Acheter un coupé-cabriolet pour l'été

Vous envisagez l’achat d’un coupé-cabriolet pour profiter de l’été, pour rouler en toute liberté en sachant que vous avez de la puissance sous le capot, pour profiter du beau temps sous un toit ouvrant panoramique ou les cheveux au vent ?

Sans oublier ceux qui utilisent leur voiture comme moyen de séduction, si on en juge par le profil des personnes au volant de cabrios Audi, BMW, Mégane, Mercedes et autres Porsche, les femmes apprécient beaucoup ce type de voiture...
L’idée de posséder un tel véhicule est en effet séduisante, d'autant que ces modèles présentent deux personnalités très différentes : la version coupé avec capote ou toit relevé et la version cabriolet.

BMW Z4 : toute aussi élégante munie de son hardtop.

Certains modèles sont également proposés avec un toit escamotable vitré (Mercedes SLK avec préparation AMG), parfois complété par un toit ouvrant (VW Eos) ou un toit rigide bien plus élégant et résistant que la capote en toile.

L'envie de posséder un tel véhicule est d’abord une histoire de séduction, un coup de foudre entre vous et la machine.
A la différence d’une petite citadine ou d’un véhicule utilitaire dont le prix dépasse rarement 25-30000 € et ne demande pas trop de réflexion, après l’instant du coup de foudre pour un coupé-cabriolet particulièrement élégant, il faut redevenir raisonnable car son prix est généralement intimidant et demande réflexion.

VW Eos : abordable, sexy et séduisant, c'est un coupé-cabriolet avec toit ouvrant.

Séduire pour vendre

La séduction est une notion très subjective qui en a conduit plus d’un à la déraison avec tout ce que cela signifie.
Vouloir tel véhicule plutôt qu’un autre est une histoire de goûts personnels que même un commercial ne peut pas apprécier à sa juste valeur. Le commercial peut ne pas aimer le modèle que vous souhaitez lui acheter et c’est ici qu’il doit faire preuve de talent, quitte à rester neutre tout en étant honnête envers vous.
Outre la question du prix ou du prestige de la marque, on peut aimer ou ne pas aimer un véhicule pour une question de détails : ce modèle a tout pour vous séduire mais vous n’aimez pas la marque (sa réputation), ou il présente une calandre démesurée, des phares extravagants, un arrière trop massif, une capote trop fagile, un tableau de bord austère, un intérieur trop sombre, etc.
Ou au contraire, pour son prix ce modèle racé vous séduit par ses lignes galbées, son capot fuyant, son toit panoramique, son tableau bord digital, sans parler de son moteur V6 ou V8 ou de son look de roadster une fois décapoté.

Volvo C70 : beau, agréable à conduire mais de puissance limitée.

Un éventail d’équipements très variable

Les équipements d'un véhicule occupent en général plusieurs pages du catalogue. Malgré ce vaste choix, le configurateur du constructeur limitera le nombre de combinaisons possibles.

En effet. vous pouvez très bien tomber sur le modèle a priori idéal mais ses options ne vous conviennent pas : telle combinaison de couleurs, telle matière ou tel accessoire n'existe pas pour ce modèle. Il faut alors faire des compromis ou aller voir ailleurs.

L'éventail d’équipements proposé en série ou en option est notamment le point fort des marques européennes et américaines au détriment des asiatiques dont les options se comptent parfois sur les doigts d’une main mais qui en revanche présentent une mécanique généralement plus fiable que leurs concurrentes.

Mais même au sein de la gamme d'un même constructeur, certaines options et couleurs sont proposées pour certains modèles et pas sur d'autres, ce qui est parfois très frustrant.
Ces équipements ont un prix qui varie en fonction de la classe du véhicule, sa motorisation et du prestige du constructeur.

BMW série 1 cabriolet : un 6 cylindres séduisant mais plutôt cher.

