La nouvelle mission d'exploration "Phoenix Mars Lander" a été lancée ce 4 août 2007 à 9h26 GMT vers Mars par une fusée Delta 2 à trois étages, depuis le pas de tir de Cape Canaveral en Floride. Le tir balistique s'est déroulé de façon nominale.
Le vol du Phoenix
Le vol du Phoenix
En 2002, la sonde orbitale Mars Odyssey Orbiter avait découvert de grandes quantités d'eau glacée sous la surface de la plaine arctique entourant le pôle Nord de Mars qui est pris dans les glaces plusieurs mois au cours de l'année martienne qui dure ici 687 jours.
La mission Phoenix tire son nom au fait qu'elle succède à la mission Mars Polar Lander qui s’était écrasée sur Mars en 1999. La NASA a donc organisé une nouvelle petite mission, la première du programme "Scout", qui aura pour but de recueillir des échantillons de sol martien à la recherche d'eau et d'une éventuelle trace de vie, présente ou passée, sur la planète Rouge.
La mission
La mission
Après un vol spatial de 9 mois et 680 millions de km, si tout se passe bien - car depuis les débuts de l'exploration de Mars, une mission sur deux a échoué -, le lander devrait atterrir, grâce à des rétrofusées, près du pôle Nord de Mars le 25 mai 2008 et commencer sa mission d'exploration.
La sonde Phoenix va commencer par déployer ses deux panneaux solaires souples, son antenne, puis le mât porteur de la caméra et son bras mécanique.
La zone d'atterrissage est située à une latitude qui correspondrait sur Terre à celle du nord de l'Alaska, et où le robot devra faire face à des températures de -100°C.
La zone d'atterrissage est située à une latitude qui correspondrait sur Terre à celle du nord de l'Alaska, et où le robot devra faire face à des températures de -100°C.
Mais à l'inverse des rovers, la sonde Phoenix est fixe et ne peut pas se déplacer. Pour mener à bien sa mission, le lander est équipé d'un bras robotique articulé de 2.30 m de long capable de creuser jusqu'à 1 m de profondeur dans le permafrost martien, où les scientifiques de la NASA espèrent trouver des traces d'eau glacée et d'éléments organiques plus ou moins volatils. Les détecteurs seront capables de distinguer des formes de 10 nanomètres.
Comme pour les missions précédentes, la sonde Phoenix est équipée d’un spectromètre de masse ainsi que d’un petit four destiné à l’analyse des échantillons prélevés. Enfin, une caméra haute résolution placés sur un mât de 2 m, prendra des clichés couleurs, 3D et en perspective des alentours. La sonde sera également capable d'analyser l'atmosphère jusqu'à 20 km d'altitude et de suivre notamment l'évolution des nuages, des brouillards et des tempêtes de sable.
Cette mission est également une première pour la NASA depuis trente ans, qui va tenter de faire atterrir la sonde spatiale en douceur en utilisant, non plus des airbags, mais en profitant du bouclier thermique, d'un parachute de descente et de petites rétrofusées pour poser la sonde sur le sol martien comme à la bonne époque des missions lunaires. La mission Phoenix devait être opérationnelle durant au moins une année martienne.
Rappelons qu'en parallèle, les missions d'exploration MRO des infatiguables rovers Spirit et Opportunity se poursuivent sans aléa depuis 2004.
Pour plus d'information sur le projet Phoenix, consultez le site de la NASA et celui de Lunar and Planetary Laboratory de l'Université d'Arizona pour obtenir le statut de la mission et les dernières images.
Pour plus d'information sur le projet Phoenix, consultez le site de la NASA et celui de Lunar and Planetary Laboratory de l'Université d'Arizona pour obtenir le statut de la mission et les dernières images.
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