dimanche 7 décembre 2014

Bulletin Météo de 2050

Au cours de la Conférence sur les changements climatiques qui se déroule à Lima du 1 au 12 décembre 2014 (COP20), Météo France en collaboration avec l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) ont voulu alerter l'opinion publique sur l'état d'urgence du réchauffement climatique.
Selon les dernières simulations, à  l'allure où vont les choses, si les gouvernements ne prennent pas de mesures plus drastiques et continuent à libérer autant de gaz carbonique dans l'atmosphère (700 millions de tonnes de CO2 chaque seconde), l'effet de serre va s'emballer provoquant une augmentation de la température moyenne du globe de plus de 4°C vers la fin du XXIeme siècle (certaines simulations envisagent même 6° d'augmentation).
Pour nous sensibiliser et montrer l'impact d'une telle hausse des températures, Météo France et l'OMM ont publié le bulletin météo du 18 août 2050 pour plusieurs pays dont la France.


Quatre degrés aux effets dévastateurs
Que représentent concrètement 4 degrés d'augmentation ? D'abord il s'agit d'une température moyenne; il y aura donc localement et en fonction des microclimats des pics très supérieurs en été (canicules) et très inférieurs en hiver (blizzard, etc) pouvant même se répéter.
La planète sera confrontée à des phénomènes météos plus violents et plus fréquents aux effets également plus dévastateurs (tempêtes, inondations, incendies, etc). Pour certains, la "loi des séries" prendra un sens très concret.
Dans le détail, plus de la moitié des glaciers vont disparaître (le processus a déjà commencé), les réserves d'eau douce qu'ils abritent condamneront des habitants de villages entiers à l'exil, la banquise va disparaître (et avec elle les ours blancs) et la plus grande partie de l'Arctique va fondre sous la chaleur (de 1979 à 2000, l'Arctique a perdu 33% de sa surface et la banquise diminue de plus de 3% chaque décennie). 
Evolution du taux de gaz carbonique
dans l'atmosphère d'ici 2100.
L'effet du réchauffement en Antarctique est plus difficile à évaluer et reste actuellement indéterminé.
Néanmoins les icebergs sont localement plus nombreux, la glace de mer est plus souvent morcelée (comme près du Groenland) et on observe plus de failles et de grottes que jadis.
Le permafrost des régions polaires va également fondre, libérant localement de grandes quantité de méthane actuellement prisonnier qui viendra accélérer l'effet de serre.
Selon certains modèles, suite à la baisse des précipitations, la forêt amazonienne pourrait se transformer en savane en 2100, éliminant une partie de la biodiversité (50% des pluies  tombant sur l'Amazonie proviennent de l'Atlantique et 50% de l'évapo-transpiration de la forêt. Aujourd'hui, la quantité de pluie a déjà diminué de 10% comparativement à 1975).
Sous les latitudes européennes, les climats régionaux vont devenir plus continentaux voire tropicaux et globalement plus secs; les rivières déjà peu alimentées en été vont totalement s'assécher, les nappes aquifères vont se tarir et les cultures pour la plupart inadaptées à ce nouveau régime trop chaud et trop sec vont dépérir.
Les vins, les céréales, les arbres fruitiers, les fleurs perdront leurs propriétés, des pans entier de l'agriculture traditionnelle risquent de disparaître au profit de nouvelles régions plus nordiques qui deviendront les nouveaux eldorado économiques.
Et on ne parle pas encore des effets possibles de la fonte des glaces sur la salinité de l'eau de mer et la circulation des courants océaniques qui à terme pourraient priver l'Europe de la chaleur du Golf Stream et nous faire connaître les rigueurs des hivers du Canada. Si cet évènement se produit, son effet pourrait durer plus de 1000 ans.
Scénario catastrophe ou réalité d'un futur annoncé, mieux vaut ne pas attendre de savoir qui a gagné à ce jeu de simulation mais changeons plutôt tous ensemble et tout de suite notre manière de consommer l'énergie.
Bienvenu en l'an 2050 !
Gaïa a besoin de nous
Aujourd'hui nous consommons 40 fois plus d'énergie qu'un animal ayant notre poids et nous occupons sur Terre 30 fois l'espace que nous devrions utiliser en vertu des lois de la sélection naturelle. Nous avons échappé à l'influence de dame Nature, mais n'oublions pas que loin des yeux, nous sommes aussi loin du coeur du problème.
Aurait-on oublié notre devoir envers la Terre ? Si nous voulons sauver Gaïa nous devons d'urgence réévaluer notre place dans la nature et protéger Gaïa. Alors seulement nous aurons sauvé la planète. Nos petits enfants nous remercierons.
Pour plus d'informations
L'effet de serre, Luxorion
La Terre, une planète fragile, Luxorion
Biosphère 2, Luxorion.

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