jeudi 6 décembre 2007

Google relance la course à la Lune

Retour dans le temps. Google en collaboration avec la Fondation X Prize avait annoncé le 13 septembre 2007 le lancement d'un concours doté d’une récompense totale de 30 millions de dollars à toute société qui parviendra à envoyer un engin robotisé sur la Lune.
La société qui réussit la première mission consistant à faire rouler une rover sur 500 mètres sur le sol lunaire et à envoyer des vidéos et des données sur Terre remportera le premier prix de 20 millions de dollars. Si l’engin ne peut envoyer que des données, il remportera le deuxième prix, doté de 5 millions de dollars.

"La bourse octroyée pour le Grand Prix est de 20 millions de dollars jusqu'au 31 décembre 2012 ; elle sera ensuite ramenée à 15 millions de dollars jusqu'au 31 décembre 2014, date à laquelle la compétition arrivera à son terme, sauf en cas d'extension", précise le réglement.
Pourquoi choisir la Lune ? "Plus de deux tiers des Américains (68 %) sont favorables à un retour sur la Lune, ainsi qu'à d'autres missions encore plus lointaines", explique la Fondation X Prize.
Moon 2.0 ou Destination Lune
Depuis le lancement du concours, 375 sociétés de 40 pays différents se sont portées candidates pour relever le défi que Google a baptisé "Moon 2.0".
Actuellement une seule société a confirmé sa participation le 6 décembre 2007 : Odyssey Moon, dont le siège est sur l’île de Man. La société est représentée par Robert Richards, cofondateur d’International Space University (ISU) et Ramin Khadem, directeur financier (CFO) d'Inmarsat. Les deux responsables se donnent 7 ans pour réaliser leur projet.
Robert Richards estime qu'il est possible d’aller sur la Lune pour un coût réduit et son objectif est de le démontrer à travers ce projet.
De son côté, le Dr. William "Red" Whittaker, expert en robotique à l’Université de Carnegie Mellon et directeur de la société Astrobotic Technology, ne s'est pas encore porté candidat mais espère mener à bien son projet d’ici 2009.
Le 5 décembre 2007, il annonça que la société Raytheon Company allait fabriquer le propulseur de sa fusée, un domaine où Raytheon excelle (il construit des missiles pour l'Armée américaine et a fabriqué l'ordinateur de bord d'Apollo 11).
A l'inverse des autres projets de ce type, cette fois les candidats semblent avoir les reins suffisamment solides et les compétences nécessaires pour mener ce genre de projet à bon terme.
En tout cas c'est une très bonne nouvelle que d'apprendre que le secteur privé se passionne pour la course à l'espace. Cela ne peut que démocratiser l'aventure spatiale et inciter d'autres ingénieurs à s'impliquer dans cette technologie. Affaire à suivre.

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