La 7e "Journée mondiale de l'environnement" se tient à Tromsoe, en Norvège, à l'initiative de l'ONU. Cette année, cette journée traditionnellement célébrée le 5 juin est principalement consacrée au problème de la fonte des glaces. Tromsoe est située au-delà du cercle Arctique. La ville-hôte a été a été choisie à dessein car cette région se réchauffe deux fois plus vite que la planète.
Selon Achim Steiner, directeur du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), "L’Arctique et l’Antarctique, étant les premiers à éprouver toute évolution thermique, forment le système d’alerte précoce de la Terre aux phénomènes climatiques".
A la fois cause - la glace réfléchit la chaleur alors que l'eau l'absorbe - et conséquence du changement climatique, la disparition progressive des surfaces glacées et enneigées affecte déjà les 4 millions d'habitants de l'Arctique. En raison de la disparition de leurs territoires de chasse et de leur alimentation (les ours blancs et les phoques), les Inuits sont non seulement victimes du changement climatique mais subiront bientôt un changement culturel dont nous sommes responsables.
L'ours blanc menacé
Les accidents mortels dus à la réduction de la couche de glace sont plus fréquents dans ces communautés du Grand Nord et les chasseurs troquent de plus en plus leurs chiens de traîneaux, qu'ils doivent parfois abattre faute de pouvoir les nourrir, pour des canots à moteur.
Selon l'IUCN qui dresse la "Liste Rouge" des espèces menacées, l'ours polaire, emblématique de l'Arctique, est menacé d'extinction dans les décennies à venir en raison de la disparition de son habitat et de la perte de qualité des habitats restants. Sa population a déjà diminué de 30% au cours des 45 dernières années.
Côté positif si l'on peut dire, la fonte de la banquise pourrait permettre l'ouverture de deux nouvelles routes maritimes, plus courtes que les itinéraires actuels, entre les océans Atlantique et Pacifique via le passage du Grand Nord reliant le Canada à la Russie. Aujourd'hui des brise-glaces utilisent déjà ce passage pour vérifier l'état de la glace. Ce passage du Nord devrait également faciliter l'accès aux gisements d'hydrocarbures de l'Arctique, qui recélerait un quart des réserves mondiales de pétrole et de gaz naturel, selon l'US Geological Survey.
Réfugiés de l'environnement
Mais la fonte des glaces se fera ressentir bien au-delà des seules régions polaires ou montagneuses. "Ce qui arrive dans l’Arctique et l’Antarctique [...] nous concerne tous directement, que l’on soit un habitant du Bassin du Congo, de l’Outback australien, ou de la Chine rurale, ou même un citadin de Berlin, de New Delhi, de Rio de Janeiro ou de Washington", affirme Achim Steiner.
Selon des chercheurs canadiens, la fonte de la calotte glaciaire du Groenland, seconde réserve d'eau douce de la planète après l'Antarctique, provoquerait une élévation de 7 mètres des océans, lesquels engloutiraient des îles et des zones côtières, y compris des Etats du Pacifique. La seule Indonésie pourrait perdre 2000 îles d'ici 2030, selon son ministre de l'Environnement. Un tel phénomène obligerait le déplacement de dizaines de millions de "réfugiés de l'environnement" auxquels s'ajouteraient par ailleurs des légions d'hommes et de femmes fuyant sécheresses et inondations liées au réchauffement de l'atmosphère.
Les accidents mortels dus à la réduction de la couche de glace sont plus fréquents dans ces communautés du Grand Nord et les chasseurs troquent de plus en plus leurs chiens de traîneaux, qu'ils doivent parfois abattre faute de pouvoir les nourrir, pour des canots à moteur.
Selon l'IUCN qui dresse la "Liste Rouge" des espèces menacées, l'ours polaire, emblématique de l'Arctique, est menacé d'extinction dans les décennies à venir en raison de la disparition de son habitat et de la perte de qualité des habitats restants. Sa population a déjà diminué de 30% au cours des 45 dernières années.
