Le magazine Genome Research a annoncé le 31 octobre 2007 qu'une équipe de chercheurs américains a réussi à séquencer le génome du chat domestique, le septième mammifère y compris l'homme dont les gènes ont été identifiés.
Il s'agit d'un chat abyssin de quatre ans appelé Cinnamon (cannelle) et présenté à droite dont la lignée remonte à plusieurs générations.
Il s'agit d'un chat abyssin de quatre ans appelé Cinnamon (cannelle) et présenté à droite dont la lignée remonte à plusieurs générations.
Après trois ans de recherches et un investissement de plus de 4.3 millions d'euros, les généticiens du Cold Spring Harbor Laboratory de New York (CSHL) ont pu identifier 65% des 20285 gènes formant le génome du chat. Par comparaison le génome humain contiendrait entre 20000 et 25000 gènes.
Le séquençage complet de l'ADN de Cinnamon devrait être terminé l'année prochaine. Il représentera le modèle génétique du chat, un clade dont l'embranchement comprend environ 80 races à travers le monde, sans compter les innombrables croisements.
Les chercheurs ont découvert des similarités entre le génome du chat et ceux de 6 mammifères déjà séquencés. Il s'agit de celui de l'homme, du chimpanzé, de la souris, du chien, du rat et de la vache.
Cette comparaison est très utile car elle permet de révéler les centaines de modifications chromosomiques qui se sont produites parmi les différentes lignées de mammifères depuis leur divergence remontant à l'époque des dinosaures il y a environ 100 millions d'années.
Les chercheurs ont également identifié plusieurs centaines de milliers de variations génomiques qui peuvent servir à déterminer l'origine génétique de maladies héréditaires communes au chat et aux humains.
Ces variations permettront également aux chercheurs d'élaborer des tests génétiques destinés à établir des liens de parenté, identifier un cadavre ou étudier l'évolution des espèces et leur adaptation à l'environnement au cours des âges.
Percées médicales
Pour Stephen O'Brien, un des co-auteurs de ces travaux, le chat étant un mammifère, c'est un excellent modèle de recherche pour étudier les maladies humaines, l'analyse des séquences de son génome pouvant conduire à des percées médicales.
Les chercheurs ont découvert des similarités entre le génome du chat et ceux de 6 mammifères déjà séquencés. Il s'agit de celui de l'homme, du chimpanzé, de la souris, du chien, du rat et de la vache.
Cette comparaison est très utile car elle permet de révéler les centaines de modifications chromosomiques qui se sont produites parmi les différentes lignées de mammifères depuis leur divergence remontant à l'époque des dinosaures il y a environ 100 millions d'années.
Les chercheurs ont également identifié plusieurs centaines de milliers de variations génomiques qui peuvent servir à déterminer l'origine génétique de maladies héréditaires communes au chat et aux humains.
Ces variations permettront également aux chercheurs d'élaborer des tests génétiques destinés à établir des liens de parenté, identifier un cadavre ou étudier l'évolution des espèces et leur adaptation à l'environnement au cours des âges.
Percées médicales
Pour Stephen O'Brien, un des co-auteurs de ces travaux, le chat étant un mammifère, c'est un excellent modèle de recherche pour étudier les maladies humaines, l'analyse des séquences de son génome pouvant conduire à des percées médicales.
Les chats domestiques souffrent de plus de 250 troubles héréditaires dont un grand nombre sont similaires à des pathologies génétiques humaines, précise O'Brien.
Ainsi, le chat peut présenter une rétinite pigmentaire, une affection de l'oeil, la même dégénérescence qui entraîne la cécité chez l'homme dans un peu plus d'un cas sur cent mille dans nos pays occidentaux.
Le chat peut aussi être un excellent modèle de recherche sur les maladies infectieuses comme le SIDA. Ainsi, le virus de l'immunodéficience acquise féline (VIF) est génétiquement proche du VIH affectant l'homme.
Le séquençage du génome du chat va aussi probablement se traduire par des traitements permettant de soigner plus efficacement ce sympatique animal domestique dont 90 millions sont recensés aux Etats-Unis, selon la Société Protectrice des Animaux.
