mardi 5 juin 2007

L'alcool : l'abus rend malade, dépendant et peut tuer

En 2005, en Belgique, chaque habitant a bu en moyenne quelque 92.5 litres de bière et 23.0 litres de vin. Cela représente un verre de bière par jour et à peine deux verres de vin toutes les semaines.
Le Belge est relativement sobre car il sait sans doute comme bon nombre d'entre nous que l'abus d'alcool a de lourdes conséquences sur la santé. Si vous êtes sensibilisé à ce problème, je vous félicite car vous avec pris conscience des risques associés à l'alcool et fait la part des choses entre plaisir raisonnable et abus. Mais tout le monde n'a pas encore pris conscience de ce danger, d'où la nécessité de rappeler certaines notions.
Les méfaits de l'alcool
L'alcool est "digéré" par le foie en une heure trente environ, mais une surconsommation d'alcool peut détruire les cellules hépatiques et provoquer une cirrhose du foie. A long terme, cette maladie est mortelle.
Il est donc prudent de savoir quelle quantité d'alcool nous pouvons boire. Buvez-vous trop ou non ? Est-ce bon pour votre santé ou non ? Le site Quand Je Bois répond à toutes vos questions à travers un test et différents articles consacrés à l'alcool et ses effets sur la santé.
Non seulement il est prouvé que l'alcool est une substance toxique mais c'est une drogue dure car elle peut entraîner à long terme une dépendance et de graves séquelles physiques et/ou neurologiques. Voici un inventaire non exhaustif des méfaits de l'alcool.
Chacun sait que la consommation d'alcool affecte rapidement la façon de conduire : au delà de 0.5 g d'alcool dans le sang, le champ de vision se rétrécit, la vue est altérée et les réflexes s'émoussent. Au-delà de 0.7 g, le conducteur se croit invulnérable et certains s'imaginent être les meilleurs conducteurs du monde au volant d'une voiture de course.
Selon l'OMS, en Europe, 1 jeune homme sur 4 (et dans certains pays 1 jeune homme sur 3) âgé de 15 à 29 ans est décédé des suites d'une consommation abusive d’alcool. En 1999, cela concernait quelque 55000 jeunes. Malheureusement, ils entraînent souvent leurs copains, leur petite amie ou d'autres innocentes victimes dans leur délire. Et c'est sans compter les centaines de milliers de blessés et autres handicapés lourds. On ne le répétera donc jamais assez, si vous buvez de l'alcool, ne conduisez pas et donnez vos clés à un proche.
Pour ceux et celles qui ont l'habitude de rouler un peu trop vite ou qui ne réalisent pas encore les dangers de l'alcool au volant, voici le témoignage d'un père dont la fille Jacqueline a été fauchée par un jeune conducteur ivre qui s'en sortit indemme. Sur les trois occupants de la voiture percutée, seule Jacqueline s'en sortit mais elle fut défigurée, mutilée et brûlée à 60%. ATTENTION, les images sont choquantes mais il faut faire passer le message pour que de telles drames ne se produisent plus.
Moralité : ne conduisez pas en état d'ivresse. Cela vaut mieux que d'être responsable de la mort d'une personne et de payer toute votre vie une insouciance d'un instant ou de vous reprocher aussi longtemps que vous vivrez d'avoir gâché une vie.
La consommation d'alcool est également proscrite aux femmes enceintes. L’alcool passant du sang maternel vers le sang de l'embryon ou du fœtus, au travers du placenta, il agit directement sur son système nerveux et son cerveau. Il peut entraîner un retard de croissance du fœtus, un accouchement prématuré ainsi que des troubles psychiques ou du comportement chez l’enfant exposé (troubles d’apprentissages, de la mémorisation, de l’abstraction, de l’attention) ainsi que le syndrome d’alcoolisation fœtale ou SAF (anomalie faciale, retard de croissance, malformation de la boîte crânienne et de l’encéphale, troubles nerveux et dommages au système nerveux central). Si les méfaits de l'alcool sur la croissance de l'embryon ne vous a pas encore convaincu(e), sachez qu'un enfant sur cinq est touché par le SAF.
Selon des études cliniques conduites à l'Université de Louvain (KUL), quel que soit l'âge ou le sexe du consommateur, l'alcool a un effet négatif sur le cerveau. Quiconque consomme plus de 25 verres d'alcool par semaine s'expose à des lésions cérébrales accompagnées de perte de mémoire, de créativité et d'une diminution de ses facultés d'adaptation. La consommation excessive d'alcool augmente le risque de cancer de la bouche et du pharynx.
Côté poids, un verre de vin ou d'apéritif par exemple représente environ 100 calories (7 calories par gramme d'alcool) qui vont immédiatement se transformer en graisse et se placer là où vous ne le souhaitez pas. L'alcool est également responsable du ralentissement du métabolisme graisseux provenant de l'alimentation. Donc plus vous allez boire d'alcool, plus vous allez accumuler de graisse et donc prendre du poids. Si par ailleurs votre risque cardio-vasculaire est déjà élevé, il y a tout lieu d'être prudent et de boire de l'alcool avec modération.
Les bienfaits de l'alcool : beaucoup de rumeurs
Que penser du vin ou des coktails pour jeunes, a priori anodins ? En faibles quantités (1 à 2 verres d'alcool par jour), des études scientifiques attestent que c'est bénéfique pour la santé.
Au-delà de deux verres, à long terme vous pouvez déjà ressentir des effets négatifs sur la résistance et le fonctionnement de votre corps (physique, psychique et fonctionnel).
Comme toute chose, il ne faut pas abuser de l'alcool. Il est bien évident que boire modérément reste un plaisir, d'autant plus quand on sait que chez les personnes de plus de 55 ans, un petit verre d'alcool tous les jours aurait un effet protecteur contre les maladies cardio-vasculaires. Quant au "petit remontant" du matin, s'il vous calme, vous déstresse ou vous ravigote, l'impression n'est que passagère et vous risquez à terme de vous y habituer et de devenir dépendant de l'alcool. Même chose si vous buvez pour oublier la solitude, une douleur sentimentale, un stress ou une frustration. L'alcool devient un "palliatif", le premier pas vers la dépendance.


Ceci dit, l'alcool produit également un effet relaxant et désinhibant qui permet d'aborder plus facilement les autres, de détendre l'atmosphère et de vous changer les idées. Chacun sait notamment que quelques verres d'alcool facilitent les relations sexuelles. Mais nous avons également tous et toutes également été témoins ou victimes de ses excès : problème d'élocution, incapacité à gérer ses sentiments, perte de jugement, dispute, sans parler des conséquences dramatiques comme l'accident de voiture voire le coma éthylique ou le décès... Quand à votre image en société ou dans la famille, disons qu'une personne saoule n'intéresse personne. Etre légèrement saoul(e) ne vous autorisera pas non plus des prouesses au lit, que du contraire, car toute consommation excessive d'alcool produit des effets physiques et psychologiques négatifs.
Bref, vous êtes la seule personne à pouvoir gérer votre comportement, votre consommation d'alcool et juger si elle mine ou non votre santé ou risque de mettre la vie des autres en danger. Mais si vous souhaitez préservez votre santé, ne consommez pas plus de 2 unités d'alcool par jour et exceptionnellement 5 unités lors des festivités. A votre santé !

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