An Liban, on ne peut pas vraiment dire que les plages sont noires de monde, mais plutôt de pétrole ! Un an après le raid israélien sur le Liban, 40% du littoral libanaises sont toujours souillés par la marée noire. Aujourd'hui s'ajoute la pollution bactérienne de la mer par les eaux usées.
En juillet 2006, le raid aérien israélien sur la centrale électrique de Jiyeh, située à 25 km au sud de Beyrouth, avait percé des réservoirs contenant plus de 17000 tonnes de pétrole (110000 barils de 159 litres chacun) qui se sont écoulés dans la mer, provoquant la plus grave marée noire jamais survenue dans l'est de la Méditerranée.
En l'espace de deux semaines, la marée noire a pollué un tiers des côtes libanaises, dont 80 km autour de la centrale de Jiyeh et 20 km de plage au sud de Beyrouth. Un réservoir a également pris feu, dégageant une épaisse fumée noire au-dessus du Liban. Au total, quelque 150 km de littoral ont été pollué, de Beyrouth à Byblos et même tout près des côtes Syriennes.
En 2006, Yaacoub Sarraf, le ministre libanais de l'Environnement, avait estimé le coût de la dépollution entre 34 et 57 millions de dollars, et peut-être 10 fois plus en tenant compte de l'effort d'assainissement total des sites. Les experts les plus optimistes disaient qu'il faudrait au moins 6 mois pour nettoyer les plages et jusqu'à 10 ans pour "le rétablissement de l'écosystème de l'est Méditerranéen tel qu'il fut il y a deux semaines", disait Sarraf.
Un an plus tard
Aujourd'hui, si vous vous promenez dans le nord du Liban, le long de la mer, près de Byblos ou Amchit, vous allez encore découvrir des flaques de pétrole dans toutes les infractuosités rocheuses ainsi que des galettes de pétrole sur le sable. A certains endroits, les fûts de pétrole et de sable pollués n'ont même pas été évacués, ils traînent à moitié enfouis dans le sable quand ils ne sont pas éventrés, libérant une substance noire et brillante sur la plage.
Le ministère de l'Environnement assure que 60 à 70% du pétrole répandu sur 150 km de côtes a été nettoyé, mais reconnaît que 26 sites rocheux n'ont pas été lavés. Une partie d'entre eux sont situés au nord de Beyrouth, sur une trentaine de kilomètres entre Byblos et Enfe.
Le nettoyage a été financé à concurrence de 4.7 millions de dollars par l'Agence américaine pour l'aide au développement international (USAID) alors que le Liban en attendait 10 fois plus !
En guise d'excuse, une responsable de l'USAID à Beyrouth, explique sous couvert de l'anonymat que "le nettoyage d'une marée noire ne se fait pas du jour au lendemain. Cela prend des années", explique-t-il aux écologistes venus critiqués la lenteur des travaux. "Il est admis par les normes internationales que la nature doit faire une partie du travail, c'est pourquoi nous avons arrêté pendant l'hiver", souligne-t-elle, en ajoutant "qu'une seconde phase des travaux va prochainement commencer".
Il faut reconnaître que la première phase de dépollution, qui eut lieu entre octobre et décembre 2006, s'est concentrée en priorité sur les sites historiques et touristiques, puis sur les secteurs moins fréquentés ou industriels. Viendra ensuite le nettoyage des sites rocheux, plus difficile d'accès et à nettoyer, comme celui de Amchit, pour lesquels des appareils à haute pression doivent être utilisés.
En juillet 2006, le raid aérien israélien sur la centrale électrique de Jiyeh, située à 25 km au sud de Beyrouth, avait percé des réservoirs contenant plus de 17000 tonnes de pétrole (110000 barils de 159 litres chacun) qui se sont écoulés dans la mer, provoquant la plus grave marée noire jamais survenue dans l'est de la Méditerranée.
En l'espace de deux semaines, la marée noire a pollué un tiers des côtes libanaises, dont 80 km autour de la centrale de Jiyeh et 20 km de plage au sud de Beyrouth. Un réservoir a également pris feu, dégageant une épaisse fumée noire au-dessus du Liban. Au total, quelque 150 km de littoral ont été pollué, de Beyrouth à Byblos et même tout près des côtes Syriennes.
En 2006, Yaacoub Sarraf, le ministre libanais de l'Environnement, avait estimé le coût de la dépollution entre 34 et 57 millions de dollars, et peut-être 10 fois plus en tenant compte de l'effort d'assainissement total des sites. Les experts les plus optimistes disaient qu'il faudrait au moins 6 mois pour nettoyer les plages et jusqu'à 10 ans pour "le rétablissement de l'écosystème de l'est Méditerranéen tel qu'il fut il y a deux semaines", disait Sarraf.
Un an plus tard
Aujourd'hui, si vous vous promenez dans le nord du Liban, le long de la mer, près de Byblos ou Amchit, vous allez encore découvrir des flaques de pétrole dans toutes les infractuosités rocheuses ainsi que des galettes de pétrole sur le sable. A certains endroits, les fûts de pétrole et de sable pollués n'ont même pas été évacués, ils traînent à moitié enfouis dans le sable quand ils ne sont pas éventrés, libérant une substance noire et brillante sur la plage.