Côté positif si l'on peut dire, la fonte de la banquise pourrait permettre l'ouverture de deux nouvelles routes maritimes, plus courtes que les itinéraires actuels, entre les océans Atlantique et Pacifique via le passage du Grand Nord reliant le Canada à la Russie. Aujourd'hui des brise-glaces utilisent déjà ce passage pour vérifier l'état de la glace. Ce passage du Nord devrait également faciliter l'accès aux gisements d'hydrocarbures de l'Arctique, qui recélerait un quart des réserves mondiales de pétrole et de gaz naturel, selon l'US Geological Survey.
Réfugiés de l'environnement
Mais la fonte des glaces se fera ressentir bien au-delà des seules régions polaires ou montagneuses. "Ce qui arrive dans l’Arctique et l’Antarctique [...] nous concerne tous directement, que l’on soit un habitant du Bassin du Congo, de l’Outback australien, ou de la Chine rurale, ou même un citadin de Berlin, de New Delhi, de Rio de Janeiro ou de Washington", affirme Achim Steiner.
Selon des chercheurs canadiens, la fonte de la calotte glaciaire du Groenland, seconde réserve d'eau douce de la planète après l'Antarctique, provoquerait une élévation de 7 mètres des océans, lesquels engloutiraient des îles et des zones côtières, y compris des Etats du Pacifique. La seule Indonésie pourrait perdre 2000 îles d'ici 2030, selon son ministre de l'Environnement. Un tel phénomène obligerait le déplacement de dizaines de millions de "réfugiés de l'environnement" auxquels s'ajouteraient par ailleurs des légions d'hommes et de femmes fuyant sécheresses et inondations liées au réchauffement de l'atmosphère.
Mais il y a d'autres problèmes à venir, notamment le fait que l'apport d'eau douce dans l'Atlantique Nord risque d'interrompre le tapis roulant du Gulf Stream avec tous les effets climatiques catastrophiques que cela entraînera en Europe occidentale.
Les Etats-Unis toujours réticents
Selon l'IPCC (GIEC), la stabilisation des concentrations de gaz carbonique dans l'atmosphère permettrait de limiter à environ 2°C l'élévation du thermomètre et ne coûterait que 0.12% de PIB mondial. Mais, malgré la proposition la semaine dernière par le président George W. Bush d'une "nouvelle initiative" pour la réduction des gaz à effet de serre, les Etats-Unis, principaux émetteurs actuels de gaz carbonique, rechignent toujours à prendre des engagements contraignants et n'ont toujours pas signé le Protocole de Kyoto.
La question devrait être l'objet d'un nouveau bras de fer entre les Américains et leurs alliés occidentaux au sommet du G8 qui se tiendra du 6 au 8 juin, à Heiligendamm en Allemagne.
Sensibilisation du public : le succès des sacs biodégradables
Les Etats-Unis toujours réticents
Selon l'IPCC (GIEC), la stabilisation des concentrations de gaz carbonique dans l'atmosphère permettrait de limiter à environ 2°C l'élévation du thermomètre et ne coûterait que 0.12% de PIB mondial. Mais, malgré la proposition la semaine dernière par le président George W. Bush d'une "nouvelle initiative" pour la réduction des gaz à effet de serre, les Etats-Unis, principaux émetteurs actuels de gaz carbonique, rechignent toujours à prendre des engagements contraignants et n'ont toujours pas signé le Protocole de Kyoto.
La question devrait être l'objet d'un nouveau bras de fer entre les Américains et leurs alliés occidentaux au sommet du G8 qui se tiendra du 6 au 8 juin, à Heiligendamm en Allemagne.
Sensibilisation du public : le succès des sacs biodégradables
A l'occasion de cette Journée mondiale de l'environnement, les grandes surfaces Delhaize et GB ont annoncé la suppression des sacs en plastique au profit des sacs biodégradables d'ici le 1 juillet 2007. Les sacs jetables seront dorénavant taxés 3 eurocents.
En l'espace d'un an, plus de 2 millions de sacs biodégradables ont été achetés par les consommateurs. L'avantage n'est pas négligeable quand on sait qu'il faut entre 1 et 4 siècles pour qu'un sac en plastique soit naturellement dégradé et que l'abandon des sacs en plastique devrait permettre d'économiser annuellement quelque 720 tonnes de plastique, ce qui représente une économie de 460800 litres de pétrole. Faites donc un geste pour la planète, nous n'en avons qu'une.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire