Des scientifiques suédois en expédition en Arctique ont apporté de nouveaux indices selon lesquels l'Arctique cache une nouvelle menace liée au réchauffement climatique : alors que le permafrost fond en Arctique, le sol libère des millions de tonnes de méthane, un gaz 20 fois plus préjudiciable à l'atmosphère que le gaz carbonique !
Les résultats préliminaires suggèrent que les dépôts massifs du méthane sous-marin arctique remontent en surface suite au réchauffement climatique et la fonte des glaces.
Les résultats préliminaires suggèrent que les dépôts massifs du méthane sous-marin arctique remontent en surface suite au réchauffement climatique et la fonte des glaces.
Bien que le risque lié au dégazage du méthane soit connu, les stocks souterrains de méthane sont si importants que les scientifiques pensent que leur libération soudaine dans le passé fut responsable des augmentations rapides de la température globale, des changements spectaculaires du climat, et même de l'extinction massive des espèces.
Les scientifiques qui ont étudié la question ont navigué le long de la côte nordique de la Russie et y ont découvert des concentrations de méthane allant localement jusqu'à 100 fois la concentration ordinaire au-dessus de plusieurs secteurs couvrant des milliers de kilomètres carrés du plateau continental sibérien.
Les chercheurs ont vu des zones de mer bouillonnant suite à l'existence de « cheminées de méthane » s'élevant du fond sous-marin. Ils pensent que la couche sous-marine de permafrost qui a agi jusqu'ici comme un « couvercle » empêchant le gaz de s'échapper, a fondu et permet aujourd'hui au méthane de s'échapper des dépôts souterrains formés avant la dernière période glaciaire.
Selon les scientifiques, ce phénomène serait lié au réchauffement rapide qu'a connu la région ces dernières années; en effet, comme au Groenland et dans le Nord du Canada, un peu partout au-delà du Cercle arctique, le permafrost fond et transforme des milliers d'hectares de sol gelé en marais et lacs de boue.
Le méthane
Le méthane ou "gaz des marais" (CH4) est un gaz à effet de serre environ 20 fois plus puissant que le CO2 et beaucoup de scientifiques craignent que sa libération dans l'atmosphère conduise à un réchauffement global accéléré dans une rétroaction positive géante où le méthane souterrain allié au méthane atmosphérique pourraient provoquer une hausse encore plus importante des températures, participant davantage à la fonte du permafrost et au dégagement de nouvelles réserves de méthane.
Selon les dernières estimations, la quantité de méthane stockée sous l'Arctique serait supérieure à la quantité totale de carbone emprisonné dans le charbon estimée entre 500 et 5000 gigatonnes. Le méthane joue donc un rôle primordial dans la stabilité de ces dépôts car la région étudiée se réchauffe plus rapidement que d'autres endroits sur terre.
Les scientifiques qui ont étudié la question ont navigué le long de la côte nordique de la Russie et y ont découvert des concentrations de méthane allant localement jusqu'à 100 fois la concentration ordinaire au-dessus de plusieurs secteurs couvrant des milliers de kilomètres carrés du plateau continental sibérien.
Les chercheurs ont vu des zones de mer bouillonnant suite à l'existence de « cheminées de méthane » s'élevant du fond sous-marin. Ils pensent que la couche sous-marine de permafrost qui a agi jusqu'ici comme un « couvercle » empêchant le gaz de s'échapper, a fondu et permet aujourd'hui au méthane de s'échapper des dépôts souterrains formés avant la dernière période glaciaire.
Selon les scientifiques, ce phénomène serait lié au réchauffement rapide qu'a connu la région ces dernières années; en effet, comme au Groenland et dans le Nord du Canada, un peu partout au-delà du Cercle arctique, le permafrost fond et transforme des milliers d'hectares de sol gelé en marais et lacs de boue.
Le méthane
Le méthane ou "gaz des marais" (CH4) est un gaz à effet de serre environ 20 fois plus puissant que le CO2 et beaucoup de scientifiques craignent que sa libération dans l'atmosphère conduise à un réchauffement global accéléré dans une rétroaction positive géante où le méthane souterrain allié au méthane atmosphérique pourraient provoquer une hausse encore plus importante des températures, participant davantage à la fonte du permafrost et au dégagement de nouvelles réserves de méthane.
