Chaque année l'agence des innovations et des transferts technologiques de la NASA (SBIR & STTR) offre un budget de 100000 $US aux universités ou aux industriels qui sont prêts à investir dans des projets innovants ou de transferts technologiques, notamment dans la fabrication d'une nouvelle combinaison lunaire ou martienne, dans des technologies cryogéniques, l'avionique, etc.
Cette fois, les universités n'ont pas dérogé à la règle. Les ingénieurs en aéronautique du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont mis au point une combinaison digne des films de science-fiction, brillante et élégante, "sleek" comme l'appellent les anglo-saxons.
Cette fois, les universités n'ont pas dérogé à la règle. Les ingénieurs en aéronautique du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont mis au point une combinaison digne des films de science-fiction, brillante et élégante, "sleek" comme l'appellent les anglo-saxons.
La BioSuit élégante du MIT
Une équipe de chercheurs dirigée par Dava Newman, professeur d'ingénierie des systèmes aéronautique et astronautique au MIT, a annoncé lundi 16 juillet, qu'ils avaient élaboré une combinaison spatiale baptisée "BioSuit", qui n'utilise pas d'air comprimé pour simuler la pression de l'atmosphère terrestre. A la place, la combinaison est équipée d'un système de pression mécanique constitué de tissus élastiques et d'un gilet interne maillé fabriqué dans un matériau rigide qui protège l'astronaute en absence de pression.
Une équipe de chercheurs dirigée par Dava Newman, professeur d'ingénierie des systèmes aéronautique et astronautique au MIT, a annoncé lundi 16 juillet, qu'ils avaient élaboré une combinaison spatiale baptisée "BioSuit", qui n'utilise pas d'air comprimé pour simuler la pression de l'atmosphère terrestre. A la place, la combinaison est équipée d'un système de pression mécanique constitué de tissus élastiques et d'un gilet interne maillé fabriqué dans un matériau rigide qui protège l'astronaute en absence de pression.
Ainsi qu'on le voit sur la photographie présentée à gauche, prise sur le campus du MIT, le "look" de la BioSuit est du plus bel effet, tant est qu'une combinaison spatiale doit être jolie, ce qui serait une première !
Dava Newman et son collègue Jeff Hoffman ainsi que plusieurs étudiants travaillent sur ce projet pratiquement depuis 2000. Leur prototype n'est toutefois pas encore prêt pour le vol spatial, mais démontre qu'il est possible de fabriquer une combinaison légère tout en étant solide pour les futurs explorateurs de la Lune et de Mars.
Les astronautes ont besoin d'environ 30% de la pression atmosphérique pour survivre, soit environ 30 kPa. De toute façon, au-delà de cette valeur, l'astronaute ne peut presque plus faire de mouvements dans sa combinaison sans l'assistance de systèmes mécaniques. La BioSuit leur fournit une pression d'environ 20 kPa.
Newman et ses collègues pensent qu'une combinaison hybride pourrait suffire, utilisant les nouvelles matières pour protéger les bras et les jambes tandis qu'ils utiliseraient toujours les matières traditionnelles rigides pour protéger la tête et le torse, comme on le voit dans l'image extraite d'un film de science-fiction présentée ci-dessous. Bientôt, ce genre de scène sera de la science, tout simplement.
Newman prévoit que la BioSuit pourrait être prête pour un voyage vers Mars dans 10 ans, "la combinaison sleek actuelle ne pouvant pas résister au défi d'une mission d'exploration dans un environnement aussi hostile", a déclaré Newman.
Autres projets
En parallèle, la NASA teste depuis 2004 des prototypes de combinaisons martiennes élaborés par des universités canadiennes. Elles sont réduites à trois vêtements dont un LCVG, une combinaison pressurisée et une couche protectrice TMG. L'ensemble a une épaisseur d'environ 4.8 mm seulement et pèse environ 21 kg (sans les bottes, les gants, le casque et le système de survie). Si ce prototype reprend la structure de la combinaison SSA actuelle (Space Suit Assembly), son avantage est d'être deux fois plus léger que les combinaisons classiques des astronautes.
Depuis 2005, les ingénieurs du MIT étudient également une combinaison collante MCP à base de polymères à mémoire de forme. La société Midé qui travaille actuellement sur ce projet qualifie cette combinaison de "deuxième peau augmentant biomécaniquement et cybernétiquement les performances des astronautes durant les explorations planétaires". Le prototype de Dava Newman va dans le même sens.
A terme, les industriels semblent donc s'orienter vers des combinaisons souples collantes fabriquées dans des matières synthétiques voire biomécaniques ultralégères, isolantes et très résistantes, dans lesquelles seront intégrées des interfaces informatiques souples sur les bras et la projection d'une image digitale à l'infini sur la visière de l'astronaute. Ce n'est pas une utopie, et bientôt ce ne sera plus de la science-fiction !
Depuis 2005, les ingénieurs du MIT étudient également une combinaison collante MCP à base de polymères à mémoire de forme. La société Midé qui travaille actuellement sur ce projet qualifie cette combinaison de "deuxième peau augmentant biomécaniquement et cybernétiquement les performances des astronautes durant les explorations planétaires". Le prototype de Dava Newman va dans le même sens.
A terme, les industriels semblent donc s'orienter vers des combinaisons souples collantes fabriquées dans des matières synthétiques voire biomécaniques ultralégères, isolantes et très résistantes, dans lesquelles seront intégrées des interfaces informatiques souples sur les bras et la projection d'une image digitale à l'infini sur la visière de l'astronaute. Ce n'est pas une utopie, et bientôt ce ne sera plus de la science-fiction !
Pour plus d'information, consultez l'article sur les combinaisons spatiales et le site du MIT à propos de la BioSuit.
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