Le prix du plaisir
Si quelques petits coupés-cabriolets sont déjà proposés à moins de 15000 € ttc (Smart Fortwo, Fiat 500), le prix d'un modèle puissant et confortable oscille généralement entre 30-50000 € plus options, en excluant les modèles de prestige. Selon la marque et la motorisation, le prix passe donc facilement du simple au double !
Rien qu’en fonction de la motorisation (1.4, 2.0, V6), le prix d’un véhicule peut déjà augmenter de 30%.
Quant aux options, si 7000 € permettent de très bien équiper la VW Eos, il vous faudra plus 10000 € pour des options équivalentes chez Audi et plus de 15000€ chez BMW ou Mercedes.
Car le prestige de la marque vient ajouter au montant de la facture une importante contribution.
En effet, parmi les coupés-cabriolets, Alpha Romeo, Chrysler, Citroen, Daihatsu, Fiat, Ford, Hyundai, Infiniti, Mazda, Mini, Nissan, Opel, Peugeot, Renault, Saab, Smart, Volkswagen ou Volvo seront toujours des marques moins bien côtées que Audit, BMW, Jaguar, Lexus, qui eux-mêmes sont moins prestigieuses que Aston Martin, Bentley, Ferrari, Maserati, Mercedes-Benz, Porsche et autre Rolls-Royce.
Aussi, au moment de signer le bon commande, à chacun d’apprécier s’il est raisonnable ou non de payer 30% de plus pour avoir telle ou telle option ou motorisation.
N’oubliez jamais que demain votre beau coupé-cabrio perdra déjà 20% de sa valeur et ne vaudra plus grand chose dans dix ans.

Audi A3 cabriolet : un classique mais peu puissant.

Comparez les modèles et les versions
Contrairement aux idées reçues, si vous souhaitez choisir votre véhicule uniquement en fonction de son prix, attendez-vous à devoir faire un choix gordien; c'est impossible !

En effet, le segment des coupés-cabriolets comprend 33 modèles dont 18 en dessous de 50000 € mais ils sont déclinés en... 411 versions ! Et ce, sans parler des différentes configurations possibles dans chaque version en terme de couleurs et d'équipement.

Vu l'étendue des modèles, des performances et des prix, vous avez intérêt à comparer plusieurs véhicules de marques différentes et plusieurs versions du même modèle avant de porter votre choix sur une version précise.

Plusieurs paramètres doivent être considérés : le prix (options comprises), le type de véhicule, la motorisation (puissance), le type de boîte, la consommation, le nombre de places, les dimensions, la taille du coffre.
Viennent ensuite des paramètres importants liés à la sécurité ou la maintenance : les équipements de série (ABS, Airbags, EPS, filtre à particules sur diesel, phares anti-brouillard, phares LED, sellerie, accoudoir, espaces de rangements, jantes larges, radio-cd, etc), la durée du contrat d'assistance, la durée du contrat de garantie, etc.
Enfin, n’oublions pas les taxes : la taxe de circulation et/ou le bonus/malus écologique (taxe CO2) qui peuvent s’élever dans certains pays à plusieurs milliers d’euros pour les modèles très puissants ou polluants.

Mercedes SLK : très élégant et pouvant être équipé d'un toit vitré AMG.

Soyez passionnés mais rationnels

Si vous êtes libre de choisir votre véhicule sans autre contrainte que financière (sans pression du partenaire, d'espace dans le garage, etc), plus d'un client choisissent leur véhicule égoïstement, sur des bases irrationnelles.

C'est un facteur de pondération très important qui va peser de tout son poids dans la balance en portant votre choix sur telle marque ou tel modèle a priori. En d'autres termes, pour avoir ce modèle, certaines personnes sont capables d'ignorer ses défauts et toutes les critiques négatives.

Ce comportement, les commerciaux le connaissent très bien et vont en profiter pour essayer de vous vendre des options supplémentaires et parfois sans la moindre ristourne...

Mais sauf conditions de conduite, motorisation ou customisation particulière, ignorer les points faibles ou les manquements d'un véhicule n'est franchement pas raisonnable.

Jugez au moins le véhicule sur route, en prenant le temps de le conduire sur quelques dizaines de kilomètres et pas uniquement en ligne droite à du 50 km/h ! Et pourquoi pas sous la pluie également. En conditions réelles, vous comprendrez mieux les remarques des journalistes.

Nissan 370Z : un roadster gourmand mais qui ronronne magistralement.