Le ministère de l'Environnement assure que 60 à 70% du pétrole répandu sur 150 km de côtes a été nettoyé, mais reconnaît que 26 sites rocheux n'ont pas été lavés. Une partie d'entre eux sont situés au nord de Beyrouth, sur une trentaine de kilomètres entre Byblos et Enfe.
Le nettoyage a été financé à concurrence de 4.7 millions de dollars par l'Agence américaine pour l'aide au développement international (USAID) alors que le Liban en attendait 10 fois plus !
En guise d'excuse, une responsable de l'USAID à Beyrouth, explique sous couvert de l'anonymat que "le nettoyage d'une marée noire ne se fait pas du jour au lendemain. Cela prend des années", explique-t-il aux écologistes venus critiqués la lenteur des travaux. "Il est admis par les normes internationales que la nature doit faire une partie du travail, c'est pourquoi nous avons arrêté pendant l'hiver", souligne-t-elle, en ajoutant "qu'une seconde phase des travaux va prochainement commencer".
Il faut reconnaître que la première phase de dépollution, qui eut lieu entre octobre et décembre 2006, s'est concentrée en priorité sur les sites historiques et touristiques, puis sur les secteurs moins fréquentés ou industriels. Viendra ensuite le nettoyage des sites rocheux, plus difficile d'accès et à nettoyer, comme celui de Amchit, pour lesquels des appareils à haute pression doivent être utilisés.
Mais les défenseurs de l'environnement s'impatientent, dénoncent les dangers pour l'écosystème et pour les riverains, qui continuent à pêcher et se baigner dans les zones polluées. "Le nettoyage doit reprendre immédiatement dans les zones rocheuses, avec de l'eau chaude sous pression ou de la vapeur", affirmait récemment le scientifique américain Richard Steiner, professeur à l'Université d'Alaska (UAF), en mission au Liban. Il avertissait aussi que "les déchets non traités continuent à mettre en danger l'écosystème".
Le gouvernement projette de faire retraiter ces déchets à l'étranger, une solution rejetée par les écologistes qui la jugent trop coûteuse, entre 13000 et 17000$ par tonne. "Nous avons proposé différentes solutions qui permettraient un recyclage des déchets au Liban, mais elles ont été rejetées par le ministère" de l'Environnement, explique Mohamed Sarji, de l'association Bahr Loubnan (Mer du Liban), qui a nettoyé les plages au sud de Beyrouth.
Le gouvernement projette de faire retraiter ces déchets à l'étranger, une solution rejetée par les écologistes qui la jugent trop coûteuse, entre 13000 et 17000$ par tonne. "Nous avons proposé différentes solutions qui permettraient un recyclage des déchets au Liban, mais elles ont été rejetées par le ministère" de l'Environnement, explique Mohamed Sarji, de l'association Bahr Loubnan (Mer du Liban), qui a nettoyé les plages au sud de Beyrouth.
Au tour des bactéries
Mais ce n'est pas la seule pollution dont sont victimes les Libanais et les touristes. La pollution bactérienne est plus dangereuse encore.
Selon Environment Hotline, une équipe de scientifiques affiliée au webzine libanais "Environment Development" (Mectat), les analyses d'eau de mer effectuées le long du littoral indiquent que la quantité de pétrole est devenue négligeable en beaucoup d'endroits, sauf en quelques sites toujours très pollués indiqués dans cet article, et "ne met pas en danger les plagistes [...] mais des niveaux élevés de bactéries fécales Coliformes (FC) présentent dans les eaux usées déversées dans la mer peuvent provoquer de sévères problèmes sanitaires, en particulier chez les enfants et les personnes âgées présentant un plus faible système immunitaire."
Selon Environment Hotline, une équipe de scientifiques affiliée au webzine libanais "Environment Development" (Mectat), les analyses d'eau de mer effectuées le long du littoral indiquent que la quantité de pétrole est devenue négligeable en beaucoup d'endroits, sauf en quelques sites toujours très pollués indiqués dans cet article, et "ne met pas en danger les plagistes [...] mais des niveaux élevés de bactéries fécales Coliformes (FC) présentent dans les eaux usées déversées dans la mer peuvent provoquer de sévères problèmes sanitaires, en particulier chez les enfants et les personnes âgées présentant un plus faible système immunitaire."
Ce sont les eaux et les plages touristiques d'Antelias, Ramlet Baida (Beyrouth) et Sidon qui sont les plus polluées par ces bactéries, avec des valeurs dépassant localement 1000 FC/100 ml, soit 10 fois supérieures aux tolérances.
Ensemble, pétrole et bactéries ont rendu la moitié des plages libanaises aussi insalubres que des décharges publiques. Passez de bonnes vacances au Liban !
Ensemble, pétrole et bactéries ont rendu la moitié des plages libanaises aussi insalubres que des décharges publiques. Passez de bonnes vacances au Liban !
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