A côté des éclairs de rayons gamma que l’on a détecté dans l’ionosphère, en 1989 les astronautes de la navette spatiale ont découvert qu'entre 30 et 100 km d’altitude environ, des jets de plasma surgissent au-dessus des nuages d’orage, desquels ils s’échappent sous forme de filaments bleutés, de "gigantic jets", de "sprites" (lutins) et autres "elfes" rouges.
Non, vous ne rêvez pas, vous n'êtes pas en train de lire un conte merveilleux non plus, c'est une découverte scientifique surprenante dont les témoignages furent longtemps attribués à des méprises.
Non, vous ne rêvez pas, vous n'êtes pas en train de lire un conte merveilleux non plus, c'est une découverte scientifique surprenante dont les témoignages furent longtemps attribués à des méprises.
Ces phénomènes lumineux peuvent s'étendre sur 100 km au-dessus des nuages d'orage. Au-delà, la densité électronique est trop faible pour qu'ils se manifestent.
Le document présenté ci-dessous a été enregistré le 20 août 2007 par Richard Smedley, un astronome amateur américain vivant à Broken Arrow, en Oklahoma.
Des Gigantic Jets filmés en Oklahoma
Alors que Richard Smedley voulait filmer des météores avec une caméra ultra sensible, un orage grondait à 170 km de là, au Missouri. Soudainement, il observa d'étranges lueurs dans le ciel qui ressemblaient à des météores très brillants ou des bolides émanant non pas du ciel, mais d'une région proche de l'horizon.
Cliquer sur l'image pour lancer la séquence WMV sur le site de Spaceweather.
Il s'agissait en fait de bouffées de plasma émises à plus de 80 km d'altitude, jusque dans l'ionosphère, depuis le sommet des cellules orageuses. Ce sont des "gigantic jets" (GJ). Ils ont été découverts en 2001 par le Dr Victor Pasko à Porto Rico. Depuis, une trentaine de GJ ont été enregistrés. Ce sont les premiers qu'on observe sur le continent américain.
Les chercheurs pensent que les TLE sont des bouffées d’ionisation dont l’origine est liée à l’activité ionosphérique, un couplage électronique se créant entre les différentes couches de l'ionosphère.
A posteriori le phénomène est plus courant qu'on ne le pense, mais il faut que les conditions d'observation soient réunies, à savoir que le témoin regarde le ciel durant la nuit, soit à bonne distance d'un orage, qu'il y ait des éclaircies, et détecte ces lueurs évanescentes.
Les TLE sont principalement étudiés par un groupe de chercheurs européens réunis dans le cadre du projet CAL (Coupling of Atmospheric Layers). Oscar van der Velde du Laboratoire d’Aérologie de l'Université Paul Sabatier de Toulouse, en France, en a fait sa spécialité.
Pour plus d'information, consultez l'article publié par Spaceweather le 23 août 2007 ainsi que l'article sur les Phénomènes Lumineux Transitoires (TLE) où sont publiés d'autres documents relatifs aux TLE. Le blog Eurosprite rassemble également de la documentation sur ces phénomènes.
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