vendredi 18 février 2011

Le Japon arrête la pêche à la baleine

Le Japon vient d'annoncer le rappel de ses bateaux de pêche à la baleine, un mois avant la date initialement prévue. La raison invoquée : une mise en danger de ses marins par l'ONG Sea Shepherd du Canadien Paul Watson dont les bateaux n'hésitent pas à entrer en collision avec les navires hors-la-loi et à déchirer les filets des pêcheurs.


Pour rappel, malgré le moratoire sur la pêche à la baleine adopté par une majorité de pays en 1982, la Commission baleinière internationale (IWC) autorise la pêche pour raison scientifique. Aussi, le Japon (comme l'Islande et la Norvège) s'autorise-t-il à prélever chaque année son quota de baleines... dont on retrouve les steaks sur le marché japonais et européens sans parler du marché noir !
Sea Sheperd, le Gardien de la Mer
Cofondateur de Greenpeace en 1972, Paul Watson a toujours défendu le biotope marin face aux attitudes irresponsables des gouvernements qui continuent de protéger leur pêcheurs nationaux pour soi-disant sauvegarder leur économie mais les laissent sans vergogne et loin des regards indiscrets pêcher dans les eaux internationales en dehors de toute réglementation.
A défaut de se faire entendre dans les ministères et par les voies diplomatiques, Paul Watson et ses amis activistes ont préféré les actions coups de poings et le support médiatique pour faire passer leur message : respecter la nature ! En d'autres termes protéger la vie, éviter de polluer les océans et n'épuisez pas les mers.
Fondateur de plusieurs associations de défense des animaux, Paul Watson quitta Greenpeace en 1977 pour fonder sa propre ONG Sea Sheperd.
Depuis, ses équipes sont sorties plus de 200 fois en mer, du Canada à l'Australie en passant par l'Atlantique et la Méditerranée. Après avoir éperonné plus de 20 navires pirates et coulé la moitié d'entre eux sans jamais faire de victimes, c'est la première fois que Sea Sheperd intime une entreprise protégée par un gouvernement au point qu'elle décide de cesser ses activités commerciales.
A force de harceler les navires pêchant illégalement et de se mettre en travers de leur route pour sauver les mammifères marins ou les thons rouges, Paul Watson peut être fier d'avoir porté le débat sur la place publique et d'avoir cessé ce trafic illégal sans jamais avoir été emprisonné pour ses actes.
Statistiques
Rappelons qu'un quart des produits de la mer et de l'aquaculture servent de nourriture aux animaux soit 34 millions de tonnes de poissons et de crustacés en 2006. Sur l'ensemble de ces produits, 90% proviennent de la mer. Cette pêche est stable depuis 1990.
En revanche, concernant les captures effectuées en haute mer, dans les eaux internationales ne relevant pas de la juridiction des pays côtiers, leur proportion atteint 13% du total des captures marines en 2006 et se compose pour un tiers d'espèces d'eaux profondes. Cette proportion augmente chaque année et a doublé depuis 1990.
Aujourd'hui les mentalités changent. Ainsi si dans les 1950 le steak de baleine était présenté dans tous les restaurants japonais, aujourd'hui selon Greenpeace à peine 30% des Japonais apprécient cette chasse à la baleine. Mais le combat contre la pêche illégale doit continuer.

2 commentaires :

  1. Cette nouvelle m'a ravie ainsi que plusieurs personnes qui réprouvent la pêche à la baleine par les super baleiniers ! C'est une magnifique victoire et une excellente sensibilisation pour tout le monde,
    Parlez-en, parlons-en. Merci

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  2. légende Mahoris:

    La baleine parle aux volcans...
    au suivant!

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