dimanche 5 décembre 2010

Wikileaks renaît de ses cendres

Suite à la publication le 28 novembre 2010 par Wikileaks de 250000 télégrammes diplomatiques américains confidentiels, certains impliquant la politique européenne et la Chine, le sénateur américain Joe Lieberman, président de la commission sénatoriale de la sécurité intérieure, a demandé la semaine dernière à Amazon de ne plus héberger le site de Wikileaks. Amazon ne s'est pas fait prier.
Conséquence immédiate, depuis le 5 décembre 2010 le site officiel de Wikileaks n'est plus accessible.
Cette réaction était prévisible et programmée. En effet, dès l'ouverture du site, Julian Assange, cofondateur de Wikileaks disait clairement que son but était de publier des fuites d'information à caractère politique ou sociétale. Les réactions ne se sont pas faites attendre...
Les gestionnaires de Wikileaks avaient donc envisagé la fermeture de leur site voire la mise sous séquestre des serveurs et déjà trouvé des solutions alternatives.
Aussi, vu la puissance d'Internet en terme d'interconnectivité et le fait que le web reste hors contrôle dans nos pays démocratiques, au même un instant un autre serveur répondant à l'adresse IP 213.251.145.96 et situé en France a pris la relève.
Mais dès le 3 décembre, le ministre de l'Industrie Eric Besson a déclaré qu'il porterait l'affaire en justice et souhaiterait qu'une décision en référé soit prise visant à interdire à Wikileaks d'héberger ses serveurs en France. Affaire à suivre.

Ceci dit, la législation en matière d'hébergement de site Internet étant quasiment inexistante, rien n'empêche à d'autres hébergeurs européens de prendre la relève.
Seul le pouvoir exécutif sur décision d'un tribunal peut ralentir Wikileaks mais ainsi qu'on le constate aujourd'hui il lui sera très difficile d'empêcher les publications sur l'un ou l'autre serveur, et moins encore sachant que ces informations sont disséminées sur plusieurs serveurs et dupliquées.
Actuellement la plupart des serveurs de Wikileaks sont hébergés en Suède.

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