Selon les dernières estimations, la quantité de méthane stockée sous l'Arctique serait supérieure à la quantité totale de carbone emprisonné dans le charbon estimée entre 500 et 5000 gigatonnes. Le méthane joue donc un rôle primordial dans la stabilité de ces dépôts car la région étudiée se réchauffe plus rapidement que d'autres endroits sur terre.
Le Dr. Orjan Gustafsson de l'Université de Stockholm en Suède, un des chefs de l'expédition, a décrit ses observations. « Pour la première fois, nous avons identifié un champ où le dégagement de méthane était si intense que le méthane n'a pas eu le temps pour se dissoudre dans l'eau de mer mais est remonté directement, faisant bouillonner la surface de mer. Ces « cheminées de méthane » ont été identifiées sur l'échosondeur et au séismographe. »
Ces anomalies ont été observées en mer de Sibérie et dans la mer de Laptev, couvrant plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés qui libèrent des millions de tonnes de méthane, a indiqué Dr. Gustafsson. « Ceci se manifeste avec la même amplitude que celle calculée pour l'océan global. Personne ne sait combien de zones similaires existent sur les plateaux continentaux sibériens », a-t-il encore ajouté.
Selon le Dr. Gustafsson, il faut conclure de ces observations que « le couvercle qu'offre le permafrost sous-marin sibérien est aujourd'hui percé de petits trous laissant s'échapper le méthane dans la mer et dans l'atmosphère. Il est évident que la source est située au fond de la mer. »
Mais selon le Dr. Semiletov de l'Académie des Sciences russe, plusieurs autres raisons pourraient expliquer la libération actuelle de méthane sibérien en Arctique. Il évoque notamment l'augmentation du volume de l'eau de mer suite à la crue des fleuves sibériens en raison de la fonte du permafrost continental.
La région Arctique dans son ensemble a vu une élévation de 4°C des températures moyennes au cours des dernières décennies et un déclin dramatique du volume de glace d'été dans la région de l'océan Arctique. Beaucoup de scientifiques craignent que la disparition de la glace de mer (banquise) accélère le réchauffement global car l'océan est beaucoup plus sombre que la glace et absorbe plus la chaleur du Soleil que la surface réfléchissante de la banquise.
Ces anomalies ont été observées en mer de Sibérie et dans la mer de Laptev, couvrant plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés qui libèrent des millions de tonnes de méthane, a indiqué Dr. Gustafsson. « Ceci se manifeste avec la même amplitude que celle calculée pour l'océan global. Personne ne sait combien de zones similaires existent sur les plateaux continentaux sibériens », a-t-il encore ajouté.
Selon le Dr. Gustafsson, il faut conclure de ces observations que « le couvercle qu'offre le permafrost sous-marin sibérien est aujourd'hui percé de petits trous laissant s'échapper le méthane dans la mer et dans l'atmosphère. Il est évident que la source est située au fond de la mer. »
Mais selon le Dr. Semiletov de l'Académie des Sciences russe, plusieurs autres raisons pourraient expliquer la libération actuelle de méthane sibérien en Arctique. Il évoque notamment l'augmentation du volume de l'eau de mer suite à la crue des fleuves sibériens en raison de la fonte du permafrost continental.
La région Arctique dans son ensemble a vu une élévation de 4°C des températures moyennes au cours des dernières décennies et un déclin dramatique du volume de glace d'été dans la région de l'océan Arctique. Beaucoup de scientifiques craignent que la disparition de la glace de mer (banquise) accélère le réchauffement global car l'océan est beaucoup plus sombre que la glace et absorbe plus la chaleur du Soleil que la surface réfléchissante de la banquise.
Actuellement le méthane contribue à raison de 20% des gaz à effet de serre de longue durée d'origine anthropique. La moitié des émissions de méthane sont artificielles.
Depuis les débuts de l'ère industrielle, la concentration du méthane est passée de 0.65 à 1.75 ppm et présente aujourd'hui une valeur qui n'a jamais été atteinte au cours des 420000 années précédentes. On estime que d'ici 2100 la concentration du méthane pourrait doubler (3 ppm) suite à la fonte du permafrost.
Les résultats préliminaires de cette étude seront publiés prochainement dans le journal de l'Union Géophysique Américaine (AGU).
Les résultats préliminaires de cette étude seront publiés prochainement dans le journal de l'Union Géophysique Américaine (AGU).
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