Ce 2 janvier 2008, à 18h25, heure de Bruxelles, le prix du baril de pétrole brut (Brent de 42 gallons US ou 159 litres) a atteint un record historique en atteignant la barre des 100.00 $ à New York pour ensuite se replier et se stabiliser un peu au dessus de 99$.
Rappelons que le prix du baril de pétrole était de 15$ en 1988. Il bondit à 68$ en janvier 2006 pour retomber à 50$ en janvier 2007. Depuis, il n'a cessé d'augmenter, frôlant à deux reprises la barre des 100$ en novembre dernier ainsi qu'on le voit sur le graphique présenté à droite.
Ces prix étant indicatifs pour les livraisons du mois de février, cette hausse subite mais programmée va rapidement se répercuter à la pompe puisque dès aujourd'hui, les commandes effectuées auprès des pétroliers vont subir des hausses probablement importantes et historiques. Pire, si la tendance continue, en Europe, c'est l'économie et tous les secteurs déjà fragilisés qui vont en subir les conséquences et notamment les transporteurs routiers.
Aujourd'hui, en Belgique le prix de l'essence Super 95 vaut 1.45€/litre à la pompe. Si le gouvernement répercute la hausse du baril sur le prix des carburants, on peut s'attendre à une hausse de plusieurs pourcents dans les prochains mois.
La situation risque de se dégrader quand on apprend que certains gouvernements et notamment français ont déjà annoncé voici deux mois que certains dépôts pétroliers étaient déjà réquisitionnés pour ne pourvoir que les services d'urgence. Faut-il envisager une pénurie d'essence pour les entreprises et le public ? Tout ça sent déjà le gaz et de futures manifestations sont à prévoir.
Aujourd'hui, en Belgique le prix de l'essence Super 95 vaut 1.45€/litre à la pompe. Si le gouvernement répercute la hausse du baril sur le prix des carburants, on peut s'attendre à une hausse de plusieurs pourcents dans les prochains mois.
La situation risque de se dégrader quand on apprend que certains gouvernements et notamment français ont déjà annoncé voici deux mois que certains dépôts pétroliers étaient déjà réquisitionnés pour ne pourvoir que les services d'urgence. Faut-il envisager une pénurie d'essence pour les entreprises et le public ? Tout ça sent déjà le gaz et de futures manifestations sont à prévoir.
L'Etat va-t-il adapter sa politique fiscale et entendre l'appel de la rue ? Nos gouvernements sont assez démunis face à la flambée du prix du pétrole, raison pour laquelle il est urgent de penser à des alternatives.
Les raisons de la flambée du prix de l'or noir
Plus facteurs expliquent la hausse du prix de l'or noir : la baisse des réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis à une époque où la demande de pétrole est importante en raison de la vague de froid qui sévit dans de nombreux Etats, les problèmes d'approvisionnement en pétrole depuis le Mexique, les intentions toujours guerrières de l'Administration Bush vis-à-vis de l'Iran (4eme producteur mondial de pétrole) et la situation critique au Nigeria (premier producteur de brut africain dont la production a baissé de 25%. Le Nigeria est également le 5eme fournisseur de pétrole des Etats-Unis).
Côté économique, le cours du pétrole est soutenu par la baisse continue du dollar qui vaut 0.7436 € ce 2 janvier 2008, le dollar s'échangeant actuellement à 1.4732 €. Les investisseurs hors zone dollars profite de cette baisse des cours pour remplir leurs portefeuilles de matières premières libellées en dollars, et l'or noir fait partir du lot.
Ajoutez à cela le fait que les experts craignent un manque d'approvisionnement pour les Etats-Unis et la spéculation fera encore grimper les cours.
Après les gains substantiels, de plus de 15$ depuis le mois de novembre, les hausses records ont reflété la dynamique croissante d’un marché très haussier. Mais si la situation politique au Proche-Orient et en Afrique se calme (sauf au Kenya), le marché devrait logiquement se stabiliser et peut-être même conduire à une baisse du prix du baril de 10% sinon davantage dans les mois qui viennent.
L'Agence Internationale de l'Energie (AIE) a demandé en novembre dernier à l'OPEP de produire plus de pétrole brut sans oublier que BP a annoncé la réouverture d'une raffinerie au mois de novembre dernier, ce qui devrait faire retomber les tensions sur ce marché décidément trop sensible.
Jusqu'où peut monter le prix du pétrole ?
