Rappelez-vous. En 1999, cinq infirmières bulgares (Kristiana Valtcheva, Nassia Nenova, Valia Tcherveniachka, Valentina Siropoulo et Snejana Dimitrova) ainsi que le médecin palestinien Achraf Joumaa Hajouj furent emprisonnés en Libye après avoir soi-disant délibérément contaminés 483 enfants avec le virus du SIDA.
Condamnés sans preuves
Or, au cours de leur procès en 2004, les infirmières et le médecin ont dénoncé que leurs dépositions avaient été extorquées sous la torture. Les policiers responsables ont reconnu les faits devant un procureur libyen. De plus, l'hôpital concerné manquait totalement d'hygiène.
Des experts scientifiques tels que le Pr Luc Montagnier, qui a découvert le virus du SIDA, ont témoigné à leur procès, démontrant que des enfants avaient été contaminés avant l’arrivée des infirmières bulgares et du médecin palestinien, désignés comme boucs émissaires.
L'infirmière Snejana Dimitrova par exemple, est partie en août 1998 vers l’hôpital de Benghazi, une ville située au nord-est de la Libye. Dans ses lettres à sa famille, elle exprime très vite sa solitude, et aussi un malaise : "On vient de me transférer dans le service des enfants malades du SIDA. Ce n’était pas prévu. J’ai une sensation étrange…" Le 9 février 1999, sans motif et sans la moindre preuve, les 5 infirmières et leur médecin furent capturés et emprisonnés en attendant leur procès.
Des experts scientifiques tels que le Pr Luc Montagnier, qui a découvert le virus du SIDA, ont témoigné à leur procès, démontrant que des enfants avaient été contaminés avant l’arrivée des infirmières bulgares et du médecin palestinien, désignés comme boucs émissaires.
L'infirmière Snejana Dimitrova par exemple, est partie en août 1998 vers l’hôpital de Benghazi, une ville située au nord-est de la Libye. Dans ses lettres à sa famille, elle exprime très vite sa solitude, et aussi un malaise : "On vient de me transférer dans le service des enfants malades du SIDA. Ce n’était pas prévu. J’ai une sensation étrange…" Le 9 février 1999, sans motif et sans la moindre preuve, les 5 infirmières et leur médecin furent capturés et emprisonnés en attendant leur procès.
Kadhafi reçu à la Commission européenne
Entre-temps, après 15 ans de rupture, le 27 avril 2004, le Colonel Kadhafi rendit officiellement visite à Romano Prodi, président de la Commission européenne et salua ensuite le Gouvernement belge.
Ami de longue date de Kadhafi, Romano Prodi qualifia les résultats de son entrevue de "progrès remarquables" : la reconnaissance de la responsabilité de Tripoli dans l’attentat contre l’avion de la Pan Am au-dessus de Lockerbie (270 morts en 1988), la renonciation à tout programme d’armes de destruction massive, l’ouverture de ses portes aux inspecteurs en nucléaire et la clôture, avec la France, du dossier d’indemnisation des victimes de l’attentat contre le DC-10 d’UTA au-dessus du Niger (170 morts en 1989).
Malgré ce climat soi-disant cordial, cela n'empêcha nullement la Justice libyenne de confirmer son verdict. Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien furent condamnés à mort en mai 2004, peine confirmée en appel le 19 décembre 2006.
Ami de longue date de Kadhafi, Romano Prodi qualifia les résultats de son entrevue de "progrès remarquables" : la reconnaissance de la responsabilité de Tripoli dans l’attentat contre l’avion de la Pan Am au-dessus de Lockerbie (270 morts en 1988), la renonciation à tout programme d’armes de destruction massive, l’ouverture de ses portes aux inspecteurs en nucléaire et la clôture, avec la France, du dossier d’indemnisation des victimes de l’attentat contre le DC-10 d’UTA au-dessus du Niger (170 morts en 1989).
Malgré ce climat soi-disant cordial, cela n'empêcha nullement la Justice libyenne de confirmer son verdict. Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien furent condamnés à mort en mai 2004, peine confirmée en appel le 19 décembre 2006.
