mardi 6 novembre 2007

Témoignage : Dans l'enfer de l'Opus Dei

Depuis sa création en 1928 en Espagne par Mgr Escrivà de Balaguer, l'Opus Dei a conservé une image sulfureuse de puissance financière de l'Eglise, d'une secte de fanatiques religieux sans scrupules, calculateurs et faisant preuve de prosélitisme, un peu à l'image de l'Eglise de Scientologie, mais dans un version doctrinale qui a reçu le support de l'Eglise avec des papes comme Jean XXIII et Jean-Paul II qui n'y voyaient rien de mal !
Pourtant cette secte catholique a fait l'objet de scandales. Elle est puissante et inquiétante, tant par la multiplicité de ses ramifications que par le traditionalisme autoritaire qui la caractérise.
En effet, contrairement à ce que prétendent encore certains Catholiques, les adeptes de l'Opus Dei sont endocrinés, subissent des sacrifices volontaires, développent l'esprit de pénitence, autant de règles archaïques qui sont le quotidien des membres de l'"Œuvre de Dieu".
Plusieurs ouvrages favorables à cette secte ont été publiés, que les mouvements catholiques ou chrétiens intégristes n'ont pas manqué de mettre en exergue pour flatter leur égo et tromper les profanes. Mais les mentalités évoluent et les esprits critiques ne sont pas dupes.
Depuis plusieurs années quelques témoignages d'anciens adeptes, de journalistes et même de théologiens viennent renforcer les critiques à l'encontre de cette secte.
Treize ans de calvaire
Le livre "Dans l'enfer de l'Opus Dei" de Véronique Duborgel paru chez Albin Michel en octobre 2007 apporte un témoignage de plus contre l'Opus Dei. Le constat est édifiant et même révoltant.
Après avoir vécu 13 ans sous la dominance d'un mari sectaire et sous l'emprise de la secte, Véronique a réussi à s'enfuir et à briser la loi du silence pour dénoncer la nature véritable des activités de cette secte.
Deux exemples sont révélateurs. Quand Véronique s'est plainte à l'Opus Dei que son mari l'a battait, on lui répondit "chacun doit porter sa croix !". Quand elle refusa une décision de l'Opus Dei à propos des enfants, ont la "priva de dessert le samedi après-midi", ce qu'ils appellent la mortification corporelle, etc. Sans parler que les jeunes sont enrolés, que dis-je, endocrinés dans des clubs de l'Opus Dei dès 14 ans et une fois majeurs doivent donner une partie de leur salaire à l'organisation. Pour Véronique, la somme s'élevait à environ 400 € par mois.
Jusqu'à ce jour de mars 1996 où elle décida de rompre et où "l'Œuvre" se retourna contre elle. Toutefois, elle ne fut pas inquiétée et ne subit aucune pression avant la publication de son livre car l'organisation n'en su jamais rien.
A travers son témoignage accablant et stupéfiant, ce sont les coulisses d'un monde secret et opaque que nous pénétrons.
On peut se plaindre à juste titre de l'attitude de certaines sectes modérées - du moins en Europe - comme les Témoins de Jéhovah, mais ce n'est rien comparé à l'Opus Dei. C'est un véritable exemple d'une Eglise dans l'Eglise où l'obéissance et le châtiment vont beaucoup plus loin que ce que nous pouvions imaginer, sans parler du Pouvoir de l'argent.
Ce témoignage confirme ce qu'avaient déjà écrit en 2006 le théologien et journaliste allemand Peter Hertel et ses collègues dans leur livre commun "Opus Dei : Enquête au coeur d'un pouvoir occulte".
L'Opus Dei comprend environ 85000 membres dans le monde, dont 60% résident en Europe. Aussi étonnant que cela soit, son effectif augmente chaque année. Cette secte tisse son réseau en politique, dans l'économie et la finance, de Paris à Tokyo, de Londres à Manille et de Bruxelles à Panama.
Grâce à ses oeuvres collectives et ses fondations qui lui servent de paravent, l'Opus Dei s'est infiltré dans les Monarchies, dans l'Union Européenne et aux Nations Unies notamment, sans oublier son assise au Vatican où elle occupe désormais de nombreux postes clés. Vade retro, Satanas !

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