Au terme du 1er tour des élections présidentielles françaises de 2007, 85% des Français avaient été votés, une proportion supérieure à celles des élections de 2002 (72%). Cette fois les Français ont choisi de voter utile.
Les résultats furent assez conformes aux sondages avec quelques pourcents d'erreurs seulement : Nicolas Sarkozy est arrivé en tête avec 31.18% des suffrages suivi par Ségolène Royal avec 25.87%, François Bayrou est largement devancé avec seulement 18.57% des suffrages et enfin Jean-Marie Le Pen avec 10.44% des suffrages. Le score de ce dernier ne fait que chuter au fil des élections. Jean-Marie Le Pen se retirant de la politique, il ne sera donc jamais Président et c'est une très bonne chose pour la démocratie.
Les résultats furent assez conformes aux sondages avec quelques pourcents d'erreurs seulement : Nicolas Sarkozy est arrivé en tête avec 31.18% des suffrages suivi par Ségolène Royal avec 25.87%, François Bayrou est largement devancé avec seulement 18.57% des suffrages et enfin Jean-Marie Le Pen avec 10.44% des suffrages. Le score de ce dernier ne fait que chuter au fil des élections. Jean-Marie Le Pen se retirant de la politique, il ne sera donc jamais Président et c'est une très bonne chose pour la démocratie.
Notons que parmi les petits candidats, Olivier Besancenot de la Ligue Communiste Révolutionnaire arrive en tête avec 4.08% des suffrages, le Parti Communiste rassemble 1.93% et les Verts 1.57% des suffrages malgré le Pacte Ecologique de Nicolas Hulot. Non, l'écologie n'est décidemment pas encore une valeur politique refuge et n'est pas rentrée dans les moeurs des Français.
Comme la majorité des électeurs l'espérait, le 22 mai 2007 nous assisterons donc à un duel gauche-droite entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Mais avec plus de 18% des électeurs, François Bayrou est devenu incontournable et le futur Président de la République devra compter avec lui.
Aussi pour l'heure les deux premiers candidats lancent toutes leurs forces dans la bataille pour essayer de séduire les 7.8 millions de Centristes. Les voix de Bayrou sont en effet composées presque à part égale d'électeurs en faveur de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal. Mais une bonne partie d'entre eux, peut-être 30%, ne veulent ni l'un ni l'autre et pourraient ne pas voter.
François Bayrou doit donc anticiper les résultats du 6 mai et donner ses voix soit à gauche, mais il va s'attirer les foudres de Sarkozy qui retiendra la leçon, soit à droite, ce qui paraît probable puisque François Bayou a toujours été à droite du centre. Il pourrait également demander à ses électeurs de ne pas se prononcer.
Quel sera le choix des Français ? Si Nicolas Sarkozy comme Ségolène Royal ont tous deux conscience du laisser-aller général de la politique française et de la nécessité urgente d'une réforme des institutions et des conditions de vie des Français, leurs méthodes respectives pour remettre la France en bonne santé sont très différentes.
Rappelons en quelques mots le profil de ces deux candidats car l'un des deux sera à l'Elysée à partir du 15 mai 2007.
Nicolas Sarkozy. Ancien ministre de l'Intérieur sous le Gouvernement Chirac, l'homme paraît nostalogique de la matraque et du langage de la rue au point qu'il a dû modérer son franc-parler et devenir plus diplomatique pour ne pas s'attirer les foudres de son entourage et de ses futurs électeurs. Il a toutefois montré qu'il restait fort irritable et susceptible.
Avec les jeunes "bien sous tout rapport", les directeurs de PME, les chefs des grandes industries et autres professions libérales, bref la droite, Nicolas Sarkozy parle d'amour et de dignité, il aime parler de la grandeur de la France, de ce qui est grandiose, original et n'aime pas parler de ce qui est médiocre et ordinaire. C'est un battant qui vaut restaurer l'honneur des Français, la valeur du travail et du mérite. Il insiste sur l'identité française quitte à ramener les voix du FN et veut restaurer le pouvoir d'achat des Français quitte pour cela à se faire des ennemis. Avec les banlieues et les problèmes d'immigration, il tient un autre discours : ce n'est plus le Sarkozy qui parle d'amour et de fierté mais celui qui abuse des termes de racaille et de carcher pour nettoyer les banlieues de leurs casseurs... Dans un sondage réalisé quelques jours avant le 1er tour, à la question "Sarkozy vous inquiète-t-il ?", 51% des sondés ont répondu "oui". Ceci dit, près de 30% des Français ont apprécié son langage et ses engagements. Nicolas Sarkozy est-il réellement déterminé, croit-il foncièrement ce qu'il dit, veut-il réellement appliquer son programme ou n'est-ce qu'une façade apprêtée et de la communication (et non de l'information), il y a certainement un peu des deux.
Ségolène Royal. Ancienne ministre de l'Environnement (1992), elle rassemble tous les Français qui se retrouvent sous le slogan "Tout sauf Sarkozy !" Sous le signe de la rose, elle se situe entre la fraîcheur et les épines... Côté fraîcheur, elle s'appuye sur l'homme de la rue pour réaliser sa démocratie participative. On dit Ségolène Royal toujours à l'aise et à l'écoute des autres, mais dans le fond elle peut être froide, intransigeante et distante. Néanmoins elle est à la fois maternelle et pleine d'empathie. Ses débats sont toujours très politisés mais également proches du public, des minorités et des classes démunies. Elle se présente également en sauveuse de la France. Côté épine, elle s'oppose farouchement à la politique libérale et élitiste de l'UMP de Nicolas Sarkozy et a parfois qualifiée son attitude d'indigne. Elle veut une amélioration sociale pour les classes défavorisées, elle joue également la différence, faisant un pied d'écart vis-à-vis des ténors et des "éléphants" de son parti.
La dernière incertitude est de savoir quel candidat sera Président des Français en 2007 ? Pour être bref et caricaturée la situation, la France qui travaille (Sarkozy) ou la France assistée (Royal) ? Si Ségolène Royal parvient à rassembler toute la gauche et les centristes, elle gagnera les élections.
Mais parions que Nicolas Sarkozy gagnera avec 55% des suffrages en raison de son parlé franc, son charisme et d'un programme politique autoritaire mais courageux. S'il ne semble pas traîner de "casseroles" derrière lui (il faut encore vérifier son patrimoine immobilier, son ISF, etc), espérons qu'il respectera les règles démocratiques et même un peu plus.
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