Selon une étude publiée le 27 juin par le groupe de travail de l'unité 822 de l'Inserm en collaboration avec le Centre National de la Recherche sur la Santé et l'Environnement de Munich (GSF), l'exposition des femmes enceintes aux particules émises par le trafic routier pourrait entraîner une diminution du poids de naissance de l'enfant.
Les chercheurs ont suivi 1016 femmes et leurs enfants nés dans 40 quartiers différents de Munich en 1998 et 1999. Les auteurs ont mesuré le degré de pollution de chacun de ces quartiers. Ils se sont notamment intéressés aux particules fines émises par les véhicules à moteur diesel, des particules maintes fois pointées du doigt à cause du danger qu'elles représentent pour la santé.
Parallèlement, les concentrations en particules fines, celles ayant un diamètre aérodynamique inférieur à 2.5 microns (PM2.5), ont été modélisées à proximité du domicile de ces femmes. Le modèle d'exposition prenait en compte les axes routiers, la densité de population à proximité du domicile, ainsi que les variations temporelles dans les niveaux de polluants atmosphériques durant la grossesse.
Quant aux femmes, elles ont répondu à un questionnaire portant sur leurs habitudes de vie, de manière à ce que soient bien pris en compte d'autres facteurs de risque éventuellement liés à un faible poids de naissance.
L'association entre les niveaux des polluants de l'air et le poids de naissance a été estimée en contrôlant l'effet des facteurs déjà connus pour influer le poids de naissance. Il s'agit notamment de la consommation de tabac de la femme durant la grossesse, de sa taille, son poids avant la grossesse, son niveau d'éducation ainsi que la durée de gestation et le sexe de l'enfant.
Les résultats de l’étude menée par Remy Slama et ses collaborateurs du GSF montrent que plus une future mère respire de particules fines, plus elle risquerait de mettre au monde un enfant de faible poids. Une association similaire a été observée entre la noirceur des particules et le poids de naissance. La noirceur des particules est un marqueur des particules issues du trafic routier, et en particulier de celles issues des moteurs diesel.
Ces travaux ont été publiés dans la revue "Environmental Health Perspectives" (Voir EHPOnline). Consulter également cet article sur les effets du tabac, de la fumée et des polluants sur l'incidence de l'asthme.
Dans le même ordre d'idées, Alfred Spira, épidémiologiste à l'Institut de Recherche en Santé Publique (IReSP), et précédemment directeur de recherche à l'Inserm, rappelle que la production spermatique décline chez l'homme depuis les années 1950-1960, notamment dans les pays occidentaux. La pollution chimique est la plus souvent mise en cause. Celle-ci perturberait le système endocrinien à différents moments de la vie, y compris de la vie intra-utérine. Selon Alfred Spira, durant la grossesse, pendant la phase de différenciation sexuelle, l'organisme serait exposé à des substances exogènes, les xénohormones, qui troubleraient le développement du système de reproduction.
Dans le même ordre d'idées, Alfred Spira, épidémiologiste à l'Institut de Recherche en Santé Publique (IReSP), et précédemment directeur de recherche à l'Inserm, rappelle que la production spermatique décline chez l'homme depuis les années 1950-1960, notamment dans les pays occidentaux. La pollution chimique est la plus souvent mise en cause. Celle-ci perturberait le système endocrinien à différents moments de la vie, y compris de la vie intra-utérine. Selon Alfred Spira, durant la grossesse, pendant la phase de différenciation sexuelle, l'organisme serait exposé à des substances exogènes, les xénohormones, qui troubleraient le développement du système de reproduction.
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