Le "time-lapse" est une technique cinématographique consistant à enregistrer (photographier ou filmer) des images à une vitesse plus lente que celle de leur projection. Le film projeté en accéléré permet de visualiser des mouvements normalement imperceptibles en raison de leur lenteur (déplacement des nuages, floraison, marée, ciel étoilé, etc) ou pour accenter la densité du flux (déplacement des piétons, trafic routier, etc).
Cette technique passionne de nouveau les amateurs depuis la mise sur le marché d'appareils photos numériques (APN réflex, compacts et smartphones) à prix démocratique équipés d'un intervallomètre (interne ou externe) et de logiciels capables de gérer des milliers de photos numériques.
Comment réaliser une vidéo en time-lapse ?
Voici une première séquence réalisée avec un APN réflex Nikon D7000 équipé d'un objectif de 16 mm en mode manuel. Elle est constituée de 270 images exposées chacune 1/125eme de seconde à f/8 à intervalle de 8 secondes pendant 33 minutes. La vidéo en full HD est projetée à la cadence de 10 images/seconde.
Cette autre séquence est constituée de 1759 images exposées 1/2 seconde à f/4 à intervalle de 2 secondes pendant une heure. La vidéo en full HD est projetée à la cadence de 50 images/seconde.
Cette autre séquence est constituée de 1759 images exposées 1/2 seconde à f/4 à intervalle de 2 secondes pendant une heure. La vidéo en full HD est projetée à la cadence de 50 images/seconde.
Enfin une dernière séquence constituée de 206 images exposées 1/250eme de seconde à f/9.5 toutes les 10 secondes pendant 35 minutes. La vidéo défile à 25 images/seconde.
Cadence de prise de vues
La cadence de prise de vues est de 24 images par seconde (fps) pour un film et de 25 fps pour la vidéo dans la norme PAL/SECAM et de 29.967 fps en NTSC. Cette cadence est nécessaire pour produite une persistance rétinienne suffisante pour donner une impression de fluidité.
Les photos projetées à 25 fps défilent très vite : si vous désirez réaliser une vidéo de 10 secondes il vous faudra 25x10, soit 250 photographies. Avec un APN compact, cela signifie que sa batterie sera épuisée en à peine 10 secondes avec un Canon PowerShot S110 et en 16 secondes avec un Panasonic Lumix LX5 ! Dans ce cas, vous devrez soit combiner plusieurs séquences soit utiliser un réflex dont l'autonomie est d'environ 1 heure (sans flash) par batterie.
Si vous voulez capturer une spectacle pendant 1 heure (3600 secondes) et le projeter en 30 secondes par exemple, vous devrez réaliser une image toute les 5 secondes ((3600/30)/25).
Inversement, pour obtenir une séquence de 30 secondes à 25 fps en prenant une image toutes les 2 secondes, vous devrez réaliser 30x25 soit 750 images et cela durera 750x 2sec, soit 1500 secondes ou 25 minutes.
Filmer un coucher de Soleil durant 4 heures (14400 secondes) et le projeter en 1 minute (60 secondes) par exemple vous demandera d'enregistrer 1500 clichés (25x60) à raison d’une photographie toute les 10 secondes environ ((14400/60)/25). Un APN réflex équipé d'un grip ne sera pas un luxe.
Précisons que si les déplacements sont rapides vous pouvez réduire l'intervalle à quelques secondes.
Voici les temps d'expositions pour différents sujets :
Prétraitement et montage
Dans les exemples ci-dessus, les images ont été traitées dans LRTimelapse de Gunther Wegner et leurs métadonnées (metadata) ont ensuite été mises à jour avant d'être chargées dans Adobe Lightroom 4 où les images ont été corrigées (recadrage, couleurs, netteté, etc).
Ensuite, dans Lightroom la séquence vidéo a été exportée au format MP4 en utilisant les templates 25 fps et 50 fps du diaporama (slideshow).
