jeudi 25 novembre 2010

Journée de la jupe

Ce 25 novembre 2010, l'association française "Ni putes ni soumises" invite les femmes à porter une jupe "en signe de résistance", à l'occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes. Une initiative qui suscite beaucoup de débats et de blagues sur Internet.
Cette journée a séduit près de 140000 femmes sur Facebook. L'association organise donc ce soir une vente aux enchères de jupes de célébrités parrainée par Isabelle Adjani. Fanny Ardant, Sophie Marceau, Agnès Jaoui, Charlotte Gainsbourg, Dita Von Teese, Carole Bouquet ou encore Claire Chazal et Audrey Pulvar ont fait dont d'une de leurs jupes. Les fonds récoltés iront à la location d'appartement-relais pour les femmes victimes de violences.
Statistiques
Selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, en France 654000 femmes déclaraient en 2009 avoir subi des violences physiques ou sexuelles soit 15% de plus que deux années auparavant. 140 femmes et 25 hommes ont été tués en 2009 suite à des violences physiques.
En Belgique, une femme sur sept a été victime de violences à caractère sexuel, en paroles ou en gestes.
Dénoncer le sexisme
Le sexisme est toujours d'actualité dans notre société, non seulement entre les murs clos de certains foyers mais dans toute la société, y compris sur le lieu de travail.
Cela commence sur les murs de nos villes placardés de publicités sexistes. Les stéréotypes et les clichés ont la vie dure et le MLF devra encore se battre longtemps pour que les femmes soient vues autrement que comme objet sexuel ou faire-valoir. Mais d'un autre côté cette histoire est vieille comme le monde et les femmes aiment aussi voir le corps sculpté des beaux hommes...
Viennent ensuite les disparités salariales. En effet, la plupart des femmes se plaignent que dans des conditions de travail similaires, à diplôme et ancienneté équivalents, elles gagnent jusqu'à 25% de moins que les hommes.
La liberté de vivre
Quand une femme se fait harceler ou violée, l'argument qu'on entend le plus souvent dans la bouche des hommes est "c'est une allumeuse", "elle était sexy" ou encore "elle n'avait pas besoin d'exciter les hommes avec son décoletté"... comme si les femmes devaient se justifier et se vêtir en fonction de l'humeur ou de l'état d'esprit des hommes ! Non messieurs, c'est à vous de régler votre problème hormonal et de laisser les femmes vivre en paix !
Evidemment qu'une tenue sexy est déplacée sur le lieu de travail mais elle est tout à fait tolérable en public tant qu'il n'y a pas d'attentat à la pudeur.
Quant aux remarques à conotations sexuelles ou sexistes, elles ne se comptent plus et je suis certain que vous en avez entendues cette année autour de vous touchant une collègue de travail.
Avez-vous pris sa défense, l'avez-vous écoutée ? Le harcèlement commence par le non respect de la femme.
Même dans les grandes entreprises ou on imagine que les règlements d'ordre intérieur et l'éthique sont mieux respectés, les femmes sont également victimes de rumeurs à caractère sexuel. Et il est souvent bien difficile au syndicat ou au RH de trouver qui est à l'origine de ce phénomène.
Révélateur d'un état d'esprit et du tabou qui entourent ce sexisme, sur le plan professionnel, on compte sur les doigts d'une main les femmes à la tête des plus grandes entreprises.
Pour éviter que ces abus et cette violence ne se propagent et ne fassent de nouvelles victimes, il n'y a qu'une solution, en parler : sensibiliser les gens et dénoncer les abus.

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