Les origines du chat domestique
L'origine du chat remonte à 5 millions d'années, lorsque les Félidés se sont divisés en deux familles distinctes : les Félinés (petits félins) et les Panthérinés (Grands félins). Ces deux familles se sont disséminées un peu partout dans le monde, y compris en Europe où vivaient panthères et lions.
C'est en Italie, voici 1.8 millions d'années qu'on retrouve les premières traces du chat sauvage actuel, le Felis silvestris, le descendant du Felis lunensis.
Le chat domestique (Felis silvestris catus) serait issu du croisement du Chat des forêts d'Europe (Felis silvestris), du Chat ganté d'Afrique (Felis libyca) et du Chat orné d'Inde (Félis ornata). C'est d'ailleurs cette dernière espèce qui est considérée comme la plus proche de notre chat domestique.
Selon les recherches génétiques et archéologiques réalisées par le "National Cancer Institute" de Frederick au Maryland et le National Institute for Wild Animals (INSF) en Italie, les premiers chats "domestiques" sont apparus en Afrique du Nord ou au Proche-Orient il y a environ 131000 ans, date à laquelle ils se seraient séparés des autres chats sauvages. Mais il n'existe pas de preuve de domestication du chat à cette époque.
Le chat peut aussi être un excellent modèle de recherche sur les maladies infectieuses comme le SIDA. Ainsi, le virus de l'immunodéficience acquise féline (VIF) est génétiquement proche du VIH affectant l'homme.
Le séquençage du génome du chat va aussi probablement se traduire par des traitements permettant de soigner plus efficacement ce sympatique animal domestique dont 90 millions sont recensés aux Etats-Unis, selon la Société Protectrice des Animaux.
Les origines du chat domestique
L'origine du chat remonte à 5 millions d'années, lorsque les Félidés se sont divisés en deux familles distinctes : les Félinés (petits félins) et les Panthérinés (Grands félins). Ces deux familles se sont disséminées un peu partout dans le monde, y compris en Europe où vivaient panthères et lions.
C'est en Italie, voici 1.8 millions d'années qu'on retrouve les premières traces du chat sauvage actuel, le Felis silvestris, le descendant du Felis lunensis.
Le chat domestique (Felis silvestris catus) serait issu du croisement du Chat des forêts d'Europe (Felis silvestris), du Chat ganté d'Afrique (Felis libyca) et du Chat orné d'Inde (Félis ornata). C'est d'ailleurs cette dernière espèce qui est considérée comme la plus proche de notre chat domestique.
Selon les recherches génétiques et archéologiques réalisées par le "National Cancer Institute" de Frederick au Maryland et le National Institute for Wild Animals (INSF) en Italie, les premiers chats "domestiques" sont apparus en Afrique du Nord ou au Proche-Orient il y a environ 131000 ans, date à laquelle ils se seraient séparés des autres chats sauvages. Mais il n'existe pas de preuve de domestication du chat à cette époque.
Jusqu'à présent on pensait que le chat avait été domestiqué en Egypte il y a environ 4000 ans. Mais en 2004, des archéologues français ont découvert une sépulture remontant à 9500 ans dans un ancien site agraire sur l'île de Chypre contenant des restes humains et ceux d'un chat.
Le premier chat domestique était un chasseur de souris qui a noué des liens étroits avec les premiers agriculteurs installés au Proche-Orient il y aurait 10000 ans et dont les stocks de céréales attiraient les rongeurs.
Le premier chat domestique était un chasseur de souris qui a noué des liens étroits avec les premiers agriculteurs installés au Proche-Orient il y aurait 10000 ans et dont les stocks de céréales attiraient les rongeurs.
La domestication du chat remonte donc à la préhistoire (l'écriture est attestée depuis 5600 ans à Sumer, peut-être même 7000 ans), mais elle est plus récente que celle du chien qui remonte à environ 18000 ans.
Le projet du génome du chat est dirigé par le "National Cancer Institute" de Frederick au Maryland, en collaboration avec le National Human Genome Research Institute (NHGRI). Il fait partie d'un projet visant à identifier le génome de 24 mammifères.
Cinnamon qui appartient au professeur Kristina Narfstrom vit actuellement dans une colonie de chats à l'université américaine de Missouri-Columbia.
Pour plus d'information, consultez l'article paru dans Science, Vol.317, N°5837, le 27 juillet 2007 ainsi que le site Chats du Monde.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire