Depuis 2005, chaque année Fujifilm sort un appareil photo numérique (APN) réflex sensible de l'UV à l'IR : il y eut le modèle Fujifilm FinePix S3 Pro UVIR en 2005 et le Fujifilm IS-1 en 2006.
Ce mois ci le constructeur nippon présente le Fujifilm IS Pro. Ce modèle est fabriqué sur base du FinePix S5 Pro (6.17 millions de pixels effectives, 12.34 millions de pixels par interpolation) et hérite de la dynamique exceptionnelle du capteur photosensible SuperCCD Pro offrant une sensibilité de l'UV à 380 nm jusqu'à l'IR à 1000 nm. Il utilise également la technologie "Real Photo Processor" afin que l'utilisateur puisse voir dans le viseur les rayonnements UV, visible et IR. Ce réflex supporte également les objectifs Nikon à monture F et les systèmes de flash Nikon TTL.
Le Fujifilm IS Pro est destiné aux professionnels, aux forces de l'ordre américaines qui disposent de Nikon (surveillance nocturne, police scientifique), aux chercheurs (botanistes, enthomologistes, recherche médicale,...) et aux photographes d'art, parmi d'autres professions.
Le Fujifilm IS Pro est destiné aux professionnels, aux forces de l'ordre américaines qui disposent de Nikon (surveillance nocturne, police scientifique), aux chercheurs (botanistes, enthomologistes, recherche médicale,...) et aux photographes d'art, parmi d'autres professions.
Son prix débute à 2599$ pour le boîtier et 4999$ équipé d'un objectif Zeiss de 50 mm f/2 mm Macro, des filtres adéquats, du logiciel de traitement d'image HyperUtility et même d'une housse de protection pour le boîtier.
Pour le moment, le Fujifilm IS Pro n'est disponible que sur le marché américain, mais rien ne vous empêche de l'importer.
Sensibilité des capteurs photosensibles
Les constructeurs d'APN ne font pas de publicité autour de la sensibilité spectrale de leurs capteurs photosensibles, jugeant que tous les photographes se limitent à la fenêtre "optique" comprise entre 400 et 700 nm environ.
La raison est simple. Les objectifs sont spécialement élaborés pour transmettre le maximum de lumière dans ce spectre et focaliser toutes les longueurs d'ondes au même point focal. A défaut, on obtient une perte de contraste (jusqu'à 4% par surface air-verre) et de belles aberrations chromatiques autour des objets brillants.
Indirectement, les constructeurs d'appareils photos sous-entendent qu'en limitant les prises de vues au spectre visible, les images ne seront pas parasitées par les rayonnnements UV et IR qui ne focalisent pas au même point focal et rendraient donc les images floues et ajouteraient des reflets indésirables.
En fait tous les capteurs photosensibles à base de silicium sont sensibles à un spectre de rayonnements beaucoup plus étendu qui s'étend entre 200 et 1200 nm voire supérieur comme l'explique cette documentation d'Olympus. Les capteurs CCD présentent toutefois un spectre plus étendu et sont plus sensibles aux UV et IR que les CMOS.
La photographie UV
Pour photographier dans le proche UV entre 380 et 200 nm, la seule bande accessible aux amateurs, contrairement au rayonnement infrarouge, ce sont les verres et le revêtement multicouche des objectifs qui bloquent le rayonnement de courte longueur d'onde en-dessous de 400 nm. Il faut donc soit recourir à des optiques sans multicouche et constituées de très peu d'éléments de lentilles (3 à 5) soit utiliser des verres à base de phosphate ou de quartz de fluorite 105UV, afin de préserver la transmission des UV. Malheureusement ces optiques coûtent plusieurs milliers d'euros.
Sensibilité des capteurs photosensibles
Les constructeurs d'APN ne font pas de publicité autour de la sensibilité spectrale de leurs capteurs photosensibles, jugeant que tous les photographes se limitent à la fenêtre "optique" comprise entre 400 et 700 nm environ.
La raison est simple. Les objectifs sont spécialement élaborés pour transmettre le maximum de lumière dans ce spectre et focaliser toutes les longueurs d'ondes au même point focal. A défaut, on obtient une perte de contraste (jusqu'à 4% par surface air-verre) et de belles aberrations chromatiques autour des objets brillants.