Choisir en connaisseur

Quel serait mon choix ? Si c'est une question plutôt subjective, disons également qu'on ne choisit pas un véhicule a priori, sur catalogue.

En effet, si a priori la VW Eos 3.2 V6 ou TSI de 210 cv est attractive, après vérification de sa fiabilité je choisirais sans doute une Audi pour son rapport qualité/prix, une Mercedes pour son look ou une asiatique pour sa fiabilité. Mais ce sont des critères qu'il faut confirmer au cas par cas et ne pas généraliser.

Une seule chose devrait vous motiver : la raison. Ayez du sens critique. Comme souvent, quand vous visitez un concessionnaire, vous en connaissez généralement moins que le vendeur ou le directeur sur les performances, les qualités et les défauts d'un modèle particulier.

Ce n'est pas la meilleure façon d'approcher un commercial quand on veut négocier l'achat d'un véhicule à 40000€ sinon bien davantage.

L'expérience aidant, sachez que les commerciaux en savent plus qu'ils ne disent et doivent se débarrasser au plus tôt de leur stock de voitures. Ce sont deux paramètres qui peuvent déjà affecter la relation client.

En effet, on a parfois l'impression que les commerciaux se désintéressent totalement de savoir si le lendemain vous ramenez déjà votre voiture au garage pour remplacer un joint ou une pièce défaillante !

L'élégant Mercedes CLC.

Si ce n'est pas un vice de fabrication, c'est parfois un vice caché (reste à le démontrer). Comme personne n'aime être trompé sur la qualité d'une marchandise, pas plus que les mensonges par omission des vendeurs ou l'idée qu'un constructeur refuse de rappeler tel modèle sous prétexe qu'il a soit-disant reçu peu de plaintes, il est prudent de se renseigner sur les points faibles et les défauts du modèle convoité avant de signer le bon de commande.

S'il s'agit d'un nouveau modèle ? Soit vous prenez le risque de l'acheter en l'état soit vous faites comme les clients prudents : attendez un an, histoire que les problèmes survenus aux autres aient été résolus au cours d'un rappel.

La plupart des commerciaux élevant le pécher par omission en philosophie, s'il faut ajouter le "risque de pluie" ou le “risque de casse du moteur” - connu du fabricant mais non avoué - au hasard des pannes, mieux vaut prendre le temps de réfléchir avant de passer le seuil du concessionnaire; consultez les forums et l'avis des propriétaires sur l'une ou l'autre question ou problème potentiel. Après l'achat, il sera trop tard.

Autrement dit, la raison devrait passer avant la passion, la fiabilité d'un véhicule de ce prix étant plus importante que son look. A chacun de juger.

Pour plus d’information

Consultez les actualités et essais plus ou moins complets publiés dans les magazines automobiles, les webzines (Argus Auto, Auto-Journal, Autotitres, Auto Evasion, Auto Plus, Caradisiac, Cartech, Fiches-Auto, L'Automobile Magazine, Le Moniteur Automobile, Turbo) et autre forum-auto.

Consultez également les numéros hors-séries "Spécial Salon" de Auto Plus et Auto-Journal qui répertorient plus de 4000 modèles du monde entier ainsi que le "Guide de l'Acheteur" du même Auto-Journal qui reprend 300 essais. Ces magazines richement illustrés et documentés sortent en janvier ou en juillet.

A propos des pannes et de la fiabilité des voitures, consultez la liste des rappels constructeurs tenue à jour par L'Automobile Magazine et les enquêtes de fiabilité de Fiches-Auto.

Enfin, consultez également le comparateur de Choisir sa voiture et du Moniteur Automobile ainsi que les comparatifs réalisés par les magazines et webzines précités.

A propos des forums, l'avis des membres doit rester sous caution car ce ne sont jamais que des conducteurs amateurs plus ou moins éclairés donnant leur avis sur leur propre véhicule, avec tout le poids subjectif et le manque de compétence que cela sous-entend parfois. Il n'empêche qu'une panne est un fait et qu'un incident soulevé par des dizaines de propriétaires devient un problème. Si le constructeur ne peut pas y apporter de solution, cela doit vous alerter. Un homme averti en vaut deux.