La Franc-Maçonnerie fait encore partie de ces associations victimes des préjugés de ceux qui ne connaissent pas le but réel de cet Ordre.
Bien sûr, la Tradition maçonnique séculaire est un peu responsable de cette situation par la discrétion qu'elle impose aux membres de son Ordre, mais en ce 3e millénaire et d'autant plus dans des Etats de Droits et respectueux des libertés démocratiques, on ne peut accepter cette intolérance.
De plus, il faut noter que depuis quelques années, les Grands Maîtres de certaines d'obédiences (Grand Orient de Belgique, etc) font un effort de communication en ouvrant leurs portes aux journalistes et participent à des conférences publiques pour taire les rumeurs et expliquer ce qu'est réellement la Franc-Maçonnerie en ce 3e millénaire.
De plus, il faut noter que depuis quelques années, les Grands Maîtres de certaines d'obédiences (Grand Orient de Belgique, etc) font un effort de communication en ouvrant leurs portes aux journalistes et participent à des conférences publiques pour taire les rumeurs et expliquer ce qu'est réellement la Franc-Maçonnerie en ce 3e millénaire.
La liberté d'association
Etre membre du Grand Orient, d'une Eglise ou de la Croix-Rouge par exemple, dans les trois cas, ce sont des liens fraternels qui unissent leurs membres par la spiritualité qu’elle développe.
Fondamentalement, si être membre d'une loge maçonnique n'est pas tout à fait la même chose que l'adhésion à club sportif ou folklorique, l'Etat doit pouvoir garantir la liberté d'association et de conscience à tous ses citoyens, et d'autant plus si l'association visée a toujours fait preuve de probité, aux individus près qui ont été condamnés.
En revanche, dans l'esprit de certains membres de partis d'extrême-gauche et de droite et même parfois catholiques, l'appartenance à une société civile sans doute un peu trop secrète à leurs yeux comme la Franc-Maçonnerie, suscite des interrogations, de l'incompréhension, voire de la jalousie.
Cette intolérance s'est récemment révélée en Italie, où l’appartenance à la Franc-Maçonnerie a semble-t-il été incompatible avec certains postes administratifs.
Cette intolérance s'est récemment révélée en Italie, où l’appartenance à la Franc-Maçonnerie a semble-t-il été incompatible avec certains postes administratifs.
Ainsi, le Grand Orient d’Italie, responsable de l'Ordre dans ce pays, a déposé une plainte devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour défendre les libertés fondamentales dont la liberté de conscience et d'association.
L'Italie condamnée pour ingérence
Selon une dépêche publiée ce 31 mai 2007 par l'agence AFP, l'Italie a été condamnée au Conseil de l'Europe de Strasbourg pour avoir exigé des candidats aux charges publiques dans la région autonome du Frioul Vénétie Julienne qu’ils déclarent leur appartenance éventuelle à une loge maçonnique.
La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) avait été saisie par le Grand Orient d’Italie, une association d’obédience maçonnique qui regroupe plusieurs loges.
Dans son arrêt, la Cour a reconnu que "compte tenu des répercussions négatives" que la déclaration d’appartenance à une loge pouvait avoir pour son image et sa vie associative, il existait une "ingérence dans son droit à la liberté d’association" (interdite par la Convention Européenne des Droits de l’Homme).
Elle a également conclu à une "discrimination" (article 11 de la Convention) dans la mesure où l’obligation déclarative s’appliquait uniquement aux membres des loges maçonniques et non à ceux d’autres associations."
"L’appartenance à de nombreuses autres associations non secrètes pourrait poser un problème pour la sécurité nationale et la défense de l’ordre lorsque les membres de celles-ci sont appelés à remplir des fonctions publiques" a estimé la CEDH, citant notamment les groupes à caractères racistes ou xénophobes ou les sectes ayant une organisation interne de type militaire.
Attendu ces conclusions, elle a décidé d’allouer 5000 € d'amende pour frais et dépens au Grand Orient d’Italie, mais n'a rien exigé au titre du préjudice moral, estimant que le constat de violation était suffisant. Or cétait ce point là qui était le plus sujet à interprétation et discrimination.
