La Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (UNFCCC) s'est ouverte ce 27 août à Vienne, en Autriche, pour définir les engagements des pays signataires du protocole de Kyoto contre les changements climatiques après 2012, date d'expiration du protocole.
Un millier d'experts de 150 pays sont réunis jusqu'au 31 août 2007 dans la capitale autrichienne à l'invitation de l'ONU, en prélude à la conférence des Nations Unies sur le climat, qui doit se tenir du 3 au 14 décembre à Bali, en Indonésie. Au terme de ces discussions, un nouveau protocole, plus large et plus ambitieux, devrait succéder à celui de Kyoto. Son nouvel objectif sera de réduire d'ici 2008-2012 les émissions de gaz à effet de serre de 5% par rapport à leur niveau de 1990. La conférence de Bali discutera des objectifs pour la deuxième phase du protocole de Kyoto, c'est-à-dire couvrant la période 2013-2017.
L'UNFCCC s'en prend à notre portefeuille
L'UNFCCC s'en prend à notre portefeuille
Dans ce contexte, l'UNFCC estime qu'il faudra investir environ 150 milliards d'euros d'ici à 2030 pour maintenir le niveau actuel les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. "Des investissements de 200 à 210 milliards de dollars (147 à 155 milliards d'euros) seront nécessaires à l'échelle mondiale d'ici à 2030 pour ramener les émissions mondiales de gaz à effet de serre au niveau actuel".
Autrement dit, de 0.3 à 0,5% du PIB de la planète et de 1.1 à 1.7% de l'investissement mondial devront être consacrés à la lutte contre les changements climatiques, selon ce rapport.
"Les pays en voie de développement exigeront une grande part d'investissement et de flux financiers en raison de leur croissance économique rapide prévue", a indiqué Yvo de Boer, le secrétaire de direction de l'UNFCCC. "Ceci représente une véritable opportunité", a-t-il ajouté.
"Les pays en voie de développement exigeront une grande part d'investissement et de flux financiers en raison de leur croissance économique rapide prévue", a indiqué Yvo de Boer, le secrétaire de direction de l'UNFCCC. "Ceci représente une véritable opportunité", a-t-il ajouté.
Rappelons que la "Bourse du carbone" (Powernext, Inéris) permet aux pays en développement ayant ratifié le Protocole de Kyoto de recevoir notamment de l'argent en compensation de la pollution générée par les pays dépassant leur quotas d'émissions de gaz carbonique, afin de les aider à investir dans des énergies renouvelables.
"Les flux financiers additionnels ont besoin en 2030 de plusieurs dizaines de milliards de dollars pour s'adapter aux impacts du changement climatique en particulier dans le secteur de la santé en baisse dans les pays développés ou pour l'infrastructure côtière dans les pays en voie de développement vulnérables à l'élévation du niveau de la mer", a indiqué l'UNFCCC.
"Les flux financiers additionnels ont besoin en 2030 de plusieurs dizaines de milliards de dollars pour s'adapter aux impacts du changement climatique en particulier dans le secteur de la santé en baisse dans les pays développés ou pour l'infrastructure côtière dans les pays en voie de développement vulnérables à l'élévation du niveau de la mer", a indiqué l'UNFCCC.
L'UNFCCC préconise également d'accélérer les investissements dans les énergies renouvelables ainsi que pour améliorer l'efficience énergétique des transports, de l'industrie et de la construction, et de développer l'exploitation durable des forêts.
Taxer les pollueurs ! Mais c'est nous !
Concrètement, ces investissements signifient de nouvelles taxes pour les citoyens. En Belgique par exemple, où le PIB est de 24000 € par habitant en 2007, chacun devra sortir de sa poche entre 72 et 120 € chaque année (moins de 33 eurocents par jour) pour atteindre cet objectif mondial. Certes, rien n'est décidé. Ce financement peut bien sûr revêtir différentes formes, mais il est peu probable que cela passe vraiment inaperçu dans le portefeuille des citoyens.
Concrètement, ces investissements signifient de nouvelles taxes pour les citoyens. En Belgique par exemple, où le PIB est de 24000 € par habitant en 2007, chacun devra sortir de sa poche entre 72 et 120 € chaque année (moins de 33 eurocents par jour) pour atteindre cet objectif mondial. Certes, rien n'est décidé. Ce financement peut bien sûr revêtir différentes formes, mais il est peu probable que cela passe vraiment inaperçu dans le portefeuille des citoyens.
L'avenir sombre que nous réserve dame Nature si nous ne réagissons pas tout de suite.
C'est déjà une réalité dans certaines mégapoles industrielles d'Asie.
C'est en ce sens que certains gouvernements rechignent à imposer de nouvelles lois et des taxes en faveur de Kyoto, car ils savent pertinemment bien qu'elles seront désapprouvées par la population et l'industrie, avec éventuellement à la clé, une sanction aux élections.
Un compromis est toujours difficile à négocier. Mais nous devons accepter les règles de l'après-Kyoto si nous voulons préserver l'environnement. Nous le savons tous. Encore faut-il agir.
Sensibiliser les citoyens
Si en moyenne un habitant sur deux en Europe est sensibilisé au réchauffement climatique et est déjà en faveur de telles mesures, l'après-Kyoto est avant tout un défi technologique et une question diplomatique.
Si les Etats ne se donnent par les moyens d'atteindre ces objectifs, ce ne sont pas les citoyens qui y parviendront, malgré leur bonne volonté.
A notre mesure et essentiellemement à travers les ONG, nous pouvons juste rappeler à nos élus de ne pas oublier leur devoir envers leur électorat et la nature, au risque de les sanctionner aux prochaines élections.
Mais étant donné que l'autre moitié de la population ne s'intéresse pas aux problèmes environnementaux, si les écologistes et leurs supporters ne sont pas plus actifs et agressifs en politique, leur voix ne portera jamais jusqu'aux hémicycles des législateurs et des bureaux du pouvoir exécutif. A nous donc de faire passer le mot et de sensibiliser le plus de monde possible à la protection de l'environnement.
Pour plus d'information, consultez l'article l'après-Kyoto ainsi que les sites de l'UNFCCC et de l'ISSD.
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