Sous la plume de Liam Fox, membre du Parti Conservateur anglais et actuel Secrétaire britannique à la Défense dans l'Opposition, le journal britannique The Sunday Times a publié le 15 juillet un article d'opinion sur la sécurité énergétique de la Grande-Bretagne et des autres pays européens et le rôle équivoque que joue la Russie du président Vladimir Poutine.
Les ambitions russes
Liam Fox attire l'attention sur l'attitude de Moscou qui manifeste, selon lui, l'intention de se servir de ses ressources énergétiques en vue de réaliser ses ambitions de grande envergure en politique étrangère.
Les ambitions russes
Liam Fox attire l'attention sur l'attitude de Moscou qui manifeste, selon lui, l'intention de se servir de ses ressources énergétiques en vue de réaliser ses ambitions de grande envergure en politique étrangère.
Dans son article, Liam Fox estime que les pays de l'OTAN, et en particulier la Norvège et la Turquie, doivent assurer la stabilité des livraisons énergétiques russes à l'Occident et prévenir la menace militaire croissante émanant de la Russie. "L'Union européenne doit jouer un rôle important, surtout dans le réglement des problèmes créés par la Russie ... Mais l'Union européenne n'est pas un instrument suffisamment fort", constate Liam Fox. "L'OTAN doit jouer le principal rôle en matière de sécurité énergétique de l'Occident", a-t-il estimé.
Selon Liam Fox, "l'Union européenne manque de puissance militaire et de volonté politique pour adopter un ordre du jour tant soit peu ambitieux sur la sécurité énergétique". "Au sens politique, l'Union européenne est faible face à la Russie et, sur le plan militaire, elle est encore plus faible", indique Liam Fox en se référant aux récentes déclarations du Premier ministre portugais José Socrates, qui a laissé entendre qu'il voudrait éviter une confrontation avec la Russie. En même temps, selon Liam Fox, l'OTAN, à travers la Norvège et la Turquie qui ne font pas partie de l'Union européenne, peuvent jouer le premier rôle pour assurer la sécurité énergétique de l'Occident grâce à leur situation géopolitique.
Sans citer les détails sur l'activité de ces pays dans le domaine de la sécurité énergétique, il souligne qu'"aucune stratégie de sécurité énergétique ne peut être efficace sans le soutien et la coopération de la part de ces deux Etats".
Liam Fox prévient les pays occidentaux que la Russie emploie ses pétrodollars pour financer le programme de réarmement de ses forces armées jusqu'à 2015 en dépensant pour cela, au total, 189 milliards de dollars. "La dépendance de l'Occident vis-à-vis du pétrole et du gaz a pour conséquence que nous finançons la menace dirigée contre nous", affirme l'homme politique britannique qui à maintes fois mis en garde l'Europe sur la menace militaire croissante que représente potentiellement la Russie.
Selon Liam Fox, la suspension de la participation de la Russie au Traité sur les Forces Conventionnelles en Europe (FCE) confirme ses soupçons, de même que le refus de Moscou d'extrader vers l'Angleterre divers suspects clés dans des affaires de meurtres, et notamment tout récemment l'homme d'affaire Andreï Lougovoï, ancien membre du KGB, accusé par la justice britannique du meurtre de l'ancien agent du FSB, Alexandre Litvinenko, mort à 43 ans à Londres en novembre 2006, suite à un empoisonnement au polonium-210, une substance radioactive très rare, affaire qui fait toujours grand bruit à la Chambre des Communes de Londres et dans les couloirs du Kremlin.
Liam Fox prévient les pays occidentaux que la Russie emploie ses pétrodollars pour financer le programme de réarmement de ses forces armées jusqu'à 2015 en dépensant pour cela, au total, 189 milliards de dollars. "La dépendance de l'Occident vis-à-vis du pétrole et du gaz a pour conséquence que nous finançons la menace dirigée contre nous", affirme l'homme politique britannique qui à maintes fois mis en garde l'Europe sur la menace militaire croissante que représente potentiellement la Russie.
Selon Liam Fox, la suspension de la participation de la Russie au Traité sur les Forces Conventionnelles en Europe (FCE) confirme ses soupçons, de même que le refus de Moscou d'extrader vers l'Angleterre divers suspects clés dans des affaires de meurtres, et notamment tout récemment l'homme d'affaire Andreï Lougovoï, ancien membre du KGB, accusé par la justice britannique du meurtre de l'ancien agent du FSB, Alexandre Litvinenko, mort à 43 ans à Londres en novembre 2006, suite à un empoisonnement au polonium-210, une substance radioactive très rare, affaire qui fait toujours grand bruit à la Chambre des Communes de Londres et dans les couloirs du Kremlin.
Propagande ou fait établi
Ce n'est pas le premier écho de ce genre que nous relatent les journalistes, les diplomates ou les politiciens. Si on suit l'actualité russe depuis quelques années, la nature des relations Est-Ouest, les types d'accords économiques signés entre l'Europe ou ses Etats membres et Moscou, et si on connaît un peu le profil du président Poutine, on peut estimer que cet article est fondé et qu'il ne s'agit pas simplement de propagande antirusse de M. Fox comme certains Russes le pensent.
Bien que le Royaume-Uni soit membre de l'Union européenne, il est notoirement connu que les Anglais sont loin de partager les vues européennes - ils ne sont pas dans la zone euro - et nous savons bien ce que l'Angleterre de Blair (et peut-être celle de Brown) signifie pour l'Europe sociale. Mais le point de vue du conservateur Liam Fox permet d'ouvrir les yeux des Européens sur ce problème économico-politique qui peut avoir des conséquences majeures à terme si l'Union européenne et ses chefs d'Etats n'y prennent garde.
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