La vision bionique sera bientôt une réalité si on en juge par les résultats des recherches publiées ce 17 janvier 2008 par des chercheurs de l'Université de Washington.
La nanotechnologie
Des ingénieurs en bionanotechnologie sont parvenus à fabriquer une lentille de contact équipée d'un circuit nanoélectronique. Ils prétendent que ce système serait capable d'afficher des informations devant l'oeil de l'usager.
"Une lentille de contact est faite en polymère. Dans ce cas ci, de nombreux chercheurs ont mis des circuits électroniques sur des polymères pour réaliser des circuits souples ou des afficheurs", explique Babak Parviz, l'ingénieur en bionanotechnologie responsable du projet. "Ce que nous avons fait, c'est réaliser des dispositifs très petits, que l'on peut incorporer dans une lentille, pour améliorer la vision".
La nanotechnologie utilisée est très complexe. Le dispositif est constitué de divers éléments interconnectés. Le dessin d'un circuit nanoélectronique métallisé a été placé sur une couche de polymères (du polyéthylène téréphtalate). Ce circuit mesure quelques nanomètres d'épaisseur. Le système d'affichage est constitué de diodes (des LED rouges), couvrant une surface de 0.3 mm de côté au centre du circuit.
Les différents composants électroniques ont ensuite été saupoudrés sur la surface de la lentille afin d'éviter tout échauffement. Les forces de capillarité (qui ont tendance à incurver les composants) ont ensuite permis aux éléments de prendre tout seuls leur place.
Les chercheurs ont également utilisé des composants organiques pour ne pas irriter les yeux et minimiser tout risque liés à la libération de chaleur par le circuit nanoélectronique.
Les chercheurs ont testé ce prototype sur un oeil de lapin durant 20 minutes sans observer d'effet indésirable.
Selon, Parviz le dispositif ne gêne pas la vision et précise même qu' "il y a encore beaucoup d'espace autour de la partie transparente de l'oeil que nous pouvons utiliser pour placer des instruments", pensant notamment à des systèmes de télécommunication sans fil.
C'est la première fois que des chercheurs montent un circuit électronique sur des verres de contacts ordinaires. "C'est un tout petit pas vers notre objectif, mais je pense que c'est extrêmement prometteur", a déclaré Babak Perviz. "Le prototype ne fonctionne pas encore et n'affiche aucune information. mais il prouve qu'il est possible de fabriquer une lentille électronique saine à porter et qui n'obstrue pas la vision. Toutefois, ce prototype de lentille de contact ne corrige pas la vision, mais la technique peut-être appliquée à des lentilles correctrices" a-t-il ajouté.
Reste à trouver le moyen d'alimenter le nanocircuit. Car si le circuit est fonctionnel, les diodes ne s'allument pas. Les chercheurs pensent trouver l'énergie dans la combinaison d'un signal radio fréquence couplé à des cellules photoélectriquess placées sur la lentille.
Développements futurs
Reste à trouver le moyen d'alimenter le nanocircuit. Car si le circuit est fonctionnel, les diodes ne s'allument pas. Les chercheurs pensent trouver l'énergie dans la combinaison d'un signal radio fréquence couplé à des cellules photoélectriquess placées sur la lentille.
Développements futurs
A l'image des porteurs de lunette Lumus qui peuvent déjà visualiser dans leur champ de vision tout le contenu d'un écran informatique, notamment des données GPS ou même des jeux vidéos, ces verres de contacts donnent accès à ce qu'on appelle la "réalitée augmentée".
En fait, cette technique ouvre de nouvelles voies vers la supervision et les supergadgets. Aujourd'hui, grâce à des techniques de microengineering, les piétons, les conducteurs et les pilotes peuvent déjà regarder devant eux en voyant s'afficher des paramètres dans leur champ de vision (système HUD pour porteur de lunettes Lumus, par projection sur le pare-brise (système BMW), sur le cockpit ou sur le casque des pilotes d'avion (système HMDS)).
En fait, cette technique ouvre de nouvelles voies vers la supervision et les supergadgets. Aujourd'hui, grâce à des techniques de microengineering, les piétons, les conducteurs et les pilotes peuvent déjà regarder devant eux en voyant s'afficher des paramètres dans leur champ de vision (système HUD pour porteur de lunettes Lumus, par projection sur le pare-brise (système BMW), sur le cockpit ou sur le casque des pilotes d'avion (système HMDS)).
Bientôt ils n'auront plus besoin de ces techniques mais simplement de porter des verres de contact, l'image s'affichant en incrustation devant leurs yeux. “Les gens pourront découvrir toutes sortes d'applications auxquelles nous n'avons pas pensé", dit Parviz. "Notre objectif est de démontrer la faisabilité de la base technologique et de faire en sorte que le dispositif fonctionne en toute sécurité", a-t-il encore ajouté.
Certains pensent déjà implémenter une biopuce sur une lentille de contact pour mesurer certains paramètres sanguins comme le taux de cholestérol ou la glycémie (taux de sucre).
Selon Parviz, bientôt un système à faible consommation et contenant moins de pixels sera commercialisé mais le prototype actuel demande encore quelques développements.
Certains pensent déjà implémenter une biopuce sur une lentille de contact pour mesurer certains paramètres sanguins comme le taux de cholestérol ou la glycémie (taux de sucre).
Selon Parviz, bientôt un système à faible consommation et contenant moins de pixels sera commercialisé mais le prototype actuel demande encore quelques développements.
Pour plus d'information consultez également l'article sur Les technologies du futur.
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