et quand bien même beaucoup d'entre eux recueillent des informations sur leurs citoyens, la Chine semble vouloir aller beaucoup plus loin dans l'identification et le contrôle des personnes.
Surveillance tout azimut
Shenzhen est la première ville chinoise à introduire la carte de résident. C'est également la première ville qui va utiliser à grande échelle des caméras de surveillance dans le cadre de la loi, une stratégie qui aurait attiré l'attention de la critique internationale dans les années qui suivirent le drame de la place Tiananmen, en 1989.
C'est aussi la première ville chinoise qui créa en 2006 des cyperpoliciers virtuels, Jingjing et Chacha (jingcha en chinois signifiant police), dont le rôle consiste à identifier toutes les activités illicitent sur Internet, conduisant à la fermeture des sites concernés ou à l'emprisonnement des auteurs.
Surveillance tout azimut
Shenzhen est la première ville chinoise à introduire la carte de résident. C'est également la première ville qui va utiliser à grande échelle des caméras de surveillance dans le cadre de la loi, une stratégie qui aurait attiré l'attention de la critique internationale dans les années qui suivirent le drame de la place Tiananmen, en 1989.
C'est aussi la première ville chinoise qui créa en 2006 des cyperpoliciers virtuels, Jingjing et Chacha (jingcha en chinois signifiant police), dont le rôle consiste à identifier toutes les activités illicitent sur Internet, conduisant à la fermeture des sites concernés ou à l'emprisonnement des auteurs.
Mais suite à la crainte croissante des actes terroristes, l'Occident montre également moins d'hostilité vis-à-vis des caméras de surveillance, et nos grandes villes en ont déjà installé plus d'une centaine dans les quartiers à risque (Cf. Londres, New York, Bruxelles, etc).
Shenzhen compte déjà 180000 caméras de télévision en circuit fermé qui sont installées dans les bureaux d'affaires et les agences gouvernementales. Sur demande, la police à l'autorisation de les relier en réseau, qui viendront s'ajouter au 20000 caméras de la police, selon CPBY.
Localisation par GPS ou GSM
Les experts occidentaux en sécurité suspectent les agences de sécurité chinois d'être capables depuis quelques années de pister les individus sur base de la localisation des émissions de leur GSM, et le système de pistage utilisé par la police de Shenzhen le confirme.
En effet, quand un agent de police pénètre dans un bâtiment et que le central perd le signal de son GPS, le système recherche la localisation du GSM du policier sur base des trois relais GSM les plus proches et affiche sa position dans le bureau de M.Huang sur une carte de la ville en haute résolution. Ses 92 officiers de patrouille sont ainsi localisables à tout moment. Il est donc aisé d'appliquer le même principe aux individus dès lors qu'ils utilisent un GSM.
Une surveillance séculaire
Cette surveillance est pour ainsi dire historique en Chine. Depuis l'époque impériale, le principe du contrôle social a toujours été utilisé par les agences gouvernementales locales pour enregistrer les résidents. Le système fonctionne tant que les habitants résident toute leur vie dans la même ville. Mais aujourd'hui, étant donné que de plus en plus de Chinois déménagent vers les villes pour chercher du travail, le système s'est érodé et n'est plus aussi efficace. Cela a permis aux criminels et aux dissidents de se cacher plus aisément de la police et incité les travailleurs immigrants à organiser des manifestations politiques à l'insu de la police.
Le système de Hukou est implanté en Chine depuis les années 1950. Bien que le système ait subi différents degrés de réforme et d'assouplissement depuis la fin des années 1970, il contribue toujours à la division sociale entre les résidants urbains et ruraux.
Aujourd'hui Shenzhen a la réputation d'être la ville des assassins et autres meurtiers. Alors que ce n'était encore qu'un village de fermiers cultivant du riz et élevant des canards à la fin des années 1970, Shenzhen abrite aujourd'hui 10.55 millions d'immigrants venus des autres provinces de la Chine, qui recevront tous la nouvelle carte Hukou de résident, auxquels s'ajoutent 1.87 millions de résidents permanents qui ne recevront pas de carte car les agences locales les ont déjà fichés. Bienvenu en Chine !
Les experts occidentaux en sécurité suspectent les agences de sécurité chinois d'être capables depuis quelques années de pister les individus sur base de la localisation des émissions de leur GSM, et le système de pistage utilisé par la police de Shenzhen le confirme.
En effet, quand un agent de police pénètre dans un bâtiment et que le central perd le signal de son GPS, le système recherche la localisation du GSM du policier sur base des trois relais GSM les plus proches et affiche sa position dans le bureau de M.Huang sur une carte de la ville en haute résolution. Ses 92 officiers de patrouille sont ainsi localisables à tout moment. Il est donc aisé d'appliquer le même principe aux individus dès lors qu'ils utilisent un GSM.
Une surveillance séculaire
Cette surveillance est pour ainsi dire historique en Chine. Depuis l'époque impériale, le principe du contrôle social a toujours été utilisé par les agences gouvernementales locales pour enregistrer les résidents. Le système fonctionne tant que les habitants résident toute leur vie dans la même ville. Mais aujourd'hui, étant donné que de plus en plus de Chinois déménagent vers les villes pour chercher du travail, le système s'est érodé et n'est plus aussi efficace. Cela a permis aux criminels et aux dissidents de se cacher plus aisément de la police et incité les travailleurs immigrants à organiser des manifestations politiques à l'insu de la police.
Le système de Hukou est implanté en Chine depuis les années 1950. Bien que le système ait subi différents degrés de réforme et d'assouplissement depuis la fin des années 1970, il contribue toujours à la division sociale entre les résidants urbains et ruraux.
Aujourd'hui Shenzhen a la réputation d'être la ville des assassins et autres meurtiers. Alors que ce n'était encore qu'un village de fermiers cultivant du riz et élevant des canards à la fin des années 1970, Shenzhen abrite aujourd'hui 10.55 millions d'immigrants venus des autres provinces de la Chine, qui recevront tous la nouvelle carte Hukou de résident, auxquels s'ajoutent 1.87 millions de résidents permanents qui ne recevront pas de carte car les agences locales les ont déjà fichés. Bienvenu en Chine !
Pour plus d'information, consultez l'article sur le système de hukou rédigé par une commission canadienne en 2005.
Cet article fait la synthèse d'une dépêche publiée dans le New York Times le 9 août 2007 et d'autres dépêches du China Daily ainsi que d'une discussion avec l'auteur de l'article.
Cet article fait la synthèse d'une dépêche publiée dans le New York Times le 9 août 2007 et d'autres dépêches du China Daily ainsi que d'une discussion avec l'auteur de l'article.
PS. Ne pas confondre la société China Public Security Technology, Inc (CPBY) avec l'agence China Public Security. L'une et l'autre travaillent dans le même secteur de la sécurité publique, mais la première fournit le matériel de surveillance tandis que la seconde exécute la mission de surveillance.
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