Voici deux jours, le 23 juin, le reporter Chiade O’Shea d’Islamabad a déclaré que les Talibans ont utilisé des enfants dont certains n’avaient que 6 ans pour assurer des missions suicides contre les forces de coalitions en Afghanistan.
La force internationale de maintient de la paix (ISAF) a révélé que les soldats ont intercepté un enfant de 6 ans visiblement désorienté à un point de contrôle situé dans l’est de l’Afghanistan.
En l’inspectant, ils ont découvert qu’il portait une veste bourrée d’exposifs, qui lui fut retirée, heureusement sans faire de blessés.
Quand on le questionna sur l’origine de cette veste, l’enfant répondit que les Taliban lui avait dit de “se présenter aux forces armées Afghanes”, à l’un des checkpoints de Miri, situé dans le district d’Andar dans la province de Ghazni, a expliqué le Lieutenant Colonel David Accetta, porte-parole de la région Est de l’ISAF. “Arrivé sur place, il aurait dû appuyer sur un bouton fixé sur sa veste”. On aurait alors dit à l’enfant qu’ “un bouquet de fleurs en sortira” a expliqué le Capitaine Michael Cormier, commandant de la companie qui intercepta l’enfant. "Heureusement, l’enfant n’a pas compris et demanda à la patrouille armée pourquoi il portait cette veste”, déclara-t-il.
Ce rapport alarmant arriva quelques heures seulement après un attentat suicide perpétré par 20 Taliban, suite à une grève aérienne organisée près de la ville de Gereshk en riposte à l’attaque des troupes de l’OTAN par des militants islamistes. Neuf femmes, trois bébés et un mollah de la mosquée locale furent tués, a déclaré le chef de police d’Helmand, Mohammad Hussein Andiwal.
La force internationale de maintient de la paix (ISAF) a révélé que les soldats ont intercepté un enfant de 6 ans visiblement désorienté à un point de contrôle situé dans l’est de l’Afghanistan.
En l’inspectant, ils ont découvert qu’il portait une veste bourrée d’exposifs, qui lui fut retirée, heureusement sans faire de blessés.
Quand on le questionna sur l’origine de cette veste, l’enfant répondit que les Taliban lui avait dit de “se présenter aux forces armées Afghanes”, à l’un des checkpoints de Miri, situé dans le district d’Andar dans la province de Ghazni, a expliqué le Lieutenant Colonel David Accetta, porte-parole de la région Est de l’ISAF. “Arrivé sur place, il aurait dû appuyer sur un bouton fixé sur sa veste”. On aurait alors dit à l’enfant qu’ “un bouquet de fleurs en sortira” a expliqué le Capitaine Michael Cormier, commandant de la companie qui intercepta l’enfant. "Heureusement, l’enfant n’a pas compris et demanda à la patrouille armée pourquoi il portait cette veste”, déclara-t-il.
Ce rapport alarmant arriva quelques heures seulement après un attentat suicide perpétré par 20 Taliban, suite à une grève aérienne organisée près de la ville de Gereshk en riposte à l’attaque des troupes de l’OTAN par des militants islamistes. Neuf femmes, trois bébés et un mollah de la mosquée locale furent tués, a déclaré le chef de police d’Helmand, Mohammad Hussein Andiwal.
L’ISAF accuse aujourd’hui les Taliban d’utiliser des civils comme boucliers de guerre et considère que l’incident avec l’enfant représente un nouveau type de tactique.
"Dans le passé, nous n’avions pas constaté que les Taliban s’abaissaient si bas, au point d’utiliser des enfants comme porte-bombe suicide”, avoua le Lt Col Accetta. Et d’ajouter que “la procédure de contrôle des mineurs armés n’a pas encore été testée en Afghanistan [...]. Il serait difficile de savoir comment réagir sachant que l’enfant de 6 ans avait la possibilité d’appuyer lui-même sur le bouton mais également de se voir exploser si le détonateur avait été déclenché à distance.”
Les règles de l’engagement militaire s’enlisent facilement quand la menace vient d’un enfant. "Quand la menace provient d’un adulte portant une veste suicide, nous savons que nous devons utiliser la force pour protéger la vie de nos soldats et de tout civil. Mais c’est plus difficile à faire quand il s’agit d’un enfant âgé de 6 ans”, reconnaît le LtCol Accetta.
Ceci dit, aucune information n'a été recueillie sur l'enfant et ce qu'il est devenu. L'incident n’a pas pu être confirmé de source indépendante.
Les Taliban
Rappelons que le mouvement Taliban est apparu en Afghanistan fin 1994. Constitué de fondamentalistes religieux (talib), se sont des islamistes. Jusqu’en 1997, ils furent soutenus financièrement et militairement par les services secrets pakistanais, saoudiens et américains (officieusement). C’est suite aux actions terroristes d'Oussama Ben Laden dans la région et ses vociférations à l'égard des Etats-Unis, que l’Occident constata avec effroi les visées guerrières et l'intolérance des Taliban, mettant une fin à leur collaboration.
Contrairement à leurs premières déclarations, les Taliban visent des objectifs politiques : renverser le pouvoir en place et établir un Etat islamiste, c’est-à-dire géré par la Charia, le droit musulman, laissé à l’interprétation des chefs religieux. En corollaire, les Taliban veulent que la société Afghane et les mœurs soient islamisés, quitte à opprimer le peuple pour y parvenir.
