L’Union européenne vient de faire preuve d'une hypocrisie politique à faire frémir et a atteint le fond de l’abîme politique, stratégique et surtout moral. Jugez-en par vous-même.
Les Etats-Unis en quête de complices européens
Au mois d’avril 2007, les instances de Bruxelles ont reçu officiellement la visite de Caleb McCarry. Fonctionnaire du Département d'Etat américain, ce personnage de l'ombre, qui fut en poste en Afghanistan, a été nommé en juin 2005 par l’Administration Bush "coordinateur de la Commission d’Assistance à une Cuba libre". Son objectif est de renverser le gouvernement de La Havane, dans un délai de 18 mois à partir du 10 juillet 2006, et d’installer un régime au service de Washington !
Caleb McCarry se décrit lui-même comme "le plus haut fonctionnaire responsable de coordonner les efforts pour soutenir une transition démocratique à Cuba".
Mc Carry, dont le but est de maintenir la politique d’agression et d’ingérence dans les affaires internes cubaines jusqu’à ce que "de véritables changements surviennent à Cuba", dispose du soutien de l’Union européenne.
Le soutien de l'Europe contre Cuba
En approuvant cette politique, les instances européennes se rendent complice d’une stratégie visant à renverser un gouvernement souverain, bafouant toutes les lois internationales. Mais Bruxelles ne se contente plus d’apporter un soutien passif et tacite à Washington. Désormais, elle a élaboré une manœuvre similaire calquée sur les directives de la Maison-Blanche !
En effet, l’Union européenne a emboîté le pas aux Etats-Unis et envisage, elle aussi, de financer une opposition interne à Cuba afin de promouvoir ses propres intérêts. A se demander ce que l'Europe vient faire dans cette région du monde. Un document confidentiel éclaircit la question.
Une source confidentielle a remis à McCarry un document intitulé "Policy Paper on EU Medium Term Strategy Towards Democracy in Cuba" dans lequel on peut lire : "L’Union européenne doit accroître son influence auprès de l’opposition pacifique et des secteurs indépendants de la société civile dans son ensemble à Cuba et à l’étranger, avec un accent particulier sur leurs plans pour la future transition. L’Union européenne doit mobiliser tout son poids (politique et financier) pour encourager les dissidents à élaborer ensemble une plateforme politique commune opérationnelle, incluant toutes les personnalités, les groupes, les initiatives et les programmes dans leur ensemble. Comme première étape, les groupes d’opposition doivent s’abstenir de déclarations et de comportements polarisés. Ensuite, ils doivent se mettre d’accord autour d’un consensus minimum sur les procédures et les substances afin d’accroître leur impact commun et se préparer pour une véritable démocratie pluraliste".
Ainsi, Bruxelles, violant les principes les plus élémentaires de la non-ingérence, s’immisce dans les affaires internes cubaines et envisage de recruter des individus afin de mettre en œuvre son propre agenda politique. Les groupes de dissidents, dont beaucoup sont susceptibles d’accepter l’aide de l’Union européenne, tomberaient immédiatement sous le coup de la loi cubaine.
Ainsi, Bruxelles, violant les principes les plus élémentaires de la non-ingérence, s’immisce dans les affaires internes cubaines et envisage de recruter des individus afin de mettre en œuvre son propre agenda politique. Les groupes de dissidents, dont beaucoup sont susceptibles d’accepter l’aide de l’Union européenne, tomberaient immédiatement sous le coup de la loi cubaine.
En effet, comme toutes les législations, le code pénal cubain punit sévèrement toute alliance ou collaboration avec une puissance étrangère dans le but de renverser l’ordre constitutionnel établi. Le Gouvernement cubain ne restera sûrement pas impassible face à cette nouvelle tentative de déstabilisation.
Pour plus d'information, consultez la minute du briefing accordé par Caleb McCarry à des journalistes européens au Foreign Press Center de Washington, le 25 janvier 2007.
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