Lightroom utilise par défaut le format MP4 (MPEG-4) et le codec H.264/AVC qui permet de générer des vidéos Full HD 1080p.
Le montage de la séquence time-lapse à partir des photos peut également s'effectuer directement avec GBTimelapse ou Photolapse mais leurs options sont parfois limitées.
La cadence de prise de vues est de 24 images par seconde (fps) pour un film et de 25 fps pour la vidéo dans la norme PAL/SECAM et de 29.967 fps en NTSC. Cette cadence est nécessaire pour produite une persistance rétinienne suffisante pour donner une impression de fluidité.
Les photos projetées à 25 fps défilent très vite : si vous désirez réaliser une vidéo de 10 secondes il vous faudra 25x10, soit 250 photographies. Avec un APN compact, cela signifie que sa batterie sera épuisée en à peine 10 secondes avec un Canon PowerShot S110 et en 16 secondes avec un Panasonic Lumix LX5 ! Dans ce cas, vous devrez soit combiner plusieurs séquences soit utiliser un réflex dont l'autonomie est d'environ 1 heure (sans flash) par batterie.
Si vous voulez capturer une spectacle pendant 1 heure (3600 secondes) et le projeter en 30 secondes par exemple, vous devrez réaliser une image toute les 5 secondes ((3600/30)/25).
Inversement, pour obtenir une séquence de 30 secondes à 25 fps en prenant une image toutes les 2 secondes, vous devrez réaliser 30x25 soit 750 images et cela durera 750x 2sec, soit 1500 secondes ou 25 minutes.
Filmer un coucher de Soleil durant 4 heures (14400 secondes) et le projeter en 1 minute (60 secondes) par exemple vous demandera d'enregistrer 1500 clichés (25x60) à raison d’une photographie toute les 10 secondes environ ((14400/60)/25). Un APN réflex équipé d'un grip ne sera pas un luxe.
Précisons que si les déplacements sont rapides vous pouvez réduire l'intervalle à quelques secondes.
Temps d'exposition
L'exposition doit être compatible avec la vitesse de déplacement du sujet
et la luminosité. A l'image des techniques cinématographiques, choisissez une
vitesse d'obturation proche de la cadence de prise de vues, soit entre 1/25eme
et 1/50eme de seconde et ne descendez pas plus bas que la moitié de la cadence
(1/50 - 1/100eme).
Aidez-vous si nécessaire d'un filtre gris neutre ND3 ou ND5 pour éviter des vitesses d'obturations trop rapides et de trop fermer le diaphragme.
Tout ceci n'est pas obligatoire et même parfois inadapté aux sujets les plus rapides mais c'est une règle générale.
Aidez-vous si nécessaire d'un filtre gris neutre ND3 ou ND5 pour éviter des vitesses d'obturations trop rapides et de trop fermer le diaphragme.
Tout ceci n'est pas obligatoire et même parfois inadapté aux sujets les plus rapides mais c'est une règle générale.
En effet, le défilé des piétons, des voitures ou des navires par exemple
sera toujours plus fluide et plus plaisant si vous adoptez une vitesse lente
d'obturation et semblera saccadé si vous choisissez une vitesse rapide.
Toutefois, des expositions rapides et donc un film plus saccadé peut être très
utile si vous voulez révéler tous les détails d'une image.
Voici les temps d'expositions pour différents sujets :
- Piétons : 1/4 de seconde (fluide) à 1/25 de seconde (saccadé)
- Transports : 1/2 - 1/25 de seconde
- Autoroutes et périphériques : 1/25 - 5 secondes (selon l'effet
recherché)
- Paysages : 1/20 - 1/50 de seconde selon la luminosité
- Etoiles : 15 - 30 secondes à pleine ouverture, 800 ISO (on atteint la
7eme magnitude en 15 secondes)
- Aurores polaires : 15 - 30 secondes à pleine ouverture, 800
à 1600 ISO
- Voie Lactée : 20 - 30 secondes à pleine ouverture, 1600 à 3600 ISO,
format RAW (idéalement).
