Le sculpteur belge Patrick Regout, auteur de figurines basées sur les aventures de Tintin réalisées en bois et en résine notamment, vient de gagner son procès contre la société Moulinsart qui s'est vue condamnée pour contrefaçon, a annoncé le 25 novembre 2007 la première chaîne de télévision belge "La Une" au cours de son journal télévisé dominical.
C'est un comble mille sabords !
C'est un comble mille sabords !
Dernièrement, l'artiste Patrick Regout avait eu la désagréable surprise de constater que la société Moulinsart de Nick Rodwell qui détient les droits d'exploitation exclusifs des oeuvres de Hergé avait utilisé l'une de ses figurines sans son autorisation et sans lui payer les droits d'auteurs.
M.Regout avait expressément réalisé un tirage limité à 200 exemplaires et en bois naturel de sa figurine alors que la société Moulinsart l'a commercialisée à grande échelle et en couleurs, complétée par d'autres modèles. L'objet du litige est similaire au modèle de collection présenté à droite.
De plus, M.Regout avait déjà signé des contrats commerciaux pour cette figurine avec d'autres sociétés.
M.Regout a téléphoné à Nick Rodwell afin qu'il s'explique. Sans même s'excuser, celui-ci lui a simplement répondu "je ne le ferai plus dans le futur", sous-entendant qu'il allait tout de même poursuivre son projet malgré le plagiat !
La société Moulinsart refusant de reconnaître ses tords et le droit d'auteur du sculpteur, Patrick Regout a porté l'affaire en justice, devant le Tribunal de première instance. On apprend aujourd'hui que la société Moulinsart a été condamnée pour contrefaçon. Le juge a considéré que l'auteur avait créé une oeuvre d'adaptation des oeuvres d'Hergé et que la société Moulinsart aurait dû lui demander son accord et lui payer des royalties.
M.Rodwell a contesté la décision et a fait appel du jugement. Il n'a pas souhaité répondre aux demandes d'interviews des journalistes de La Une, "c'est le contraire qui aurait été étonnant" a répondu l'un d'eux. Il faut savoir que La Une et la société Moulinsart ne sont pas en bons termes non plus car les journalistes ont critiqué plus d'une fois la stratégie commerciale des héritiers de Hergé que nous avons également évoquée précédemment.
C'est un comble pour la société Moulinsart qui est si à cheval sur les copyrights et toujours prête à poursuivre les pirates - au point de s'en prendre aux amateurs et aux journalistes qui dénoncent ses excès - qu'elle se permette de plagier des artistes ! Voilà un jugement qui lui fera passer le goût des procès tout azimut !
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