Les scientifiques écrivent à Kadhafi
Devant la tournure des événements, en novembre 2006, 114 lauréats du prix Nobel écrivirent une lettre ouverte au chef d'Etat libyen, le Colonel Mouammar Kadhafi, pour lui demander de prendre en compte les preuves scientifiques dans cette affaire et soulignant la nécessité d'un procès équitable. En vain.
Suite au verdict révoltant, le 19 décembre 2006, l'Université britannique d'Oxford réagit à la condamnation à mort des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien, soulignant qu'une étude réalisée par ses chercheurs et notamment des preuves moléculaires avaient exclu leur responsabilité dans la contamination soi-disant délibérée des enfants libyens par le SIDA. L'étude conduite par des chercheurs du département de zoologie de l'Université d'Oxford, associés à plusieurs universités européennes, fut publiée dans le magazine "Nature" le 6 décembre 2006.
Devant la tournure des événements, en novembre 2006, 114 lauréats du prix Nobel écrivirent une lettre ouverte au chef d'Etat libyen, le Colonel Mouammar Kadhafi, pour lui demander de prendre en compte les preuves scientifiques dans cette affaire et soulignant la nécessité d'un procès équitable. En vain.
Suite au verdict révoltant, le 19 décembre 2006, l'Université britannique d'Oxford réagit à la condamnation à mort des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien, soulignant qu'une étude réalisée par ses chercheurs et notamment des preuves moléculaires avaient exclu leur responsabilité dans la contamination soi-disant délibérée des enfants libyens par le SIDA. L'étude conduite par des chercheurs du département de zoologie de l'Université d'Oxford, associés à plusieurs universités européennes, fut publiée dans le magazine "Nature" le 6 décembre 2006.
Thomas K. Leitner, généticien et épidémiologiste moléculaire au Laboratoire de Los Alamos (LANL) du Nouveau Mexique, fournit des preuves appuyant le fait qu'au moins 30 cas de SIDA sont apparus depuis 1991 suite à des actes médicaux (chirurgie dentaire, etc) réalisés aux Etats-Unis, en France et ailleurs, confirmant l'article d'Oliveira selon lequel "des preuves indubitables démontrent que le déclenchement [du SIDA en Libye] avait commencé avant que les accusés aient commencé [leur travail]", une opinion partagée par tous les experts que le magazine "Nature" contacta.
Négociation du prix de la justice
On l'aura compris, le Colonel Kadhafi a dès le début considéré cette affaire comme une partie de jeu d'échec, avançant ses prisonniers innocents comme des pions sur l'échiquier international.
On l'aura compris, le Colonel Kadhafi a dès le début considéré cette affaire comme une partie de jeu d'échec, avançant ses prisonniers innocents comme des pions sur l'échiquier international.
Malgré le fait accompli, devant le scandale que souleva cette affaire, les diplomates ainsi que l'Union européenne n'ont pas voulu baisser les bras. Début janvier 2007, l’Union européenne accrût sa pression sur la Libye afin qu’elle libère les infirmières et le médecin condamnés à mort, leur détention se transformant en un calvaire pour les victimes autour d'un mensonge qui avait trop duré.
Ainsi que le disait la fille d'une infirmière prisonnière, "la dernière fois que j’ai vu ma mère à Tripoli, dans sa prison, il y a huit mois, elle n’en pouvait plus. C’était une femme forte, avant… Elle était joyeuse, tendre. Mon enfance a été très belle. Ma mère me manque tellement !"
Le 24 janvier 2007, le Colonel Kadhafi exigea non seulement que les enfants prétendument contaminés par le SIDA soient indemnisés, mais également que les infirmières soient échangées contre l’un des auteurs de l’attentat de Lockerbie. L'Europe refusa de céder au chantage mais négocia en secret une autre solution.
Le 29 janvier 2007, le fils aîné du dirigeant libyen, Seif Al-Islam Kadhafi, confirma que Tripoli avait proposé à Berlin et Paris un plan de libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien à condition que les familles des victimes du SIDA soient indemnisées. Il a souligné "l'importance de l'établissement d'un dialogue entre les familles et des représentants européens", notamment par des visites en Libye de "parlementaires européens, ministres des Affaires étrangères, diplomates et experts".
