Apple annonce le lancement de son iPad dans 9 pays européens à partir du 28 mai 2010. C'est un mois après l'annonce initiale car le constructeur a sous-estimé l'intérêt de son nouveau produit sur le marché américain.
L'iPad sera disponible à la fin du mois en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Suisse, au Royaume-Uni, en Australie et au Japon.
Apple a également indiqué que sa tablette sera vendue en Belgique, aux Pays-Bas, en Irlande, en Autriche, en Nouvelle-Zélande, au Mexique, à Singapour et à Hong Kong à partir de juillet 2010.
Apple a également indiqué que sa tablette sera vendue en Belgique, aux Pays-Bas, en Irlande, en Autriche, en Nouvelle-Zélande, au Mexique, à Singapour et à Hong Kong à partir de juillet 2010.
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Un outil de communication et multimedia
En effet, par défaut l'iPad est proposé sans applications bureautiques : pas de traitement de texte, ni tableur, base de données, logiciel d'édition graphique, etc., ni accessoires et pas d'autre connectique que la liaison Wi-Fi.
A défaut d'être modulable, l'iPad peut s'adapter, d'autant plus que sa logithèque (Apple store) rassemble aujourd'hui plus de 150000 applications, dont la plupart fonctionnent sur l'iPad, notamment iWork, Pages ou Numbers. Vous pouvez-même synchroniser les documents ou le calendrier de l'iPhone avec l'iPad depuis votre Mac ou PC.
Une tablette, pas un tablette PC ni un netbook ou un subnote
La tablette d'Apple est à la fois séduisante et décevante. L'iPad présente quelques inconvénients ou "détails" sur lesquels Apple n'insiste pas trop plaçant finalement l'amateur peu informé devant un dilemme : acheter l'iPad ou un tablette PC ? D'un point de vue marketing c'est très négatif car un client indécis est un client perdu.
En effet, l'iPad est vendu comme une "tablette", ce qui signifie qu'il offre moins de fonctionnalités et est moins performant (mais aussi moins cher) qu'un netbook, un subnote, un tablette PC ou un ordinateur portable.
Bien sûr c'est le but de l'opération, mais il n'empêche que les utilisateurs vont tôt ou tard naturellement vouloir utiliser l'iPad comme un ordinateur classique. Et je parie qu'ils seront probablement frustrés.
L'iPad tourne à 1 GHz seulement et dispose uniquement de mémoire Flash. Son OS n'est pas multitâche (mais c'est prévu pour cet automne). A l'heure de la HD, il ne dispose pas de port HDMI ni de webcam, pas de slot SD ni USB (sauf externe) et si sa batterie tombe en panne, on ne peut pas la remplacer.
Certaines applications sont également buguées. Ainsi des documents Keynotes ou Pages réalisés sur MacBook sont mal convertis sur l'iPad. Certaines applications bon marché sont également buguées. Bien sûr cela se corrige.
L'iPad est surtout livré avec peu d'applications. Si vous ne pouvez pas récupérer celles de votre iPhone ou de votre Mac, chaque application est payante (les plus simples sont vendues 5€ mais la plupart coûtent entre 30-100€), y compris les titres audios ou vidéos que vous pouvez télécharger depuis iTunes Store (entre 0.99€ et 3.99€ à la location et jusqu'à 13.99€ pour l'achat de films récents).
Si vous souhaitez créer ou éditer des documents, l'iPad propose bien un petit clavier virtuel (40 car. sans clavier numérique séparé) mais dans ce cas, vous devez poser l'iPad à plat sur une table et il n'y a pas de béquille en option. Ce n'est pas pratique. Dans ces conditions, l'iPad a donc également besoin d'un clavier Bluetooth (et idéalement d'une souris Bluetooth mais qui actuellement nécessite BTStack mouse et le déplombage (jailbreak) non recommandé de l'iPad).
L'iPad n'est équipé que d'une connexion Wi-Fi (pas de port RJ45) et a donc besoin d'un ordinateur, Mac ou PC, d'un router Wi-Fi/3G ou d'une borne (hot spot) Wi-Fi pour se connecter à Internet.
Sans accès Wi-Fi à proximité (à moins de 10 à 30m en raison des murs), l'iPad vous servira juste à écouter de la musique ou à visionner des vidéos et des films stoqués sur le disque.
