Le géant américain Google inaugure ce 2 février 2009 une nouvelle fonctionnalité appelée "Google Ocean".
"C’est un grand jour, je me suis habillé en bleu lagon", dit en plaisantant Mats Carduner, CEO de Google France.
"Google Ocean" est incluse dans la version 5.0 de "Google Earth" que vous pouvez télécharger ici. Elle vous permet de découvrir ce qu’il se passe sous le niveau de la mer en 3D.
Des monts sous-marins au large de San Francisco vus par Google Ocean.
"Google pouvait déjà explorer le ciel et la Terre, mais il lui manquait les océans", explique Florence Diss, responsable des partenariats géographiques de Google. Désormais, Google couvre l'univers ou presque !
Notons toutefois que si "Google Ocean" permet d'explorer une vingtaine d’abysses en haute définition, il ne propose pas encore l’intégralité des fonds marins. "Seuls 5% des océans ont été explorés par l’homme", explique Florence Diss.
En fait, "Google Ocean" ne montre pour l’instant que des cartographies et images qui ont été collectées par des organismes comme le National Geographic ou la Fondation Cousteau. Francine Cousteau, l’épouse du "Captain Planet" au bonnet rouge, était d’ailleurs la "guest star" de la conférence française.
La Commission européenne se félicite également de la sortie de ce logiciel.
Aux Etats-Unis, ce sont Al Gore et l’océanographe Sylvia Earle qui ont participé au lancement du logiciel en grandes pompes.
En plus d'un millier de séquences filmées disponibles, dont les images des expéditions de Cousteau, les internautes peuvent également ajouter des contenus, qu'il s'agissse de photos de vidéos ou de textes.
Le fond de l'océan au large d'Hawaii vu par Google Ocean.
En pratique, "Google Ocean" vous permet notamment de suivre au cours du temps l'érosion des côtes, l'évolution des lacs ou la trajectoire d’un requin-baleine dans le Pacifique. "Vous pouvez maintenant nager à côté de ces animaux pendant leurs déplacements et voir l’océan tel qu’ils le voient", explique Carduner qui s’empresse de préciser que ce ne sont pas des déplacements en temps réel, mais avec quelques semaines de retard par rapport au mouvement de ces espèces marines, "protection des animaux" oblige, dit Carduner.
Si Google se vente de proposer gratuitement cette fonctionnalité, précisons qu'il existe une version "Google Earth Pro" dont l'abonnement revient à 400$ par an. Mais chuut !, vous êtes dans le monde du silence...
Google Earth au service de la science
Cela dit, Google Earth n'est pas seulement un merveilleux outil d'exploration destiné au grand public ou aux amateurs de géographie.
Selon l'IUCN, il a dernièrement permis à des scientifiques de localiser des oasis cachées (non cartographiées ni explorées) et notamment une nouvelle forêt au Mozambique et d'y découvrir de nouvelles espèces (papillon, serpent) ainsi que des oiseaux menacés d'extinction.
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