Ecrire ou dessiner peut parfois être mortel. Ainsi que le rappellent ces décomptes tenus à jour par "Reporters sans Frontières", en 10 ans, plus de 1000 journalistes ont été tués dans l'exercice de leur profession. Rien qu'en 2003 plus de 100 journalistes et collaborateurs des médias ont été tués durant les conflits en Irak et aujourd'hui plus de 125 journalistes sont toujours emprisonnés pour avoir exercé leur métier.
Les caricaturistes politiques n'ont pas meilleure presse. En 1987, le caricaturiste palestinien Naji al-Ali avait critiqué les régimes arabes avait été assassiné par un homme armé.
Les caricaturistes politiques n'ont pas meilleure presse. En 1987, le caricaturiste palestinien Naji al-Ali avait critiqué les régimes arabes avait été assassiné par un homme armé.
En 2005, des caricatures de Mahomet avaient été publiées dans le quotidien danois "Jyllands-Posten", le prophète ayant été montré avec un turban en forme de bombe. Ces caricatures ont été reprises quatre mois plus tard dans plusieurs quotidiens occidentaux, provoquant des protestations massives dans le monde musulman, du Maghreb à l'Inde. Cette réaction inattendue a entraîné un débat presque surréaliste en démocratie sur l'équilibre à trouver entre liberté d'expression, tolérance et sensibilités religieuses.
Le dessinateur français Jean Plantureux, caricaturiste connu sous le nom de plume de Plantu dans le journal "Le Monde", a lancé le projet "Dessins pour la paix" pour contribuer au "désapprentissage de l'intolérance". Il est soutenu par les Nations Unies et des caricaturistes comme l'Algérien Ali Dilem, le Congolais Thembo Kash ou l'Américain Jeff Danzinger.
Dilem a déjà été menacé par des extrémistes religieux. Mais contrairement à la crise de 2005, Dilem n'envisage pas de se cacher ou de solliciter une protection : "Je n'ai pas les moyens de se payer une voiture blindée. Je suis prudent, c'est tout", conclut-il.
Devant cette montée de l'intolérance à leur égard, les caricaturistes se sont réunis ce jeudi à l'occasion de la journée de la liberté de la presse. Ils ont défendu leur profession devant la commission des Droits de l'Homme du Parlement Européen, estimant que leur avenir était un indicateur des références démocratiques d'une nation : "Nous sommes des dessinateurs de presse, c'est-à-dire les baromètres de la liberté d'expression", a lancé Plantu. Et d'ajouter que leur rôle était d'être "énervants, dérangeants, irrespectueux, [...] même des fois en dessous de la ceinture, mais sans haine".
Le dessinateur français Jean Plantureux, caricaturiste connu sous le nom de plume de Plantu dans le journal "Le Monde", a lancé le projet "Dessins pour la paix" pour contribuer au "désapprentissage de l'intolérance". Il est soutenu par les Nations Unies et des caricaturistes comme l'Algérien Ali Dilem, le Congolais Thembo Kash ou l'Américain Jeff Danzinger.
Dilem a déjà été menacé par des extrémistes religieux. Mais contrairement à la crise de 2005, Dilem n'envisage pas de se cacher ou de solliciter une protection : "Je n'ai pas les moyens de se payer une voiture blindée. Je suis prudent, c'est tout", conclut-il.
Devant cette montée de l'intolérance à leur égard, les caricaturistes se sont réunis ce jeudi à l'occasion de la journée de la liberté de la presse. Ils ont défendu leur profession devant la commission des Droits de l'Homme du Parlement Européen, estimant que leur avenir était un indicateur des références démocratiques d'une nation : "Nous sommes des dessinateurs de presse, c'est-à-dire les baromètres de la liberté d'expression", a lancé Plantu. Et d'ajouter que leur rôle était d'être "énervants, dérangeants, irrespectueux, [...] même des fois en dessous de la ceinture, mais sans haine".
Pour preuve, le 28 avril 2007, à la veille des élections présidentielles, Nicolas Sarkozy s'est plaint auprès de Plantu d'avoir été caricaturé de la même manière que Jean-Marie Le Pen, avec un uniforme, un brassard et flanqué d'une mouche au-dessus de la tête... "Le Monde" rapporte que Plantu n'a pas donné suite à cette demande mais a le lendemain dessiné trois mouches au-dessus de la tête de Nicolas Sarkozy sans pour autant être inquiété par l'homme politique ou ses gardes du corps. Les musulmans auront-ils la même sagesse et comprendront-ils un jour ce que signifie la tolérance et la liberté d'expression ?
Consultez également l'article Caricaturiste de presse : la démocratie en danger.
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