mardi 28 août 2007

Méfiez-vous des aliments en provenance de Chine

Selon une étude du magazine "L'Expansion" à paraître le 30 août, après les 4x4, les jouets, les tubes de dentifrices et les vêtements pour bébé, c'est au tour des aliments en provenance de Chine d'être pointés du doigt, certains présentant des risques graves pour la santé.
Logo http://stevejanke.com/Le problème avait déjà été soulevé en mai 2007 aux Etats-Unis par la FDA et le webzine USAToday qui avaient découvert de la nourriture bon marché et des poissons toxiques importés de Chine.
A présent, ce sont des colorants interdits découverts dans des sauces ou dans des gâteaux de riz, des moisissures cancérigènes sur des fruits secs, des résidus d'antibiotiques dans des lots de miel et de poissons, des traces de mercure sur des anguilles ou encore des nouilles incluant des OGM... la liste des ingrédients impropres ou interdits à la consommation est longue, relève le responsable de cette étude française.
Les ustensiles de cuisine en provenance de Chine contiennent également des produits toxiques sous certaines formes, différents articles contenant des traces de métaux lourds tels que le nickel, le manganèse ou le chrome, susceptibles de contaminer les aliments.
Ainsi, pour les produits alimentaires, 263 notifications pour produits dangereux ont été dressées en 2006, selon le réseau d'alerte rapide de la Commission européenne (RASFF). Quelque 45 % des notifications concernaient des denrées alimentaires et des aliments pour animaux en provenance de pays tiers bloqués aux frontières de l'Europe. Rien que cette année, l'Expansion a relevé "209 problèmes" de qualité sur des produits chinois.
Deux facteurs expliquent essentiellement ces problèmes : d'une part, la Chine, devenue au fil des années le "garde-manger" du monde, est fortement sollicitée par tous les pays qui souhaitent s'approvisionner à des coûts toujours plus bas.
D'autre part, on relève en Chine "un manque incroyable de formation et d'éducation sur les dangers de contamination et sur les bonnes pratiques à adopter pour garantir la sécurité des consommateurs", commente dans l'étude Gilles Martin, patron du laboratoire Eurofins, implanté en Chine.
Les rayonnages des supermarchés chinois.Rappelez-vous les tests décevants de leurs véhicules 4x4 (Brillance, Landwind, etc), ces vêtements pour bébé qui s'enflamment au contact d'un radiateur, sans parler de la contrefaçon généralisée, y compris de produits alimentaires ! "Sur les 2 millions de produits alimentaires contrefaits recensés dans le monde en 2006, entre 16 et 20% venaient de Chine", constate Christophe Zimmerman de l'Organisation Mondiale des Douanes (WCO), citée dans l'étude.
Face à la psychose qui s'installe en Occident vis-à-vis des produits chinois, le gouvernement de Pékin a décidé de prendre le problème à bras le corps et de collaborer avec les Américains pour "améliorer la sécurité de ses aliments", affirme le magazine.
Un fléau particulièrement préoccupant qui, selon l'Expansion, finance de plus en plus les réseaux du crime organisé, ces derniers considérant ce moyen de blanchiment comme "moins risqué que les filières bancaires ou immobilières".
Le rôle de l'Europe
Notons qu'actuellement, la Commission Européenne a rendu les importateurs responsables en matière de sécurité alimentaire.
En effet, ils doivent assurer la traçabilité de leurs produits tout au long de la chaîne alimentaire, identifier les risques et alerter les autorités sanitaires en cas de doute. Mais nul ne sait l'attitude qu'ils adopteront le jour où ils se retrouveront à la tête de quelques tonnes de marchandises douteuses sur les bras.
Actuellement l'Europe a pu empêcher la commercialisation ou le débarquement dans la zone Euro des produits douteux, mais les centrales d'achats peuvent très bien signifier à Bruxelles qu'elles préfèrent importer des produits de moins bonne qualité, car au moins au prix modeste proposé, le grand public pourra les acheter !
Mais cet argument est dangereux car tôt ou tard, c'est le client qui en subira les contre-effets. On ne peut pas gagner sur le prix sans sacrifier la qualité et sans augmenter le risque d'effets nuisibles. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, n'est-ce pas.
Il faut convaincre les personnes à petit budget que l'Europe édicte ces règles afin de veiller sur leur sécurité. Ce n'est pas pour le plaisir de contrôler ni du boycott gratuit ou du protectionnisme comme le pensent les Chinois derrière les caméras de nos reporters.
En attendant, si cela a le goût du boycott pour certains, plus personne ne le goûtera car on ne vendra plus ces produits en Occident jusqu'à nouvel ordre.

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