Les affaires de corruption touchant à la santé et à l'alimentation, mettant notamment en cause la qualité des produits du pays à l'exportation, se multiplient ces derniers temps en Chine. Certains produits ont même provoqué des intoxications mortelles.
La corruption en Chine
Cela fait plusieurs mois que le "Quotidien du Peuple" (Renmin Ribao) et les revues officielles chinoises, comme celle du "Study Times", l'hebdomadaire théorique de l'Ecole du Comité central du Parti communiste, sont remplis d'articles consacrés au "style de travail des cadres dirigeants".
Les journalistes et les ONG dénoncent depuis des années la corruption des administrations chinoises. On en a parlé récemment à propos du barrage des "Trois Gorges", aujourd'hui c'est la question de la qualité des produits pharmaceutiques qui est dénoncée.
L'ancien directeur de l'Administration d'Etat de Surveillance et de Contrôle des Aliments et des Médicaments en Chine (SFDA), Zheng Xiaoyu, 63 ans, qui avait été limogé voici deux ans pour corruption, a été condamné fin mai à la peine capitale pour avoir touché 6.4 millions de yuans (620000 €) de pots-de-vin d'entreprises pharmaceutiques en échange de l'homologation de plusieurs médicaments et manquement au devoir. Ayant fait appel du jugement, fin juin la Cour suprême a confirmé la sentence. Comme il est de tradition en Chine, Zheng a été exécuté le 10 juillet 2007 à Pékin (Beijing).
Selon Nicholas Bequelin, chercheur à l'organisation Human Rights Watch de Hong Kong, "c'est une décision très politique. Le but est d'envoyer un signal fort à l'intérieur de la Chine que le gouvernement ne tolérera pas la corruption". A l'approche de son congrès à l'automne, au cours duquel le mandat du Président Hu Jintao doit être renouvelé, et à un an des Jeux Olympiques de 2008, le Parti communiste chinois ne tolère aucun écart et place la lutte anti-corruption au sommet de l'agenda politique.
L'ancien directeur de l'Administration d'Etat de Surveillance et de Contrôle des Aliments et des Médicaments en Chine (SFDA), Zheng Xiaoyu, 63 ans, qui avait été limogé voici deux ans pour corruption, a été condamné fin mai à la peine capitale pour avoir touché 6.4 millions de yuans (620000 €) de pots-de-vin d'entreprises pharmaceutiques en échange de l'homologation de plusieurs médicaments et manquement au devoir. Ayant fait appel du jugement, fin juin la Cour suprême a confirmé la sentence. Comme il est de tradition en Chine, Zheng a été exécuté le 10 juillet 2007 à Pékin (Beijing).
Selon Nicholas Bequelin, chercheur à l'organisation Human Rights Watch de Hong Kong, "c'est une décision très politique. Le but est d'envoyer un signal fort à l'intérieur de la Chine que le gouvernement ne tolérera pas la corruption". A l'approche de son congrès à l'automne, au cours duquel le mandat du Président Hu Jintao doit être renouvelé, et à un an des Jeux Olympiques de 2008, le Parti communiste chinois ne tolère aucun écart et place la lutte anti-corruption au sommet de l'agenda politique.
Une parodie de justice
Mais ne nous voilons pas la face. Dans un pays aussi tyrannique que la Chine, où Amnesty International rappelle que les Droits de l'Homme sont anecdotiques - rappelez-vous Tiananmen - tout comme la lutte contre la corruption et le piratage - rappelez-vous les farces de dédouanement devant la presse où les scellés des containers destinés à l'exportation avaient été falsifiés par les autorités chinoises - , ce jugement de la Cour suprême n'est qu'une parodie de justice expéditive.
La Chine fait bonne figure devant les caméras et les reporters internationaux, mais elle veut avant tout protéger son économie et indirectement la classe des privilégiés, peu importe le prix à payer, quitte à soumettre le peuple par la violence, l'appauvrir ou censurer les idées de ses intellectuels pour y parvenir.
Intime corruption en Occident
En revanche, en Chine ou en Occident, le combat est le même. Il y a des gouvernements, des administrations et des institutions internationales (en Belgique, en France, à Monaco, au Luxembourg, en Italie, au Brésil, aux Etats-Unis...) qui feraient bien d'appliquer ce principe à la mode occidentale pour couper les branches corrompues et pourries de leurs départements.
Si nous appliquions les mêmes principes en Europe, la gestion de certaines de nos villes et le tissu économique en seraient plus performants, les partis comme les communes libérés de leur mafia et de leurs opportunistes, les entreprises libérées de la pression politique et des pots-de-vin associés à certains marchés publics. Paradoxalement, la Chine peut encore nous faire la leçon.
Pour plus d'information sur l'actualité en Chine, consultez le site de l'Agence de presse Xinhua de Canton ou celui du China Internet Information Center en français ou en anglais.
En revanche, en Chine ou en Occident, le combat est le même. Il y a des gouvernements, des administrations et des institutions internationales (en Belgique, en France, à Monaco, au Luxembourg, en Italie, au Brésil, aux Etats-Unis...) qui feraient bien d'appliquer ce principe à la mode occidentale pour couper les branches corrompues et pourries de leurs départements.
Si nous appliquions les mêmes principes en Europe, la gestion de certaines de nos villes et le tissu économique en seraient plus performants, les partis comme les communes libérés de leur mafia et de leurs opportunistes, les entreprises libérées de la pression politique et des pots-de-vin associés à certains marchés publics. Paradoxalement, la Chine peut encore nous faire la leçon.
Pour plus d'information sur l'actualité en Chine, consultez le site de l'Agence de presse Xinhua de Canton ou celui du China Internet Information Center en français ou en anglais.
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