Et si faute de connexion c'est pour vous limiter à quelques jeux, rien ne vaut une console PS3 et ses disques Blu-ray !
Puis il y a la question de l'usage. Si la dalle est brillante, offrant un contraste a priori élevé, comparée aux Netbooks, l'écran paraît sombre... trop sombre.
Si la dimension de l'écran tacile est juste suffisante, à l'inverse des Netbooks et autre ordinateurs portables, il est pratiquement impossible d'utiliser l'iPad posé à plat sur une table. Aussi, très rapidement on a mal aux doigts à force de le tenir à deux mains.
S'ajoute à cela son poids. Si l'iPad semble léger au début, il finit par devenir lourd à force de devoir le tenir à deux mains. Et ces deux points, Apple s'abstient bien de les signaler quand il aborde l'ergonomie de l'iPad, et pour cause !
Enfin, si vous devez souvent éditer des documents autrement que par le biais des fonctions tactiles, vous vous rendrez vite compte que pour travailler dans de bonnes conditions rien ne vaut l'ergonomie d'un ordinateur portable ou de bureau équipé d'un écran large de 17 ou 22".
Il existe actuellement 6 modèles d'iPad. Son prix démarre à 499 € pour le modèle Wi-Fi de 16 GB. Mais le montant de la facture peut rapidement dépasser votre budget initial. Mais rien qu'à ce prix là, c'est un cadeau uniquement accessible aux adultes et aux...enfants gâtés !
En effet, généralement quand une marque décline un produit en différents modèles, le client à tendance à choisir le modèle le plus complet, et c'est d'autant plus vrai si le produit est à la mode.
On peut donc s'attendre à ce que l'iPad Wi-Fi 3G de 64 GB se vende le mieux.
Mais bien qu'il soit proposé à 799 € ttc, soit le prix d'un Netbook de qualité, complété par une dizaine de logiciels, y compris bureautiques, d'un clavier (non étendu), d'une souris (à vos risques), éventuellement du kit de connexion APN et de l'étui, l'iPad vous coûtera plus de 1200 €.
Sans compter l'ordinateur ou le router muni d'une interface Wi-Fi/3G si aucun hot spot ou connexion Wi-Fi n'est disponible dans votre voisinage, auquel s'ajoute éventuellement l'abonnement Internet mobile (10-60€/mois) et peut-être roaming (pour les frontaliers, voyez la solution Transatel).
Avec ou sans 3G ? La 3G vous permet d'utiliser l'iPad si vous êtes régulièrement hors de portée des réseaux Wi-Fi (comme peut l'être un GSM 3G). La version 3G est également livrée avec un chip GPS. Inconvénient, la 3G ne supporte actuellement que le mode Data et pas encore encore VoIP.
Au final, utiliser un pseudo-ordinateur de 9.7" aux performantes limitées, à l'ergonomie perfectible et aux applications parfois buguées, contrairement à ce que prétend Apple, c'est un moyen onéreux d'accéder à Internet !
Conclusion
Si l'iPad présente certains atouts pour celui qui veut surfer sur Internet et communiquer, à essayer de trop bien faire, Apple a créé un produit hybride, bridé, finalement sans grand intérêt car bien trop ciblé.
Les logiciels et les accessoires étant tous en option, manquant d'interfaces et de ressources comparé aux Netbooks et étant loin de présenter les qualités d'une console de jeu et encore moins d'un TabletPC, l'iPad ne justifie pas son prix et reste un produit de luxe peu performant.
Il est évident qu'Apple va devoir tenir compte du retour d'expérience de ses clients et rapidement améliorer son produit, améliorer son CPU, corriger les applications, l'alléger et le compléter, même si Apple n'a actuellement aucun concurrent dans ce segment (le Streak de Dell est deux fois plus petit et n'est pas encore commercialisé). L'avenir nous dira si ce produit est prometteur. En son état actuel je n'y crois pas.
Pour ceux qui souhaitent lire un autre avis, consultez en anglais iPad Review sur Ubergizmo.
Pour les inconditionnels d'Apple, le blog francophone iPadd vous est dédié.
Cette revue a été publiée sur plusieurs forums francophones. D'aucuns l'ont jugés légitime, l'iPad devant encore faire ses preuves.
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