Il est hasardeux de prévoir le prix du pétrole car il est tributaire de trop de facteurs ainsi que nous l'avons expliqué. Selon les analystes du secteur de l'énergie, si on se base sur le caractère cyclique du prix du baril, il est évident que nous sommes entrés dans une période de prix élevé où les cours du pétrole vont probablement osciller entre 60 et 100$ le baril jusqu'en 2015, entre 100 et 150$ entre 2015 et 2030, pour retomber aux alentours de 100$ entre 2030 et 2050.
Mais pour certains analystes se sont des valeurs très optimistes car certains pensent plutôt que vers 2015 ou 2020, le prix du baril pourrait atteindre 200$ ! Mais jusqu'à preuve de contraire, personne ne peut prédire l'avenir.
Dans tous les cas, on estime que suite aux effets de la lutte contre les émissions de gaz carbonique et le développement des voitures hybrides ou électriques, la consommation mondiale d'hydrocarbures devrait chuter et avec elle le prix du baril. Du coup, la fin du pétrole sera retardée de quelques années.
Les raisons de la flambée du prix de l'or noir
Plus facteurs expliquent la hausse du prix de l'or noir : la baisse des réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis à une époque où la demande de pétrole est importante en raison de la vague de froid qui sévit dans de nombreux Etats, les problèmes d'approvisionnement en pétrole depuis le Mexique, les intentions toujours guerrières de l'Administration Bush vis-à-vis de l'Iran (4eme producteur mondial de pétrole) et la situation critique au Nigeria (premier producteur de brut africain dont la production a baissé de 25%. Le Nigeria est également le 5eme fournisseur de pétrole des Etats-Unis).
Côté économique, le cours du pétrole est soutenu par la baisse continue du dollar qui vaut 0.7436 € ce 2 janvier 2008, le dollar s'échangeant actuellement à 1.4732 €. Les investisseurs hors zone dollars profite de cette baisse des cours pour remplir leurs portefeuilles de matières premières libellées en dollars, et l'or noir fait partir du lot.
Ajoutez à cela le fait que les experts craignent un manque d'approvisionnement pour les Etats-Unis et la spéculation fera encore grimper les cours.
Après les gains substantiels, de plus de 15$ depuis le mois de novembre, les hausses records ont reflété la dynamique croissante d’un marché très haussier. Mais si la situation politique au Proche-Orient et en Afrique se calme (sauf au Kenya), le marché devrait logiquement se stabiliser et peut-être même conduire à une baisse du prix du baril de 10% sinon davantage dans les mois qui viennent.
L'Agence Internationale de l'Energie (AIE) a demandé en novembre dernier à l'OPEP de produire plus de pétrole brut sans oublier que BP a annoncé la réouverture d'une raffinerie au mois de novembre dernier, ce qui devrait faire retomber les tensions sur ce marché décidément trop sensible.
Jusqu'où peut monter le prix du pétrole ?
Il est hasardeux de prévoir le prix du pétrole car il est tributaire de trop de facteurs ainsi que nous l'avons expliqué. Selon les analystes du secteur de l'énergie, si on se base sur le caractère cyclique du prix du baril, il est évident que nous sommes entrés dans une période de prix élevé où les cours du pétrole vont probablement osciller entre 60 et 100$ le baril jusqu'en 2015, entre 100 et 150$ entre 2015 et 2030, pour retomber aux alentours de 100$ entre 2030 et 2050.
Mais pour certains analystes se sont des valeurs très optimistes car certains pensent plutôt que vers 2015 ou 2020, le prix du baril pourrait atteindre 200$ ! Mais jusqu'à preuve de contraire, personne ne peut prédire l'avenir.
Dans tous les cas, on estime que suite aux effets de la lutte contre les émissions de gaz carbonique et le développement des voitures hybrides ou électriques, la consommation mondiale d'hydrocarbures devrait chuter et avec elle le prix du baril. Du coup, la fin du pétrole sera retardée de quelques années.
Quant à nous, pauvres utilisateurs, nous ne pouvons que subir la conjoncture. Les plus chanceux sont encore les salariés qui disposent d'une voiture de société ou d'une prime équivalente. Quant aux autres, demandez un plein d'essence pour le prochain Noël, il finira par valoir de l'or !
Pour plus d'information
Consultez le site Carbu.be pour connaître le prix des carburants en Belgique, celui de l'Automobile Club (F) et le Centre National Routier (F) qui tiennent à jour le prix des carburants en France et en Europe, Petrol.lu qui suit l'évolution du prix des carburants au Luxembourg et le site du Ministère de l'Economie qui indique l'évolution du prix moyen des carburants en Belgique.
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