Une étude publiée le 23 juillet 2007 dans le magazine "Nature", indique qu'au cours du XXeme siècle, l'activité humaine a rendu le climat plus humide dans une grande partie de l'hémisphère nord et certains régions du Sud, au détriment des régions subtropicales nord.
Cet article jugé "très important" par le chercheur en climatologie Myles Allen de l'Université d'Ofxord, identifie pour la première fois l'empreinte de l'influence humaine sur les précipitations.
Selon Francis Zwiers du Centre Canadien de la modélisation et l'analyse Climatique (CCCma) de Toronto, ce phénomène a déjà affecté l'agriculture et la santé humaine dans les régions sensibles aux changements de précipitations, notamment dans la région du Sahel où la dessication est très importante.
Les chercheurs d'Environment Canada ont comparé 14 modèles climatiques (tenant compte notamment les facteurs météos classiques, des données sur les émissions des gaz à effet de serre, l'effet des aérosols volcaniques ou les deux effets) avec des données relatives aux changements de répartition des précipitations relevés par le Global Historical Climatology Network (GHCN) entre 1925 et 1999.
Les chercheurs d'Environment Canada ont comparé 14 modèles climatiques (tenant compte notamment les facteurs météos classiques, des données sur les émissions des gaz à effet de serre, l'effet des aérosols volcaniques ou les deux effets) avec des données relatives aux changements de répartition des précipitations relevés par le Global Historical Climatology Network (GHCN) entre 1925 et 1999.
Ils ont constaté qu'une quantité plus importante de pluie est tombée le siècle dernier dans le centre de l'hémisphère nord sous l'influence de l'activité humaine. Les pluies ont également été plus importantes dans les régions situées juste au sud de l'équateur (latitudes 0° à 30° S), les rendant plus humides que celles situées juste au nord, par rapport à la situation au début du XXeme siècle.
Dans la zone située entre 40° et 70° N, comprenant une grande partie de l'Amérique du Nord et de l'Europe, les précipitations ont augmenté de 62 mm par siècle entre 1925 et 1999. Les chercheurs estiment qu'entre 50 et 85% de cette augmentation peut être attribuée à l'activité humaine. "Nous constatons que le forcement anthropogénique a eu une influence détectable sur les changements observés dans la précipitation moyenne sous ces latitudes, et ces changements ne peuvent pas être expliqués par la variabilité climatique interne ou le forcement de la nature", concluent les chercheurs.
Dans la zone située entre 40° et 70° N, comprenant une grande partie de l'Amérique du Nord et de l'Europe, les précipitations ont augmenté de 62 mm par siècle entre 1925 et 1999. Les chercheurs estiment qu'entre 50 et 85% de cette augmentation peut être attribuée à l'activité humaine. "Nous constatons que le forcement anthropogénique a eu une influence détectable sur les changements observés dans la précipitation moyenne sous ces latitudes, et ces changements ne peuvent pas être expliqués par la variabilité climatique interne ou le forcement de la nature", concluent les chercheurs.
Les études précédentes n'ont pas détecté l'influence humaine parce que la quantité de précipitations globales n'avait pas été analysée en corrélation avec ce phénomène, ce qui signifie que des augmentations régionales des précipitations avaient été masquées par des diminutions dans d'autres régions.
De ce fait, les modèles climatiques pourraient avoir sous-estimé les futurs changements des précipitations, et devront donc dorénavant tenir compte du facteur humain.
Le forcement où le déséquilibre du climat
Le forcement (forcing) dont parle les scientifiques est un déséquilibre de la balance énergétique globale entre la quantité d'énergie solaire reçue par la Terre et la quantité d'énergie renvoyée par la Terre. Les fluctuations de cet équilibre participent à la variation des régimes climatiques.
Le forcement où le déséquilibre du climat
Le forcement (forcing) dont parle les scientifiques est un déséquilibre de la balance énergétique globale entre la quantité d'énergie solaire reçue par la Terre et la quantité d'énergie renvoyée par la Terre. Les fluctuations de cet équilibre participent à la variation des régimes climatiques.
A ce jour, parmi les mécanismes influençant cet équilibre et notamment la température moyenne de la Terre, il y a les fluctuations séculaires de l'orbite terrestre, les variations de la circulation des océans (le "tapis roulant") et les changements dans la composition de l'atmosphère.
Mais depuis plus de 50 ans, nous savons que l'effet de serre joue un rôle majeur dans ce bilan. En modifiant cette balance énergétique globale, ces mécanismes forcent le climat à changer, c'est ce qu'on appelle le "forcing" ou le forcement en français.
Mais depuis plus de 50 ans, nous savons que l'effet de serre joue un rôle majeur dans ce bilan. En modifiant cette balance énergétique globale, ces mécanismes forcent le climat à changer, c'est ce qu'on appelle le "forcing" ou le forcement en français.
L'homme piètre apprenti-sorcier
Plus que jamais, l'homme mérite son surnom de "faiseur de pluie". Malheureusement, il porte très mal son nouveau titre; il reste un piètre apprenti-sorcier, capable de détruire ce que dame Nature a mis des milliers d'années à bâtir avec intelligence, et bien incapable de dompter les forces de la nature.
Pour plus d'information, consultez Xuebin Zhang et al., "Detection of human influence on twentieth-century precipitation trends", Nature, 448, 461-465 (2007) ainsi que l'Encyclopédie de l'Environnement Atmosphérique de l'Université Métropolitaine de Manchester (MMU) et ce dossier sur la Météorologie.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire