Après plusieurs reports en décembre 2007 suite à la défaillance de deux capteurs ECO du réservoir externe d'hydrogène, la NASA a lancé avec succès le 7 février 2008 à 14h45 locale (20h45 heure de Paris) la navette spatiale Atlantis à bord de laquelle se trouve sept membres d'équipage dont deux Européens, depuis le pas de tir 39A du Cap Kennedy.
La mission STS-122
Cette mission de 11 jours est l'une des plus importantes car la navette emportait cette fois-ci le module européen Columbus qui fut arrimé à la station ISS le 11 février 2008.
La mission STS-122
Cette mission de 11 jours est l'une des plus importantes car la navette emportait cette fois-ci le module européen Columbus qui fut arrimé à la station ISS le 11 février 2008.
Le spationaute allemand Hans Schlegel de l'ESA effectua deux des trois EVA programmées en compagnie de l'astronaute américain Rex Walheim pour attacher Columbus au module Harmony sur lequel sera également installé courant 2008 le laboratoire japonais Kibo. Les EVA ont duré 7 heures.
Lors de la troisième EVA, Rex Walheim et l'Américain Stanley Love ont les charges utiles externes, à savoir deux plate-formes de recherche à l'extérieur de Columbus : SOLAR, un télescope solaire et EuTEF (European Technology Exposure Facility), un laboratoire autonome contenant 8 expériences nécessitant une exposition au vide spatial.
Une quatrième EVA est planifiée afin d'inspecter le mécanisme de rotation défectueux de l'un des panneaux solaires de la Station, ce qui pourrait prolonger le séjour d'Atlantis en orbite.
Columbus
Le laboratoire Columbus représente une étape-clé pour l'Europe spatiale. "Nous n'avons jamais eu de station orbitale permanente et je vois cela comme la première étape pour l'Europe afin de conduire des activités [de recherche spatiales] sérieuses", a déclaré le spationaute français Léopold Eyharts de l'ESA, qui fait partie de l'équipage. Eyharts restera à bord d'ISS deux mois et demi, le temps de préparer Columbus.
Une quatrième EVA est planifiée afin d'inspecter le mécanisme de rotation défectueux de l'un des panneaux solaires de la Station, ce qui pourrait prolonger le séjour d'Atlantis en orbite.
Columbus
Le laboratoire Columbus représente une étape-clé pour l'Europe spatiale. "Nous n'avons jamais eu de station orbitale permanente et je vois cela comme la première étape pour l'Europe afin de conduire des activités [de recherche spatiales] sérieuses", a déclaré le spationaute français Léopold Eyharts de l'ESA, qui fait partie de l'équipage. Eyharts restera à bord d'ISS deux mois et demi, le temps de préparer Columbus.
"Ceci sera un énorme pas car nous devenons ainsi un partenaire à part entière de la communauté internationale des vols spatiaux", a souligné son collègue Hans Schlegel qui l'épaulera dura une bonne semaine.
Columbus permettra de réaliser des centaines d'expériences chaque année, notamment dans les biotechnologies, les sciences de la vie (biologie, zoologie et botanique), la médecine spatiale, l'étude des matériaux et des fluides.
Jusqu'à présent, seuls les États-Unis et la Russie disposaient d'un laboratoire orbital à bord d'ISS. Grâce à Columbus, l'Europe devient le troisième copropriétaire d'ISS qui représente aujourd'hui le seul avant-poste orbital destiné à la recherche scientifique en microgravité. En attendant la base lunaire, ce projet est essentiel pour préparer l'exploration spatiale habitée vers Mars et au-delà.
Le projet
Le module Columbus a été conçu de manière à pouvoir être transporté dans la soute de la navette spatiale. Le laboratoire européen a la forme d'un module cylindrique de 7 m de longueur et de 4.5 m de diamètre. Sa masse à vide est de 10.3 tonnes et peut supporter une charge de 9 tonnes.
Le module Columbus a été conçu de manière à pouvoir être transporté dans la soute de la navette spatiale. Le laboratoire européen a la forme d'un module cylindrique de 7 m de longueur et de 4.5 m de diamètre. Sa masse à vide est de 10.3 tonnes et peut supporter une charge de 9 tonnes.
Columbus peut accueillir jusqu'à trois personnes et contenir jusqu'à 10 racks ou modules d'expérimentations. Cinq racks ont été installés pour cette mission.
La construction de Columbus a coûté 1.3 milliards d'euros, finançés à concurrence de 41% par l'Allemagne, 23% par l'Italie et 18% par la France.
Le projet de construction initial remonte à 1982 mais n'a réellement démarré qu'en 1992 et a pratiquement duré 10 ans.
Columbus devait être acheminé en orbite fin 2004 mais l'accident de la navette Columbia le 1 février 2003 lors de son retour sur Terre a reporté tous les vols durant plus de deux ans, retardant d'autant le lancement du laboratoire européen.
Columbus devait être acheminé en orbite fin 2004 mais l'accident de la navette Columbia le 1 février 2003 lors de son retour sur Terre a reporté tous les vols durant plus de deux ans, retardant d'autant le lancement du laboratoire européen.
Columbus sera contrôlé à partir du Centre allemand d'opérations spatiales d'Oberpfaffenhofen situé près de Munich. Certaines expériences de biologie et solaires sont toutefois prises en charge par des équipes françaises et belges respectivement, deux des trois expériences solaires (Solspec) par exemple étant télécommandées depuis l'Observatoire de Belgique (IASB). Les résultats des expériences seront ensuite transmis aux universités.
Columbus devrait en principe servir la communauté scientifique durant au moins 10 ans.
L'avenir
Il faut encore compter sur une petite dizaine de lancements des navettes spatiales Atlantis, Discovery et Endeavour pour terminer l'assemblage d'ISS, avant que les navettes ne soient déclassées en 2010.
Il faut encore compter sur une petite dizaine de lancements des navettes spatiales Atlantis, Discovery et Endeavour pour terminer l'assemblage d'ISS, avant que les navettes ne soient déclassées en 2010.
La NASA laissera ensuite aux Russes (Vaisseau Progress), aux Européens (ATV) et aux Japonais (HTV) le plaisir de s'occuper de l'entretien de la station ISS. Après cette date, les astronautes américains comme des autres nations rejoindront ISS en passant par le cosmodrome de Baïkonour et le module Soyouz TMA.
Le lanceur Arès I et le véhicule CEV Orion reprendront ensuite la relève dans le cadre de l'ambitieux programme Constellation.
Pour plus d'information, consultez le site de la NASA et notamment le Press Kit (PDF de 1.5 MB) ainsi que le site de l'ESA.
Pour plus d'information, consultez le site de la NASA et notamment le Press Kit (PDF de 1.5 MB) ainsi que le site de l'ESA.
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