mercredi 17 octobre 2007

La liberté et la publicité de la qualité de Franc-Maçon

Il y a quelques jours, le blog Hiram faisait état du commentaire d'un journaliste du quotidien Libération, qui se sentait obligé de préciser la qualité maçonnique d'un élu français nommé à la tête de la Fédération Socialiste de Seine Saint Denis.
Certes, bien que les mentalités évoluent, cela n'avait rien d'étonnant de la part d'un journal de gauche socialisant, qui fut même d'extrême-gauche à une époque, mais l'auteur se demandait pourquoi on précisait cette qualité dans ce cas ci alors qu'on ne la cite jamais pour les autres élus (membre du club de pétanque, membre de Mensa, etc).
Certaines personnes (certains journalistes, magistrats, employeurs, nationalistes, évêques, etc) conservent donc des préjugés sur certaines sociétés civiles.
En 2007, cette intolérance devient intolérable et mérite quelques commentaires qui ne viendront que s'ajouter à ceux déjà publiés à propos d'une condamnation de l'Italie voici quelques mois justement au sujet de son intolérance vis-à-vis des fonctionnaires Franc-Maçons. A se demander ce que ces journalistes et autres magistrats extrémistes ont retenu de leur cours de déontologie et s'il n'ont pas obtenu leur diplôme par procuration ! Mise au point.
La Franc-Maçonnerie : rumeur et réalité
Certaines personnes portent leur discrédit sur la Franc-Maçonnerie soit a priori en se fondant sur des rumeurs soit sur base de quelques "affaires" portées en justice avec raison, mais qui malheureusement généralisent quelques dizaines de cas particuliers jusqu'à porter l'opprobe sur des millions de membres d'une confrérie tout à fait intègre. Là il y a amalgame et un danger pour le respect des valeurs démocratiques.
Le fond du problème est qu'en réalité le public confond l'institution et ses membres. Ce sont les rumeurs, l'actualité (les "affaires" de la loge P2, de Pierre Dassault, etc) et le devoir de discrétion des obédiences qui ont alimenté cette image d'antichambre du Pouvoir, tout à la fois scandaleuse, mystérieuse et empreinte de jalousie qui entoure cet Ordre séculaire.
La Franc-Maçonnerie n'a rien d'une secte, les gens n'y sont pas endocrinés ou harcelés et sont libres de partir, ce n'est pas une religion ou une mafia et dans la plupart des loges on ne discute pas politique ni religion, des idées propres à chacun.
La Franc-Maçonnerie est une société civile, philosophique et intellectuelle, certe discrète par tradition, secrète sur le parcours initiatique (spirituel) de ses membres, mais surtout honnête et humaniste : les Grands Maîtres pourront vous certifier qu'ils veillent au respect des libertés démocratiques, la probité, la liberté de conscience et d'examen notamment. C'est également valable pour chacun des Maçons
Contrairement au passé, la Franc-Maçonnerie s'est extériorisée et s'est ouverte au monde. Ses Grands Maîtres tiennent aujourd'hui des conférences, recoivent des journalistes, participent à des expositions, bref la Franc-Maçonnerie parle de ses motivations tout en conservant une certaine discrétion.
Rappelons que les loges maçonniques comptent parmi leurs membres des jeunes de 21 ans comme des retraités, des salariés comme des chômeurs, des fonctionnaires civils et militaires, des avocats, des chercheurs, des artistes, des commerçants, des mères au foyer, bref un éventail représentatif de la société.
Dire que la Franc-Maçonnerie est une société occulte et secrète et donc a priori "dangereuse" est un gros mensonge orchestré et entretenu par les profanes anti-maçonnistes comme l'on dit.
Pratiquement depuis sa création il y a près de 300 ans, ses rites et ses symboles ont été décrits publiquement et les bibliothèques regorgent de documents à son sujet. Les secrets, s'il y a, sont éventés depuis longtemps et en fait ne sont pas là où on les imagine.
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Quand un Maçon est nommé au titre de Grand Maître comme c'est le cas de cet élu français, il sait que son nom sera rendu public et doit en assumer les conséquences dans sa vie professionnelle. S'il est avocat ou magistrat, le barreau l'apprendra. Même chose s'il est fonctionnaire ou directeur de société.
Mais si cette personne est intègre, quel risque court-elle ? Aucun, si ce n'est celui de devoir supporter la critique des extrémistes et des intolérants comme dans le cas présent.
Pour plus d'information et une revue détaillée de ce sujet, consultez l'article sur la Franc-Maçonnerie qui contient également de nombreux liens externes.

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