Dans la plupart des cas, il est conseillé d'utiliser une optique grand-angle, surtout pour les grandes étendues.
Le temps d'exposition est également influencé par la longueur focale de l'objectif puisqu'elle va influencer la taille de l'image : un objectif grand angle donnant une image plus petite du sujet qu'une optique plus longue, il est moins sensible aux petits déplacements du sujet et permet donc des temps d'expositions plus longs qu'un téléobjectif.
Ainsi pour photographier le ciel étoilé, là où un grand angle de 16 mm peut
s'autoriser une pose de 15 secondes sans filé perceptible, un télé de 200 mm ne
pourra pas dépasser 3 secondes.Le temps d'exposition est également influencé par la longueur focale de l'objectif puisqu'elle va influencer la taille de l'image : un objectif grand angle donnant une image plus petite du sujet qu'une optique plus longue, il est moins sensible aux petits déplacements du sujet et permet donc des temps d'expositions plus longs qu'un téléobjectif.
Prétraitement et montage
Dans les exemples ci-dessus, les images ont été traitées dans LRTimelapse de Gunther Wegner et leurs métadonnées (metadata) ont ensuite été mises à jour avant d'être chargées dans Adobe Lightroom 4 où les images ont été corrigées (recadrage, couleurs, netteté, etc).
Ensuite, dans Lightroom la séquence vidéo a été exportée au format MP4 en utilisant les templates 25 fps et 50 fps du diaporama (slideshow).
Lightroom utilise par défaut le format MP4 (MPEG-4) et le codec H.264/AVC qui permet de générer des vidéos Full HD 1080p.
Le montage de la séquence time-lapse à partir des photos peut également s'effectuer directement avec GBTimelapse ou Photolapse mais leurs options sont parfois limitées.
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Montage vidéo
Bien que la bande son puisse être ajoutée dans Lightroom ou sur YouTube, les options d'édition vidéo de ces programmes sont très limitées.
Si vous souhaitez éditer les vidéos créées par Lightroom, ajouter un décor sonore, des transitions, un générique, du texte, bref travailler avec toute la souplesse requise, je vous conseille d'acheter un logiciel de montage vidéo.
L'interface graphique de Adobe Premiere Pro CS6
Parmi les logiciels professionnels citons Final Cut Pro et iMovie pour Mac, Adobe Premiere Pro pour Mac et Windows ainsi que Video Pro X de Magix et Vegas Pro de Sony Creative Software pour Windows.
Parmi les programmes plus simples mais non moins intéressants citons AVS Video Editor et Vidéo Deluxe de Magix.
Ne parlons même pas des petits programmes comme Wondershare Video Editor et beaucoup d'autres qui sont trop simples pour un amateur exigeant, incomplets ou dégradent les vidéos HD dès leur chargement du fait qu'ils ne supportent pas tous les codecs.
Parmi les programmes plus simples mais non moins intéressants citons AVS Video Editor et Vidéo Deluxe de Magix.
Ne parlons même pas des petits programmes comme Wondershare Video Editor et beaucoup d'autres qui sont trop simples pour un amateur exigeant, incomplets ou dégradent les vidéos HD dès leur chargement du fait qu'ils ne supportent pas tous les codecs.
L'interface graphique de Magix Video Pro X4
Ceci dit, une fois que vous aurez maîtrisé la prise de vue en time-lapse, le (pré)traitement d'image et le montage en postproduction, la vidéo en time-lapse n'aura plus de secret pour vous.
Pour plus d'informationsTutorial: Motion Timelapse of the Milky Way (sur YouTube)
Consultez l'article sur la vidéo en time-lapse publiée sur LUXORION
Quelques vidéos en time-lapse publiées sur ce blog :
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