mardi 24 août 2010

Google Earth n'est plus amusant du tout

Google Earth, la fameuse application d'imagerie 3D de la Terre de Google et Microsoft tentent d'acquérir leur propre système d'imagerie aérienne grâce à deux autres sociétés, DigitalGlobe, détentrice des satellites Early Bird, Quickbird et Worldview, et GeoEye qui détient les satellites Ikonos, Orbview et Geoeye.
Le 6 août 2010, Google et Microsoft ont reçu des contrats fédéraux d'une valeur proche de 6 milliards de dollars chacun dans le but de collaborer au développement d'un satellite de nouvelle génération capable produire des images encore plus détaillées.
Notons que ce budget fut alloué par la National Geospatial-Intelligence Agency (NGA), l'agence d'espionnage de la CIA.
Ceci n'est pas anodin. Rappelons qu'en 2004 Google avait acheté Keyhole, une compagnie en partie gérée par In-Q-Tel, une société de capital risque de la CIA.
La NGA avait déjà signé un contrat avec Google Earth qui a fournit aux 16 agences servant le Pentagone une version spécifique de Google Earth. 
Grâce à ce logiciel installé sur un serveur classifié, les militaires américains pourront bientôt extraire des informations spécifiques (lignes Wi-Fi, téléphones et autres connexions) sans que personne ne le sache.
Quand Microsoft annonça qu'il pouvait fournir le même service à la NGA, celle-ci lui donna jusqu'à 20h le 24 août 2010 pour faire une contre proposition. Selon James Rosen de FoxNews, Google garde toutes ses chances de gagner le contrat avec la NGA.

Publicité de la NGA :



Et ses conséquences :




Le 10 août 2010, Letitia Long de la NGA a annoncé qu'"un contrat s'étalant sur 10 ans d'une valeur combinée de 7.35 milliards de dollars satisferait les besoins de renseignements du gouvernement américain".
DigitalGlobe a déclaré qu'ils avaient signé un contrat de 3.55 milliards de dollars avec la NGA dans le cadre du programme EnhancedView qui remplace le programme NextView qui arrive à expiration le 1 septembre 2010.
D'un autre côté GeoEye confirma avoir remporté le contrat de 3.8 milliards de dollars de la NGA visant à augmenter la capacité des satellites d'imagerie à vocation commerciale.
Ces contrats devraient offrir des produits et des services à la NGA et au Ministère de la Défense américain dont les besoins en renseignements géospatiaux augmentent continuellement.
Rappelons que seul concurrent européen de ces satellites est Spot géré par la société française Spot image.

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