jeudi 18 octobre 2007

Bush parle de "3eme guerre mondiale"

M.Bush a déclaré le 17 octobre 2007 que les dirigeants internationaux devaient empêcher l'Iran de se doter de l'armée nucléaire. Une volonté décisive s'ils souhaitent, comme lui, "éviter une troisième guerre mondiale".
"Nous avons un dirigeant iranien qui a annoncé qu'il voulait détruire Israël", a rappelé le Président Bush lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, après une mise en garde de la Russie contre toute action militaire visant le programme nucléaire de Téhéran. "C'est pourquoi j'ai dit [aux dirigeants mondiaux] : si vous souhaitez éviter une troisième guerre mondiale, il semblerait que vous devriez essayer de les empêcher d'obtenir les connaissances nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire", a-t-il dit.
Si d'aucun reconnaissent qu'il est effectivement exclu qu'un pays comme l'Iran accède à l'arme atomique, tous les Etats lui accordent néanmoins le droit de fabriquer du combustible à usage civil pour alimenter ses centrales nucléaires.
Nous avons déjà expliqué comment l'administration Bush utilisait la propagande pour manipuler les opinions américaine et européenne et les convaincre que la seule voie réaliste était la guerre contre l'Iran. Nous avons également vu que M.Bush se préparait à déployer ses troupes au Moyen-Orient en vue d'une éventuelle guerre contre l'Iran.
Malheureusement, cette attitude belliqueuse déteint sur le Président Sarkozy qui est prêt à supporter l'action des Américains malgré l'opinion globalement défavorable des Français et des autres nations démocratiques.
Mais voilà, la France, orgueilleuse comme d'habitude, veut montrer au reste du monde qu'elle aussi peut jouer dans la "cour des Grands". Pourtant, elle ne fait pas le poids, ni en hommes ni en matériel, et l'opinion public ne va pas suivre ses militaires au bout du monde pour une cause qu'elle ne partage pas.
C'est aussi oublier un peu vite la situation géopolitique, et notamment le fait que la Russie comme la Chine gardent aussi un oeil sur la situation au Moyen-Orient. Comme à un jeu de stratégie, tout mouvement d'un protagoniste va déclencher des réactions de la partie adverse et de ses alliés, d'autant plus en ses périodes ou les relations Est-Ouest ne sont plus vraiment au beau fixe.
Décidemment, il semble que dans nos démocraties, à l'instar des régimes totalitaires, le peuple suivie son leader comme un petit mouton et lui accorde "tout pouvoir" ! Qu'il ne s'étonne pas ensuite qu'il subisse les contre-effets des extrémistes de tout bord.
Certes, on peut douter de la parole du dirigeant iranien Ali Khamenei qui a déjà loué la "culture des martyrs" et dont la population n'est pas franchement pro-américaine.
Mais n'y a-t-il plus moyen de dialoguer dans ce monde ? Faut-il dorénavant résoudre tous les conflits potentiels par un bain de sang "préventif" ? Décidemment, je ne me reconnais plus dans les gens qui nous dirigent qui me donnent le sentiment que tous les jours le risque d'une guerre régionale ou globale s'accentue. Triste époque où la force l'emporte toujours sur la raison.

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