2001 : l'étude de l'OMS
Le rapport 2001 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) nous avait présenté l’espérance de vie en bonne santé pour tous les pays du monde. On apprenait ainsi que les Japonais continuent à vivre le plus longtemps et en meilleure santé.
Cette étude indiquait qu'en moyenne, un homme belge vivait en bonne santé jusqu'à 69 ans, une femme jusqu'à 73 ans, ensuite ils subissaient tous deux les aléas des maladies. Les hommes mourraient vers 75 ans, les femmes vers 81 ans. Notons que la situation était un peu plus favorable en France ainsi que le montre le graphique présenté ci-dessus.
Cette étude indiquait également qu’il arrivait souvent que les femmes passent leurs dernières années de leur vie à prendre soin de leur conjoint affaibli ou malade et qu’elles devenaient à leur tour malades après le décès de celui-ci.
Autre constat, les habitants de la plupart des pays occidentaux pouvaient espérer vivre en bonne santé deux à trois ans de plus que les Américains, qui n’arrivaient qu’au 26e rang mondial dans cette étude.
Cette étude indiquait également qu’il arrivait souvent que les femmes passent leurs dernières années de leur vie à prendre soin de leur conjoint affaibli ou malade et qu’elles devenaient à leur tour malades après le décès de celui-ci.
Autre constat, les habitants de la plupart des pays occidentaux pouvaient espérer vivre en bonne santé deux à trois ans de plus que les Américains, qui n’arrivaient qu’au 26e rang mondial dans cette étude.
Où en sommes-nous aujourd'hui ? Le rapport de l'OMS a été mis à jour en 2007 mais il contient des données remontant entre 2000 et 2005. Ce rapport est téléchargeable depuis leur site Internet.
On constate qu'en 4 ans, l'espérance de vie a augmenté d'un an en Belgique comme en France. Aussi, pour avoir un aperçu de la situation actuelle, la Fondation Roi Baudoin a mené sa propre enquête en Belgique.
2007 : l'étude de la Fondation Roi Baudoin
2007 : l'étude de la Fondation Roi Baudoin
Les Belges sont inégaux face à la santé. Telle est la conclusion étonnante à laquelle aboutit la Fondation Roi Baudouin qui vient de publier le 31 mai 2007 une étude statistique sur la santé des Belges en fonction de leur niveau d'étude. L'étude a été réalisée par des chercheurs de l’ULB et de l’Université de Gent. Voici quelques chiffres effarants :
Qualité de la santé
Dans les couches sociales les plus basses, seules 60 % des personnes estiment être en bonne santé, contre 87 % dans les tranches sociales plus élevées.
Bébé prématuré
Un bébé dont les parents sont chômeurs court presque deux fois plus de risques de naître prématurément. Cet enfant multiplie aussi les probabilités d'avoir un faible poids à la naissance. Plus grave : il risque deux fois plus d'être mort-né qu'un enfant dont au moins un des parents travaille comme fonctionnaire.
Cancer du poumon
Les hommes âgés de 40 à 49 ans et n'ayant qu'un faible niveau d'études risquent environ deux fois plus de mourir d'un cancer du poumon que ceux possédant un diplôme plus élevé.
Mortalité
Une personne ayant un faible niveau scolaire meurt 3 à 5 ans plus tôt qu'une autre ayant un niveau d'étude supérieur. Elle vivra en bonne santé de 18 à 25 années de moins qu'une personne hautement scolarisée !
Le nombre d'années de bonne santé des individus ayant un faible niveau d'études diminue surtout à cause des maladies comme l'arthrite, les maux de dos, les maladies cardiaques, l'asthme, les maladies chroniques des poumons. En outre, la réduction de l'espérance de vie est principalement due à des causes de décès - cirrhose du foie, cancer de l'intestin, suicide, accidents - sur lesquelles la prévention a une influence importante.
Analyse
Dans les couches sociales les plus basses, seules 60 % des personnes estiment être en bonne santé, contre 87 % dans les tranches sociales plus élevées.