Aujourd’hui, c’est l’intolérance institutionnalisée : la Charia exécute ses verdicts de trois manières : l’amputation (de la main, du bras ou des deux bras, qu'il s'agisse d'un enfant ou d'un adulte), la condamnation à mort (par lapidation, écrasement,...) et plus rarement par l'emprisonnement pour les plus chanceux. La culture, comme le sport ou la représentation humaine sous toutes ses formes (sculpture, photo de famille, poupée, etc) sont interdits, y compris dans les écoles.
Les Taliban ont également interdit à la population d’écouter d’autres radios que celle de leur mouvement, de regarder et même de posséder une télévision ou un magnétoscope. Les homosexuels sont emprisonnés puis assassinés.
Les règles de l’engagement militaire s’enlisent facilement quand la menace vient d’un enfant. "Quand la menace provient d’un adulte portant une veste suicide, nous savons que nous devons utiliser la force pour protéger la vie de nos soldats et de tout civil. Mais c’est plus difficile à faire quand il s’agit d’un enfant âgé de 6 ans”, reconnaît le LtCol Accetta.
Ceci dit, aucune information n'a été recueillie sur l'enfant et ce qu'il est devenu. L'incident n’a pas pu être confirmé de source indépendante.
Les Taliban
Rappelons que le mouvement Taliban est apparu en Afghanistan fin 1994. Constitué de fondamentalistes religieux (talib), se sont des islamistes. Jusqu’en 1997, ils furent soutenus financièrement et militairement par les services secrets pakistanais, saoudiens et américains (officieusement). C’est suite aux actions terroristes d'Oussama Ben Laden dans la région et ses vociférations à l'égard des Etats-Unis, que l’Occident constata avec effroi les visées guerrières et l'intolérance des Taliban, mettant une fin à leur collaboration.
Contrairement à leurs premières déclarations, les Taliban visent des objectifs politiques : renverser le pouvoir en place et établir un Etat islamiste, c’est-à-dire géré par la Charia, le droit musulman, laissé à l’interprétation des chefs religieux. En corollaire, les Taliban veulent que la société Afghane et les mœurs soient islamisés, quitte à opprimer le peuple pour y parvenir.
Aujourd’hui, c’est l’intolérance institutionnalisée : la Charia exécute ses verdicts de trois manières : l’amputation (de la main, du bras ou des deux bras, qu'il s'agisse d'un enfant ou d'un adulte), la condamnation à mort (par lapidation, écrasement,...) et plus rarement par l'emprisonnement pour les plus chanceux. La culture, comme le sport ou la représentation humaine sous toutes ses formes (sculpture, photo de famille, poupée, etc) sont interdits, y compris dans les écoles.
Les Taliban ont également interdit à la population d’écouter d’autres radios que celle de leur mouvement, de regarder et même de posséder une télévision ou un magnétoscope. Les homosexuels sont emprisonnés puis assassinés.
Les femmes n’ont aucun droit. Quand elles sont soignées, elles passent après les hommes dans les cliniques, elles ne peuvent sortir qu’habillées de la burqua traditionnelle qui les cache totalement et accompagnée soit de leur mari soit d’un ami proche, elles sont exclues du marché de l’emploi, elle sont donc à charge de leur mari ou de leur famille, et il fut un temps ou les femmes aux moeurs légères étaient fusillées sur la place publique.
Depuis 2005, au moins 150 jeunes femmes ont préféré se suicider plutôt que d’obéir à ce régime tyrannique et d’être mariée de force.
Aujourd'hui les Taliban sont peu présents à Kaboul. Ils sont rassemblés dans la région de Kandahar située dans le sud du pays, où l'armée nationale afghane et les forces de coalitions tentent de les neutraliser.
Depuis 2005, au moins 150 jeunes femmes ont préféré se suicider plutôt que d’obéir à ce régime tyrannique et d’être mariée de force.
Aujourd'hui les Taliban sont peu présents à Kaboul. Ils sont rassemblés dans la région de Kandahar située dans le sud du pays, où l'armée nationale afghane et les forces de coalitions tentent de les neutraliser.
Bonne nouvelle sur cet effroyable théâtre de guerres civile et religieuse, le 13 mai 2007, l’OTAN annonça la mort du mollah Dadullah, tête pensante du régime qui porta visiblement un coup dur aux Taliban.
L'impuissance du droit international
Ceci dit, le conflit armé entre les Etats-Unis et leurs alliés et l'Afghanistan est loin d’être terminé.
Etant donné que ni les Etats-Unis ni l'ONU n’ont appliqué les dispositions de la Charte des Droits de l'Homme comme préalable à toute négociation et recherche d'une conciliation avant de conduire leurs actions coercitives, même le droit international perd son crédit dans cette guerre qui s'enlise depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Bien malin l'expert en droit international qui pourrait annoncer la fin prochaine de cette guerre car elle peut aussi bien se globaliser et enflammer tout le Moyen-Orient par effet colatéral du conflit.
Si le droit international relève la tête et n'est plus méprisé par les Grandes Puissances, on peut espérer une issue au conflit par voie juridique internationale. Encore faut-il que les parties concernées aient envie de rompre le combat.
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