Insensé ! Les ministres européens de l'Agriculture ont approuvé ce mardi un nouveau règlement sur les produits biologiques qui autorise notamment la présence fortuite d'OGM dans les aliments.
Le nouveau texte de loi est déjà contesté car il étend aux produits labellisés "bio" les dispositions européennes déjà en vigueur depuis 2004 concernant les présence "fortuite ou techniquement inévitable" d'OGM dans les aliments conventionnels.
Dorénavant, si un produit conventionnel contient plus de 0.9% d'OGM, il doit être étiqueté comme tel. En deçà de ce seuil, ce règlement ne prévoit aucune indication au consommateur. Autrement dit, qu'il soit labellisé "bio" ou contenant 0.9% d'OGM, personne ne le saura ! Ces dispositions sont également valables pour les produits biologiques pour lesquels aucune norme n'existait jusqu'à présent.
La Commission européenne s'en félicite : « ce nouveau règlement comble la lacune selon laquelle la présence accidentelle d'OGM au-dessus du seuil de 0.9 % n'exclut actuellement pas la vente de produits en tant que produits biologiques ». Comme le fit remarquer un journaliste, c'est ce qui s'appelle prêcher un bien pour un mal.
La Commission européenne s'en félicite : « ce nouveau règlement comble la lacune selon laquelle la présence accidentelle d'OGM au-dessus du seuil de 0.9 % n'exclut actuellement pas la vente de produits en tant que produits biologiques ». Comme le fit remarquer un journaliste, c'est ce qui s'appelle prêcher un bien pour un mal.
Un règlement contesté, partisan et laxiste
Malgré l'opposition de la Belgique, de la Grèce, de la Hongrie et de l'Italie, ce nouveau règlement a été approuvé par une large majorité d'Etats membres. Même l'avis consultatif du Parlement européen qui s'était prononcé pour un taux maximal de contamination de 0.1% d'OGM, n'a pas été pris en compte !
Mais la Belgique n'entend pas appliquer ce règlement partisan et laxiste. Benoît Lutgen, ministre wallon de l'Agriculture et de l'Environnement promet de rester «inflexible» face à la culture d'OGM sur le sol wallon : « L'objectif est d'édicter des règles drastiques là où la Commission européenne prône une totale liberté en autorisant la commercialisation et le semis de certaines variétés génétiquement modifiées, et ainsi éviter un vide juridique dans lequel certains groupes pourraient s'engouffrer ».
L'ONG "Les Amis de la Terre" considère également que ce texte est contraire au principe de liberté de choix du consommateur.
Encore une fois, ceci démontre que les Eurocrates jouent le jeu des lobbies agro-alimentaires que nous avons déjà dénoncé et méprisent les consommateurs. Evidemment cela n'a rien d'étonnant quand on sait que les premiers sont payés pour fermer les yeux alors que les seconds n'ont que leur voix pour défendre leurs intérêts !
Bref, la fine fleur du terroir est aujourd'hui en danger car il va falloir se méfier de tout ce qui portera l'inscription "bio" ! Une fois de plus on peut s'atrister devant l'incohérence des décisions européennes. Heureusement, chaque Etat membre est encore libre de renforcer sa législation pour protéger les produits "bio" de son terroir.
Vous trouverez plus d'information sur l'agriculture "bio" dans cet article.
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