Indirectement, les constructeurs d'appareils photos sous-entendent qu'en limitant les prises de vues au spectre visible, les images ne seront pas parasitées par les rayonnnements UV et IR qui ne focalisent pas au même point focal et rendraient donc les images floues et ajouteraient des reflets indésirables.
En fait tous les capteurs photosensibles à base de silicium sont sensibles à un spectre de rayonnements beaucoup plus étendu qui s'étend entre 200 et 1200 nm voire supérieur comme l'explique cette documentation d'Olympus. Les capteurs CCD présentent toutefois un spectre plus étendu et sont plus sensibles aux UV et IR que les CMOS.
La photographie UV
Pour photographier dans le proche UV entre 380 et 200 nm, la seule bande accessible aux amateurs, contrairement au rayonnement infrarouge, ce sont les verres et le revêtement multicouche des objectifs qui bloquent le rayonnement de courte longueur d'onde en-dessous de 400 nm. Il faut donc soit recourir à des optiques sans multicouche et constituées de très peu d'éléments de lentilles (3 à 5) soit utiliser des verres à base de phosphate ou de quartz de fluorite 105UV, afin de préserver la transmission des UV. Malheureusement ces optiques coûtent plusieurs milliers d'euros.
Parmi les optiques les plus adaptées, il existait le célèbre UV-Nikkor de 105 mm f/4 et le modèle équivalent vendu par Coastal Optics. Il existait également l'UV-Nikkor 105mm f/4.5s et antérieurement, le Nikkor de 55 mm f/4.0 UV Auto. Malheureusement plus aucune optique UV n'est fabriquée par Nikon et elles deviennent rares sur le marché d'occasion et donc très cher ( environ 4500$). Les trois appareils réflex commercialisés par Fujifilm sont donc les bienvenus, même s'il s'agit d'appareils professionnels.
La photographie IR
Les capteurs CCD, plus encore que les CMOS, sont très sensibles au rayonnement IR, ce qui a conduit tous les fabricants d'APN à ajouter sur leur capteur, un filtre IR bloquant qu'on appelle également filtre "hot mirror" afin d'arrêter ou de réfléchir tout rayon infrarouge au-delà de 720 ou 750 nm selon les constructeurs. C'est également une manière de réduire à peu de frais l'aberration chromatique à l'extrémité du spectre. En complément, ce filtre sert également de filtre anti-aliasing, en adoucissant les profils en "escalier".
Pour les APN équipés d'un filtre IR bloquant, la seule solution consiste à utiliser la méthode décrite par Jim Chen sur le site LifePixel. Elle consiste à ouvrir le boîtier (vous perdez la garantie) et à retirer ce filtre IR bloquant. On referme, ni vu ni connu.
Précisons que lorsque certains auteurs disent que dans ce cas l'APN devient aveugle au rayonnement visible, c'est dans le sens où ce filtre bloque le rayonnement visible. Le capteur reste évidemment sensible à la lumière blanche. Si aucun filtre infrarouge n'a été placé sur le capteur, un APN ainsi modifié fonctionnera très bien en lumière blanche mais la netteté de l'image sera parasitée par l'image infrarouge.
Pour plus d'information, consultez l'article sur la sensibilité des APN aux rayonnements IR et UV et la revue rédigée par DPreview en juillet 2007.
Pour les APN équipés d'un filtre IR bloquant, la seule solution consiste à utiliser la méthode décrite par Jim Chen sur le site LifePixel. Elle consiste à ouvrir le boîtier (vous perdez la garantie) et à retirer ce filtre IR bloquant. On referme, ni vu ni connu.
Précisons que lorsque certains auteurs disent que dans ce cas l'APN devient aveugle au rayonnement visible, c'est dans le sens où ce filtre bloque le rayonnement visible. Le capteur reste évidemment sensible à la lumière blanche. Si aucun filtre infrarouge n'a été placé sur le capteur, un APN ainsi modifié fonctionnera très bien en lumière blanche mais la netteté de l'image sera parasitée par l'image infrarouge.
Pour plus d'information, consultez l'article sur la sensibilité des APN aux rayonnements IR et UV et la revue rédigée par DPreview en juillet 2007.
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