Jack Lang ira en Libye en avril 2007 tandis que le 6 mai 2007, le président Sarkozy déclara haut et fort au cours de sa première allocution présidentielle que "la France sera du côté des opprimés du monde : elle n'abandonnera pas les femmes condamnées à la burqa, elle n'abandonnera pas Ingrid Betancourt, l'otage franco-colombienne détenue en Colombie depuis 2002, et les infirmières bulgares condamnées à mort en Libye".
Une justice sans appel
Malgré ces élans de solidarité et la volonté européenne de mettre fin à cette détention calomnieuse et cette parodie de justice, le 11 juillet 2007, la Cour suprême libyenne a confirmé les peines de mort pour les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien pour propagation du virus du SIDA.
Toutefois, la Fondation Kadhafi, l'association caritative présidée par le fils du colonel Kadhafi, a confirmé le 10 juillet l'accord de compensations financières qui pourrait permettre de régler définitivement cette affaire. La plus haute instance judiciaire libyenne se réunira le 16 juillet, a annoncé le ministre libyen des Affaires étrangères. Le "Conseil supérieur des instances judiciaires va se réunir lundi et il revient à cette instance politique d'annuler ou de commuer le verdict prononcé aujourd'hui par la Cour suprême", a déclaré à la presse Abdel Rahmene Chalgham, général et ministre libyen des relations extérieures et de la coopération internationale.
Il y a tout lieu de croire que la condamnation à mort sera commuée voire annulée. Des bruits de couloirs parlent déjà de commuer la condamnation en peine de prison dans le pays d'origine des condamnés et d'un dédommagement de 10 millions d'euros par enfant.
Le 24 janvier 2007, le Colonel Kadhafi exigea non seulement que les enfants prétendument contaminés par le SIDA soient indemnisés, mais également que les infirmières soient échangées contre l’un des auteurs de l’attentat de Lockerbie. L'Europe refusa de céder au chantage mais négocia en secret une autre solution.
Le 29 janvier 2007, le fils aîné du dirigeant libyen, Seif Al-Islam Kadhafi, confirma que Tripoli avait proposé à Berlin et Paris un plan de libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien à condition que les familles des victimes du SIDA soient indemnisées. Il a souligné "l'importance de l'établissement d'un dialogue entre les familles et des représentants européens", notamment par des visites en Libye de "parlementaires européens, ministres des Affaires étrangères, diplomates et experts".
Jack Lang ira en Libye en avril 2007 tandis que le 6 mai 2007, le président Sarkozy déclara haut et fort au cours de sa première allocution présidentielle que "la France sera du côté des opprimés du monde : elle n'abandonnera pas les femmes condamnées à la burqa, elle n'abandonnera pas Ingrid Betancourt, l'otage franco-colombienne détenue en Colombie depuis 2002, et les infirmières bulgares condamnées à mort en Libye".
Une justice sans appel
Malgré ces élans de solidarité et la volonté européenne de mettre fin à cette détention calomnieuse et cette parodie de justice, le 11 juillet 2007, la Cour suprême libyenne a confirmé les peines de mort pour les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien pour propagation du virus du SIDA.
Toutefois, la Fondation Kadhafi, l'association caritative présidée par le fils du colonel Kadhafi, a confirmé le 10 juillet l'accord de compensations financières qui pourrait permettre de régler définitivement cette affaire. La plus haute instance judiciaire libyenne se réunira le 16 juillet, a annoncé le ministre libyen des Affaires étrangères. Le "Conseil supérieur des instances judiciaires va se réunir lundi et il revient à cette instance politique d'annuler ou de commuer le verdict prononcé aujourd'hui par la Cour suprême", a déclaré à la presse Abdel Rahmene Chalgham, général et ministre libyen des relations extérieures et de la coopération internationale.
Il y a tout lieu de croire que la condamnation à mort sera commuée voire annulée. Des bruits de couloirs parlent déjà de commuer la condamnation en peine de prison dans le pays d'origine des condamnés et d'un dédommagement de 10 millions d'euros par enfant.
Le double jeu de l'Europe
Mais ce que ne dit pas la presse c'est que l'Europe joue un double et sale jeu dans ce dossier. Malgré ce que dit Romano Prodi, nous savons tous de triste mémoire que le Colonel Kadhafi n'a pas changé; il négocie toujours le prix de la vie pour asseoir son autorité. Et l'Europe n'a rien trouvé de mieux que de saluer ce tyran en gage d'approbation ! A se demander pourquoi...