Bébé prématuré
Un bébé dont les parents sont chômeurs court presque deux fois plus de risques de naître prématurément. Cet enfant multiplie aussi les probabilités d'avoir un faible poids à la naissance. Plus grave : il risque deux fois plus d'être mort-né qu'un enfant dont au moins un des parents travaille comme fonctionnaire.
Cancer du poumon
Les hommes âgés de 40 à 49 ans et n'ayant qu'un faible niveau d'études risquent environ deux fois plus de mourir d'un cancer du poumon que ceux possédant un diplôme plus élevé.
Mortalité
Une personne ayant un faible niveau scolaire meurt 3 à 5 ans plus tôt qu'une autre ayant un niveau d'étude supérieur. Elle vivra en bonne santé de 18 à 25 années de moins qu'une personne hautement scolarisée !
Le nombre d'années de bonne santé des individus ayant un faible niveau d'études diminue surtout à cause des maladies comme l'arthrite, les maux de dos, les maladies cardiaques, l'asthme, les maladies chroniques des poumons. En outre, la réduction de l'espérance de vie est principalement due à des causes de décès - cirrhose du foie, cancer de l'intestin, suicide, accidents - sur lesquelles la prévention a une influence importante.
Analyse
La Fondation Roi Baudouin observe que cette répartition se fait systématiquement au désavantage des couches sociales les plus basses et en fonction de l'argent, de l'éducation et du statut social : "la pyramide de la santé se révèle être une copie conforme de la pyramide des inégalités de la société."
Nosu sommes tous étonnés de ces inégalités, pensant que la Belgique avait développé un système de santé accessible et abordable. En effet, le système de santé belge est considéré comme étant ”un des meilleurs du monde” non seulement par les Belges eux-mêmes mais également par nos pays voisins dont les patients viennent nombreux en Belgique pour bénéficier de soins plus accessibles, sans listes d'attente, pas trop chers et de qualité. "N'était-ce pas là un point qui différenciait la Belgique des autres pays? ", s'interroge la Fondation.
Nosu sommes tous étonnés de ces inégalités, pensant que la Belgique avait développé un système de santé accessible et abordable. En effet, le système de santé belge est considéré comme étant ”un des meilleurs du monde” non seulement par les Belges eux-mêmes mais également par nos pays voisins dont les patients viennent nombreux en Belgique pour bénéficier de soins plus accessibles, sans listes d'attente, pas trop chers et de qualité. "N'était-ce pas là un point qui différenciait la Belgique des autres pays? ", s'interroge la Fondation.
Une chose est claire, la Belgique est un des pays où la population est la plus satisfaite des soins de santé. Ceci est justifié. Notre système garantit une large offre de médecins et d'hôpitaux. Chacun peut choisir librement son généraliste, son spécialiste, son kiné, son pharmacien ou encore son service de soins infirmiers. Ceci vaut également pour son hôpital. Ajoutons que ces soins ne sont en général pas trop coûteux et certainement pas réservés aux "riches". Or constate la Fondation, "ce système ne parvient pourtant pas à réduire les inégalités en matière de santé".
Suite à ce constat plutôt alarmant, pouvons-nous y remédier ? La Fondation répond "oui, bien que ce ne soit pas simple. Ceci ne peut se faire sans une collaboration entre de nombreux secteurs". En effet, le manque de plans d’action concrets, avec des objectifs mesurables, est généralement considéré comme un des plus grands obstacles à la diminution des inégalités en Belgique sur le plan de la santé.
La Fondation Roi Baudoin a donc mis en place un groupe de travail qui présentera dans les prochains mois une note balisant les priorités et les objectifs politiques qu’il aura identifiés. Espérons au moins que cette étude aura des effets bénéfiques dans les actions menées par nos élus. Il y va de notre santé !
La Fondation Roi Baudoin a donc mis en place un groupe de travail qui présentera dans les prochains mois une note balisant les priorités et les objectifs politiques qu’il aura identifiés. Espérons au moins que cette étude aura des effets bénéfiques dans les actions menées par nos élus. Il y va de notre santé !
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