mardi 13 novembre 2007

Et si la vie était d'origine extraterrestre ?

A mesure que les scientifiques et notamment les astrobiologistes étudient les météorites, une question devient de plus en plus insistante : sommes-nous d'origine extraterrestre ?La capsule Foton-M3 et sa charge utile sphérique. Document ESA.
Pour tenter de répondre à cette question, les chercheurs ont attaché une roche artificielle à l'extérieur de la capsule spatiale Foton-M3 de l'ESA pour déterminer si des matériaux biologiques pouvaient survivre après un voyage dans l'espace, supportant le vide, le froid et les radiations.
Sculptée dans de la pierre très résistante extraite des Iles Orkneys situées au nord de l'Ecosse, la météorite artificielle contenait des microbes qui allaient apprécier les joies de l'accélération et de la vie en microgravité.
La capsule "inhabitée" fut lancée le 14 septembre 2007 par une fusée depuis le cosmodrome de Baïkonour dans le Kazakhstan, emportant une charge utile de 400 kg comprenant 43 expériences scientifiques dont plusieurs concernaient la microbiologie. Le vaisseau atterrit dans le désert Kazakh le 26 septembre 2007 après avoir passé 12 jours en orbite autour de la Terre.
"Dans le débris de roche que nous avons ramené, quelques composés biologiques ont survécu", a expliqué le responsable du projet, John Parnell, astrobiologiste de l'Université d'Aberdeen en Ecosse. "Les premières découvertes suggèrent qu'il est possible que des organismes puissent arriver sur Terre via les météorites", a-t-il ajouté.
Au-dessus, la capsule Foton M3 de l'ESA après sous atterrissage dans le désert Kasakh le 26 septembre 2007. On reconnaît le cable auquel est attaché la météorite artificielle à l'extérieur de la sphère. En-dessous à droite, la météorite en question dont certains matériaux biologiques ont survécu à la réentrée atmosphérique, même après la violence de l'impact (à gauche). Document Paula Lindgren/U. Aberdeen), Rene Demets/ESA et Franz Brandstatter (Vienne).Le chercheur suggère également que des microbes vivants pourraient survivre dans une roche légèrement plus volumineuse.
"Cette étude des matériaux organiques est complètement nouvelle", a expliqué Parnell. Les précédentes expériences avec des météorites artificielles n'avaient examiné que la manière dont les roches se consummaient en entrant dans l'atmosphère.
Cette nouvelle expérience fait partie du programme STONE de l'ESA dont le but est de tester les effets de la réentrée atmosphérique sur des météorites artificielles.
Le mystère de la vie
Cette découverte crédibilise un peu plus la thèse selon laquelle la vie n'est peut-être pas née sur Terre. Elle ajoute également quelques arguments à l'idée que des organismes extraterrestres transportés par des météorites (ou des comètes) ont pu influencer le développement de la vie sur Terre. C'est la théorie de la "panspermie" imaginée par le chimiste suédois Svante Arrhénius au début du siècle dernier.
Ceci dit, que la vie soit apparue sur Terre ou ailleurs dans le système solaire, la question fondamentale demeure : comment la vie est-elle apparue sur ce premier astre ou autrement dit comment la matière inerte prend-elle vie ? Et là, je n'entends que le silence des scientifiques car la question demeure toujours un profond mystère.
Pour plus d'information, consultez le dossier de l'ESA sur la mission Foton-M3 (PDF) et le dossier sur la bioastronomie sur LUXORION.

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