Ce jugement qui fera jurisprudence et laissera toujours les magistrats libres d'interpréter la loi, intervient au moment où le nouveau premier Président de la Cour de Cassation, Me Vincent Lamanda, un homme de droite, affiche son hostilité vis-à-vis de la Franc-Maçonnerie. Le jugement de la Cour Européenne intervient donc à un moment opportun mais il ne garantit pas que l'avis des fonctionnaires italiens Francs-Maçons sera apprécié à sa juste valeur par les magistrats. Le combat pour la liberté de conscience continue donc en Italie.
La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) avait été saisie par le Grand Orient d’Italie, une association d’obédience maçonnique qui regroupe plusieurs loges.
Dans son arrêt, la Cour a reconnu que "compte tenu des répercussions négatives" que la déclaration d’appartenance à une loge pouvait avoir pour son image et sa vie associative, il existait une "ingérence dans son droit à la liberté d’association" (interdite par la Convention Européenne des Droits de l’Homme).
Elle a également conclu à une "discrimination" (article 11 de la Convention) dans la mesure où l’obligation déclarative s’appliquait uniquement aux membres des loges maçonniques et non à ceux d’autres associations."
"L’appartenance à de nombreuses autres associations non secrètes pourrait poser un problème pour la sécurité nationale et la défense de l’ordre lorsque les membres de celles-ci sont appelés à remplir des fonctions publiques" a estimé la CEDH, citant notamment les groupes à caractères racistes ou xénophobes ou les sectes ayant une organisation interne de type militaire.
Attendu ces conclusions, elle a décidé d’allouer 5000 € d'amende pour frais et dépens au Grand Orient d’Italie, mais n'a rien exigé au titre du préjudice moral, estimant que le constat de violation était suffisant. Or cétait ce point là qui était le plus sujet à interprétation et discrimination.
Ce jugement qui fera jurisprudence et laissera toujours les magistrats libres d'interpréter la loi, intervient au moment où le nouveau premier Président de la Cour de Cassation, Me Vincent Lamanda, un homme de droite, affiche son hostilité vis-à-vis de la Franc-Maçonnerie. Le jugement de la Cour Européenne intervient donc à un moment opportun mais il ne garantit pas que l'avis des fonctionnaires italiens Francs-Maçons sera apprécié à sa juste valeur par les magistrats. Le combat pour la liberté de conscience continue donc en Italie.
Soyons heureux que dans nos démocraties il existe encore des citoyens qui défendent la liberté de conscience et d'association et souhaitent rendre le monde plus humain. Mais je n'en dirais pas autant des partis soi-disant démocratiques à qui on accorde la liberté d'association voire des sièges au parlement ou au gouvernement comme les mouvements nationalistes, intolérants et racistes par nature.
Ne mélangeons donc pas les genres et protégeons plutôt les valeurs démocratiques car le jour où elles auront disparues, il sera trop tard pour venir pleurer, vous aurez été prévenus.
Pour plus d'information, consultez l'article publié dans le quotidien Le Monde (par souscription) le 30 mai 2007, les commentaires sur le blog Maçonnique Hiram ainsi que la brève analyse du jugement publiée sur le blog Pataxagore.
Ne mélangeons donc pas les genres et protégeons plutôt les valeurs démocratiques car le jour où elles auront disparues, il sera trop tard pour venir pleurer, vous aurez été prévenus.
Pour plus d'information, consultez l'article publié dans le quotidien Le Monde (par souscription) le 30 mai 2007, les commentaires sur le blog Maçonnique Hiram ainsi que la brève analyse du jugement publiée sur le blog Pataxagore.
Consultez enfin l'article sur les magistrats francs-maçons publié sur "Politique de vie" en 2001.
Le problème de la franc-maconnerie en Italie est que tous les mafieux se réclament d'elle.
RépondreSupprimerEt l'Italie moderne fut fondée par la franc-maçonnerie (Mazzini, Jeune Italie, Giuseppe Garibaldi), alors c'est plutôt tordu de l'État de s'en prendre à la franc-maconnerie.