L'agence Belga rapporte qu'une cinquantaine d'activistes déguisés en abeilles ont simulé le 23 avril 2007 devant le siège bruxellois du géant chimique allemand Bayer, situé avenue Louise à Bruxelles, la mort de ces insectes, décimés selon eux par les insecticides, dont le Gaucho produit par cette firme.
Tant en Belgique qu'en France, et même aux Etats-Unis, les apiculteurs ont constaté ces dernières années une surmortalité importante dans leurs ruchers. « Les abeilles s'envolent, mais ne reviennent plus. Nous pouvons les ramasser par terre par poignées », explique Mathieu Dohmen, un apiculteur hennuyer.
Tant en Belgique qu'en France, et même aux Etats-Unis, les apiculteurs ont constaté ces dernières années une surmortalité importante dans leurs ruchers. « Les abeilles s'envolent, mais ne reviennent plus. Nous pouvons les ramasser par terre par poignées », explique Mathieu Dohmen, un apiculteur hennuyer.
Les défenseurs des abeilles mettent en cause les pesticides et une nouvelle génération d'insecticide, dit systémique, utilisés en enrobage : l'Imidaclopride (le Gaucho de Bayer) et le Fiproni (le Régent de BASF) répandus par les agriculteurs sur leurs cultures. Cela concerne essentiellement les cultures de blé, maïs, tournesol, soja, mais également les vergers (pommiers, amandiers, etc). Si on ne met pas fin à ces pulvérisations chimiques intensives, bientôt il n'y aura plus d'abeilles en Belgique ni dans le monde !
Les mensonges de Bayer et du secteur chimique
Déjà en 2006, les associations de défense de l'environnement et notamment la "Coordination contre les méfaits de Bayer", le CBG, mettaient le groupe Bayer en demeure de ne plus faire de fausses déclarations sur le thème de la protection du climat et de rendre public les chiffres concernant la production de gaz carbonique de l'entreprise. En effet, déjà à cette époque le groupe Bayer se moquait de la protection du climat en rejetant les émissions de gaz carbonique sur ses fournisseurs. Dans ses publications, Bayer prétendait « avoir réduit de plus de 60% ses émissions de gaz à effet de serre depuis le début des années 90 ». Or le groupe passait sous silence le fait que la plus grande partie de ces prétendues réductions était due à la vente d'une filiale ainsi qu'à l'achat d'énergie plutôt qu'à sa production ! Si l'on considère l'ensemble de la chaîne de production en y incluant les fournisseurs, on constate que les émissions de gaz carbonique n'ont pratiquement pas baissé.
Pour Philipp Mimkes du CBG : « On ne peut pas stopper le réchauffement du globe à l'aide de manipulations comptables. Nous demandons au groupe de renoncer à mener l'opinion publique en bateau et de diminuer de façon drastique sa consommation d'énergie. »
Bayer utilise cependant ce bilan climatique manipulé pour son travail lobbying et de relations publiques, trompant le public et les autorités sur les effets réels de ses produits. Une fois encore le lobby du secteur chimique montre de quoi il est capable !
Pour Philipp Mimkes du CBG : « On ne peut pas stopper le réchauffement du globe à l'aide de manipulations comptables. Nous demandons au groupe de renoncer à mener l'opinion publique en bateau et de diminuer de façon drastique sa consommation d'énergie. »
Bayer utilise cependant ce bilan climatique manipulé pour son travail lobbying et de relations publiques, trompant le public et les autorités sur les effets réels de ses produits. Une fois encore le lobby du secteur chimique montre de quoi il est capable !
Ainsi il y a peu le groupe Bayer a été admis dans le "Climate Leadership Index", premier index des actions regroupant 500 entreprises concernées la protection du climat ! En raison de son rapport baisié sur ce sujet, Bayer est également présent dans des fonds de durabilité tels que le Dow Jones "Sustainability World Index". Et comble de la perversité, en décembre 2006, le groupe Bayer s'est vu décerné le "Low Carbon Leader Award" supporté par l'ONG "The Climate Group" qui récompense des entreprises pour leur politique de réduction de gaz carbonique ! La presse, pour une fois peu critique, a largement rendu compte de cette distinction en se référant aux prétendues « réductions d'émissions de 60%. » On croit rêver !
La réalité : l'industrie chimique tue les abeilles !
Dans les faits, en Allemagne, l'industrie chimique est en 3eme position après les industries électrique et sidérurgique dans la destruction du climat.
Bayer, si on inclut ses fournisseurs, émet à lui seul 10 millions de tonnes de gaz carbonique chaque année. Le professeur Juergen Rochlitz est chimiste et ancien député au Bundestag allemand. Il est aujourd'hui membre de la Commission pour la sécurité des implantations industrielles en Allemagne. Il affirme : « Bayer jette de la poudre aux yeux pour cacher que de tout temps, il fait partie des entreprises qui portent le plus fortement atteinte au climat en Allemagne. Il est impératif que le groupe soit exclu de tous les fonds de durabilité et fonds éthiques parce que ses déclarations sur la protection du climat sont volontairement trompeuses. »
Non à la stérilisation des cultures
A cause d'entreprises chimiques comme Bayer et BASF qui méprisent l'environnement, dans certains pays comme la France la production de miel a chuté de 50% ! Certaines graines de céréales sont déjà à l'image de ces hybrides F1 créés par le secteur agro-alimentaire : elles sont stériles ! Si nous n'agissons pas tout de suite pour interdire ces insecticides, dans 30 ans il n'y aura non seulement plus de miel sur nos tables, mais les graminées (céréales, plantes fourragères, etc) et les vergers seront stériles faute d'avoir été pollenisés !
Si vous souhaitez agir contre Bayer et ses maisons-soeurs (BASF, Aventis), contacter le CBG. Cette ONG travaille efficacement mais a besoin de votre soutien.
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