Un soldat américain a été condamné à une peine de 110 ans de prison pour avoir violé et tué une jeune Irakienne de 14 ans après avoir assassiné sa famille, a annoncé le 4 août l'armée américaine. "Le soldat de première classe Jesse Spielman a été condamné à 110 ans de prison avec possibilité de libération conditionnelle sur parole après 10 ans, pour son implication en mars 2006 dans le viol d'une jeune Irakienne âgée de 14 ans et les assassinats de celle-ci et de trois membres de sa famille", indique un communiqué de l'armée.
Jesse Spielman avait été reconnu coupable pour ces crimes le 3 août au soir par une cour martiale à Fort Campbell, dans le Kentucky.
Jesse Spielman avait été reconnu coupable pour ces crimes le 3 août au soir par une cour martiale à Fort Campbell, dans le Kentucky.
Après une semaine de procès, les jurés militaires avaient considéré que Jesse Spielman avait pleinement participé à l'équipée sauvage au cours de laquelle plusieurs soldats américains, membres de la 101e division aéroportée, ont assassiné un père de famille, sa femme et sa fille de 6 ans, avant de violer et de tuer sa fille de 14 ans, Abeer Kassem Hamza al-Janabi, dans la nuit du 12 mars 2006 à Mahmoudiyah, à 32 km au sud de Bagdad. Le corps de la jeune fille a ensuite été brûlé au kérosène pour détruire les preuves, selon une déposition précédente.
Le quadruple meurtre, d'abord attribué à des milices irakiennes, a soulevé l'indignation en Irak et aux Etats-Unis quand il a été révélé trois mois plus tard, à l'occasion d'un "débriefing sur le stress au combat".
Jesse Spielman avait dit qu'il avait été dans l'habitation en ignorant tout de ce plan. "Je ne blâme pas ma chaîne de commandement. Je ne blâme vraiment personne", a-t-il dit calmement dans sa déclaration à la cour, juste avant le verdict. "J'aurais pu l'arrêter. J'assume la responsabilité de mes actes", a-t-il conclut.
A la fin de sa plaidoirie, le représentant du Ministère public, le Maj. William Fischbach, qui représente les intérêts de la société, a considéré que Jesse Spielman avait joué "un petit rôle" mais a souligné qu'il partage la responsibilité.
Le Ministère public n'a pas dit que Jesse Speilman avait pris part au viol ou aux meurtres mais a prétendu qu'il est allé dans l'habitation en sachant que ses collègues allaient commettre ces crimes et assura la surveillance.
Trois soldats avaient déjà plaidé coupable dans cette affaire, mais aucun n'avait présenté Jesse Spielman comme un acteur important des crimes.
Trois soldats avaient déjà plaidé coupable dans cette affaire, mais aucun n'avait présenté Jesse Spielman comme un acteur important des crimes.
Le sergent Paul Cortez, 24 ans, et le soldat spécialiste James Barker, 23 ans, ont plaidé coupable de meurtre et de viol. Ils ont été condamnés à respectivement 90 ans et 100 ans de prison, la perpétuité. Le soldat Bryan Howard, qui s'était contenté de faire le guet, a été condamné à 2 ans et 3 mois de prison pour obstruction à la justice.
Le meneur présumé, Steven Green, 22 ans, est poursuivi devant la justice fédérale parce qu'il avait été renvoyé de l'armée avant la révélation de l'affaire. La date de son procès n'est pas fixée. S'il est jugé coupable, la partie civile a demandé qu'il soit condamné à la peine capitale.
La grand-mère de Spielman, Nancy Hess, s'est évanouie à l'extérieur du tribunal après le prononcé du verdict. Le Maj. William Fischbach s'est porté à son assistance et appela le 911 pendant que des soldats de l'unité de Spielman ventilèrent la femme avec des napperons.
La soeur de Spielman, Paige Gerlach, s'est écriée : "Je déteste le gouvernement. Vous l'avez envoyé [en Irak] et maintenant, voilà ce qui est arrivé."
Les avocats de la défense ont quitté immédiatement le tribunal après le verdict, sans faire de commentaire.
La grand-mère de Spielman, Nancy Hess, s'est évanouie à l'extérieur du tribunal après le prononcé du verdict. Le Maj. William Fischbach s'est porté à son assistance et appela le 911 pendant que des soldats de l'unité de Spielman ventilèrent la femme avec des napperons.
La soeur de Spielman, Paige Gerlach, s'est écriée : "Je déteste le gouvernement. Vous l'avez envoyé [en Irak] et maintenant, voilà ce qui est arrivé."
Les avocats de la défense ont quitté immédiatement le tribunal après le verdict, sans faire de commentaire.
Suite à cette annonce, un journaliste de RTL Info a osé écrire : "la peine est lourde", alors que le condamné peut être libéré sur parole dans 10 ans ! Il faudrait sans doute applaudir ce quadruple assassinat et la non assistance à personnes en danger... Une situation de guerre ne signifie pas assassiner gratuitement et violer la population, ni même supporter tacitement de tels actes ! La guerre aussi a ses lois. Mais qui est ce journaliste sans morale ?
NB. Les deux formes Irak et Iraq sont autorisées, la seconde étant généralisée dans les pays anglo-saxons.
Une partie de cet article a été extraite de la dépêche publiée par l'agence AP.
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