Pourquoi ? Car l’Europe a besoin de Tripoli pour avancer sur plusieurs dossiers : la lutte contre l’immigration clandestine, comme on le voit très bien sur la carte présentée à droite, le processus de paix au Moyen-Orient, des projets de haute technologie (nucléaire notamment) et pourquoi pas sur des projets secrets (militaires).
De son côté, ainsi que le soulignait le ministre libyen de l’Economie et du commerce, Abdel Qader Khair, dans les colonnes du journal économique "Handelsblatt" en avril 2004, Tripoli aimerait "importer à nouveau de la technologie avancée, [...] plus important pour nous que l’embargo sur les armes". En annexe, l'Union européenne et Tripoli travaillent également sur un projet visant à inclure éventuellement la Libye dans les programmes euro-méditerranéens.
Dans ces conditions où tout se négocie en secret voire sous la table, comment voulez-vous que l'Europe condamne Tripoli ? Ce n'est pas envisageable ni économiquement ni politiquement. Une fois de plus, l'argent n'a pas d'odeur.
Dénouement
Le 18 juillet 2007, les 5 infirmières et leur médecin ont vu leur condamnation à mort commuée en peine de prison à vie. Ils seront extradés vers leur pays d'origine. Selon les accords signés entre Tripoli et Sofia, les infirmières purgeront leur peine de prison en Bulgarie. En contrepartie, l'Europe a versé environ 1 million de dollars à chaque famille d'enfant contaminé par le SIDA. Mais selon Angela Merkel, officiellement l'Europe n'a rien payé en dédommagement, elle a simplement fourni une "assistance technique" à la Libye. Natürlich Angela, natürlich.
Le 24 juillet, les infirmières bulgares et le médecin palestinien ont été libérés de prison et sont arrivés en Bulgarie. Après 8 ans de détention en Libye, ils ont été graciés par décret du Président bulgare Gueorgui Parvanov. Enfin, il y a une justice dans ce monde !
A présent, les victimes sont en droit de porter l'affaire en justice et demander un dédommagement à la Libye pour les tortures et les préjudices subis. Le feront-elles ? Rien n'est moins sûr.
Dernières révélations
Ainsi que nous l'avons évoqué, l'Europe n'est pas insensible aux contrats libyens et n'a pas dit toute la vérité sur les conditions de libéralisation des infirmières.
Le 1 août 2007, Seif el-Islam Kadhafia, le fils du colonel Kadhafi, a affirmé qu'un contrat d'armement avec la France et une décision de justice en Grande-Bretagne sur un ancien agent libyen avaient joué un rôle important dans la libération des infirmières bulgares et du médecin détenus en Libye.
Or, le Président Nicolas Sarkozy a toujours affirmé, et encore le 1 août, qu'il n'y avait eu "aucune" contrepartie à ces libérations. Mais visiblement, malgré les questions pressantes des journalistes, il ne voulait pas s'étendre sur le sujet.
A mon avis, le chef d'Etat joue un double jeu. Il n'est pas normal dans une démocratie comme la France que le Président, comme son ministre des Affaires Etrangères, ne soient pas transparents sur cette affaire. Les sénateurs comme les partis d'opposition ne vont sûrement pas apprécier cette attitude.
Nous savons déjà que Paris et Tripoli ont conclu le 25 juillet 2007 un mémorandum sur un projet de fourniture d'un réacteur nucléaire civil permettant la désalinisation de l'eau de mer, ainsi qu'un accord dans le domaine militaire, lors d'une visite à Tripoli du Président Sarkozy au lendemain de la libération des infirmières.
Selon les propos du fils du numéro un libyen, Seif el-Islam Kadhafi, publiés par "Le Monde", le "coeur du sujet" entre Paris et Tripoli n'est pas ce projet nucléaire, mais "l'affaire militaire", à savoir l'achat "à la France des missiles antichar Milan, à hauteur de 168 millions d’euros" et "un projet de manufacture d’armes", a déclaré le fils du numéro un libyen, qui dirige la fondation Kadhafi et qui fut un acteur-clef de l'accord sur la libération des infirmières.
