lundi 10 décembre 2007

ING conseille d'investir dans les marchés émergents

Au niveau boursier, les marchés européens ne sont pas euphoriques en cette fin de cycle mais se défendent honorablement (croissance de 2-3%), du moins tant que l'ampleur de la crise des crédits et le ralentissement de l'économie américaine ne s'aggravent pas davantage dans les prochains mois, selon les précisions économiques et boursières rendues publiques le 10 décembre 2007 par ING.
Dans quel secteur faut-il investir en 2008 ?
En terme d'investissements, ING conseille les marchés émergents, c'est-à-dire les pays ayant un potentiel de croissance important. C'était déjà le cas ces deux dernières années.
Les experts d'ING ne prennent pas beaucoup de risque en proposant cette idée.
En effet, tout économiste ou financier pourrait vous dire que l'idéal consiste à trouver une économie d’équipement et non de renouvellement, où la demande de biens est forte pour un coût du travail très inférieur à celui rencontré dans les pays développés. Chacun sait que ce profil existe en Asie du Sud-Est. On sait moins qu'il existe au Japon également.
Parmi ces marchés émergents, il y a le célèbre BRIC, acronyme pour Brésil, Russie, Inde et Chine. Mais en réalité les marchés émergents sont beaucoup plus nombreux que cela, pour citer l'Argentine, le Kazakhstan, le Mexique, le Nigeria, la Serbie, la Turquie et l'Afrique du Sud parmi une quarantaine de marchés à consommation très forte.
ING recommande également aux investisseurs de se réorienter vers les actions défensives. C'est prudent car ces actions dont la valeur est peu affectée par les fluctuations économiques (contrairement aux actions volatiles) permettent de gérer son patrimoine en bon père de famille à peu de frais.
Parmi les secteurs défensifs citons l'agroalimentaire (Danone, Nestlé, Unilever…), les services aux collectivités (Electrabel, Suez, Vivendi...) et le pharmaceutique (Bayer, UCB,…), autant d'activités dont la population peut difficilement se passer. Ces actions ont toujours eu la cote. Bien sûr, aucun secteur n'est à l'abri d'une crise de confiance, d'un accident, d'un problème sanitaire, etc.
ING se montre très prudent à l'égard des valeurs cycliques. Il est évident par exemple que le secteur des constructeurs informatiques peut rapporter gros - voyez les bénéfices d'Apple, Samsung ou Sony - mais cela demande un suivi quotidien des cours et une bonne analyse car la chute, même temporaire, peut être rapide et profonde.
Enfin, le risque de voir les Etats-Unis entrer dans une période de récession n'est pas exclu, les experts estimant que le différentiel euro/dollars risque de s'accentuer, conduisant à une crise immobilière dans nos pays (cela a déjà commencé en Espagne et cela commence en France).
L'investisseur doit donc rester prudent pour son patrimoine. Les produits structurés, à capital et rendement garantis (jusqu'à 30% de bénéfice en 5 ans) sont une excellente alternative à la vague économique qui s'annonce. Bien sûr certains préfèrent les actions qui triplent de valeur en un an mais il faut aimer le risque, car rappelons que tous les spéculateurs ne s'en sont pas relevés. Prudence donc.
Quels sont les secteurs en hausse et non cycliques ? S'il faut rejeter l'immobilier, les ventures et l'informatique où les gains potentiels sont à la hauteur des pertes potentielles, il reste les startups pour ceux qui aiment les innovations mais aussi les risques, sinon les grandes sociétés de e-commerce, de biotechnologie et de nanotechnologie qui devraient garantir de plantureux bénéfices.

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