Rappelons qu'en 2004, un embargo européen sur les ventes d'armes à la Libye a été levé, mais selon le fils du colonel Kadhafi, "un embargo non dit persistait contre mon pays".
Puis il y a la question du retour en Libye d'un ancien agent libyen, Abdel Basset Ali al-Megrahi, emprisonné en Grande-Bretagne pour l'attentat de Lockerbie (Ecosse) qui avait fait 270 morts en 1988. "Nous allons bientôt avoir un accord d’extradition avec le Royaume-Uni", dit le fils du dirigeant libyen. Les autorités britanniques n'ont tout d'abord pas fait de commentaire puis ont démenti cet accord.
Selon les propos du fils du numéro un libyen, Seif el-Islam Kadhafi, publiés par "Le Monde", le "coeur du sujet" entre Paris et Tripoli n'est pas ce projet nucléaire, mais "l'affaire militaire", à savoir l'achat "à la France des missiles antichar Milan, à hauteur de 168 millions d’euros" et "un projet de manufacture d’armes", a déclaré le fils du numéro un libyen, qui dirige la fondation Kadhafi et qui fut un acteur-clef de l'accord sur la libération des infirmières.
Rappelons qu'en 2004, un embargo européen sur les ventes d'armes à la Libye a été levé, mais selon le fils du colonel Kadhafi, "un embargo non dit persistait contre mon pays".
Puis il y a la question du retour en Libye d'un ancien agent libyen, Abdel Basset Ali al-Megrahi, emprisonné en Grande-Bretagne pour l'attentat de Lockerbie (Ecosse) qui avait fait 270 morts en 1988. "Nous allons bientôt avoir un accord d’extradition avec le Royaume-Uni", dit le fils du dirigeant libyen. Les autorités britanniques n'ont tout d'abord pas fait de commentaire puis ont démenti cet accord.
Seif el-Islam Kadhafi affirme à nouveau "qu’aucun argent libyen" n’a été versé aux familles des enfants, qui ont reçu au total 460 millions de dollars. "Ce que je peux dire, c’est que les Français ont arrangé le coup. Les Français ont trouvé l’argent pour les familles. Mais je ne sais pas où ils l’ont trouvé", dit-il, refusant de confirmer une intervention du Qatar.
En effet, dès la libération des infirmières bulgares, la France et l'Union européenne avaient remercié le Qatar pour son intervention "humanitaire", tout en refusant de préciser le rôle de l'émirat...
L'argent n'a pas d'odeur
Ainsi que nous le disions voici plusieurs semaines, tout ceci confirme que même en démocratie, l'argent n'a pas d'odeur; tout est bon pour faire du commerce, même négocier le prix de la vie ! Il n'y a aucune transparence non plus envers le pouvoir exécutif.
C'est répugnant et cela démontre que la diplomatie se fout royalement des droits démocratiques fondamentaux et de la morale quand l'économie, la politique et peut-être la raison d'Etat s'en mêlent. Dans cette affaire, la libération des infirmières n'a été qu'un prétexte pour mieux faire passer des contrats sensibles dans l'opinion publique.
C'est répugnant et cela démontre que la diplomatie se fout royalement des droits démocratiques fondamentaux et de la morale quand l'économie, la politique et peut-être la raison d'Etat s'en mêlent. Dans cette affaire, la libération des infirmières n'a été qu'un prétexte pour mieux faire passer des contrats sensibles dans l'opinion publique.
Si la même situation avait concerné des membres d'une ONG d'un petit pays perdu en Asie ou en Afrique, les médias n'en auraient pas parlé et ils auraient été condamnés à mort, comme on l'a vu récemment avec l'assassinat d'un Coréen par les Taliban.
Cette Europe des nantis et cette France sans éthique me dégoûtent. Leur attitude respective n'est pas à l'image de l'institution ou de l'Etat intègre et transparent qu'attendent les citoyens.
Post très fouillé. Bravo. Quant au double jeu de l'Europe... je usis assez d'accord et voilà ce que je viens de lire...
RépondreSupprimerhttp://www.leblogmedias.com/archive/2007/07/23/infirmiere-bulgar
Un joli coup de gueule sur cette histoire. Venant d'un blog qui se confronte aux médias. Pourquoi pas.