vendredi 26 juin 2009

Hommage à Michael Jackson (1958-2009)

Le chanteur américain Michael Jackon est décédé le 26 juin 2009 d'une crise cardiaque, a annoncé Harvey Lenin, créateur du webzine TMZ le 25 juin 2009 à 16h locale. Michael avait 50 ans.
Selon le certificat de décès, c'est La Toya Jackson qui informa le médecin légiste.
La veille, Michael Jackson avait été retrouvé inanimé à son domicile d'Holmby Hills à Los Angeles. Mort d'une crise cardiaque, les secouristes n'ont pu que constater son décès. Son corps fut ensuite admis dans un hôpital de Los Angeles.
Maître Brian Oxman, l'avocat de la famille Jackson a demandé qu'une autopsie du corps et des examens soient pratiqués.
En effet, selon cet avocat, ce sont les médecins qui auraient précipité la mort de l'artiste connaissant sa phobie des maladies et ses problèmes de santé. Michael préparait son retour sur la scène de Londres prévue dans deux semaines et les médecins l'aurait tué d'une surdose de médicaments qui serait à l'origine de sa crise cardiaque. Nous connaîtrons les résultats de ces examens fin juillet.
Les hommages du public
De Berry Gordy à Diana Ross en passant par Maria Carey, Madonna, Elisabeth Taylor, Céline Dion, Priscilla Presley, Demi Moore, les supporters de ses fans clubs de tout pays, y compris de Chine, ainsi que des ministres d'Etats et des religieux, ce sont des personnalités et des gens ordinaires du monde entier qui ont rendu un dernier hommage à ce géant de la pop music.
Retenons les paroles de Quincy Jones qui fut son meilleur producteur : "Je suis profondément dévasté. Je n'ai pas de mots. Il était l'artiste le plus complet. Aujourd'hui, j'ai perdu mon petite frère". Une légende est née.
Biographie du Roi de la Pop Music
Comme l'a si bien résumé le président Obama par la voix de son porte-parole, "Michael Jackson est un artiste spectaculaire, une icône de la musique [mais] certains aspects de sa vie étaient tristes et tragiques".
Dans le milieu du show business et de la pop music, il n'est pas rare qu'un artiste sorte du lot, accède à une gloire éphémère avant de disparaître dans l'oubli, au rancart de l'histoire.
L'Amérique comme l'Europe ont ainsi allumé un instant la flamme de milliers d'étoiles filantes comme on fait du petit bois avec des allumettes.
Si leur génie s'est révélé un instant, leur carrière fut trop courte pour qu'on s'en souvienne. Mais d'autres stars ont une plus de chance.
Michael Jackson fut un phénomène et un artiste génial sur le plan musical.
La seule façon de juger la carrière de Michael n'est pas en comptant ses hits sur une période de temps mais en évaluant l'essence même de son oeuvre, l'évolution de sa structure face aux changements des goûts et des générations. Pour cela rien de tel que d'écouter les compilations et autres "Best of" publiés par sa maison de disques.
Dans le cas de Michael on parle d'une carrière de 42 ans qui eut le temps d'évoluer en passant de l'âge pré-pubère lorsqu'il chantait avec les Jackson Five à la maturité de ses prestations solo. A ce titre, sa discographie devient un document sur l'histoire d'un artiste qui voua sa vie à rechercher l'excellence musicale, ce que Quincy Jones appella l'"ass power, la combinaison du réglage fin et du talent au service d'une idée de la perfection sonique".
Revenons sur la vie de cet homme-enfant au talent immense.
Les années Jackson Five
Michael naquit à Gary dans l'Indiana le 29 août 1958 où il vécut durant onze années. C'est le 7e d'une famille de 9 enfants. Tous ont un don pour la musique mais Michael l'exprima sans doute mieux encore que ses frères et soeurs, notamment par la qualité de sa voix et de son expression scénique.
Michael vécu son enfance et sa jeunesse sous la dominance d'un père violent qui le fouettait et le surnommait "gros nez" et d'une mère affectueuse adepte des Témoins de Jéhovah.
Michael fut élevé par des précepteurs qui lui donnèrent une éducation exemplaire mais l'attitude tyrannique de son père Joe le marqua à vie au point que Michael déclara plus tard que son père lui avait volé sa jeunesse.

En 1962, alors que Michael n'a que 5 ans, il raconta que son père le força ainsi que ses quatre frères aînés à chanter durant le weekend plutôt que d'aller jouer. C'est ainsi qu'après deux ans de répétitions naquit par la force des choses "The Jackson Five", reconnaissables entre mille à leur coiffure afro caractéristique.
En novembre 1967, leur père Joseph signe pour eux un contrat de 6 mois chez Steeltown, une maison de disques de la ville de Gary où Michael est auditionné pour la première fois. Il a 9 ans.
A 10 ans, Michael est auditionné par Berry Gordy de la Motown Records. Sa carrière démarra réellement en 1969, lorsque les Jackson Five chantèrent "I Want You Back" sur l'album "Diana Ross Presents The Jackson". La voix cristalline et puissante de Michael ainsi que son attitude sur scène ne laissent personne indifférent.
Le public fut immédiatement conquit par cet enfant surdoué. A n'en pas douter, il était destiné à une longue carrière de chanteur.
En 1970, Michael et les Jackson Five chantèrent "ABC" dans le cadre d'un concours primé par un Grammy Award. Leur ascension fut ensuite fulgurante.
Le public avait bien jugé le potentiel de Michael. A 11 ans, ce petit génie put déjà s'enorgueillir d'avoir trois hits N°1 au Billboard américain !
Très tôt Michael fit bande à part. En 1971, Michael sortit son premier album solo, "Got To Be There" qui contient notamment "Rockin' Robin".
Les succès s'enchaînant, la même année les Jackson Five sortirent leur premier "Greatest Hits". En 1972, Michael sortit son 2e album, "Ben" qui fut N°1 aux Etats-Unis et en Australie. Il sortit également un album promotionnel pour sa prochaine tournée au Japon (1973) sur lequel figura le hit "Looking Through The Window".
En 1973, Michael sortit son 3e album, "Music and Me" avec le titre "With A Child's Heart". Bien que repris dans les charts, il ne dépassa pas la 14e place.
En 1975, Michael sortit son 4e et dernier album solo sous le label Motown, "Forever" dans lequel on retrouve notamment le hit "One Day In Your Life", un titre qu'appréciait beaucoup Michael et qui sera N°1 en Irlande et même en Russie mais seulement 55e aux Etats-Unis.
Qui ne connaît pas cette douce mélodie qu'ont repris Johnny Mathis, Anatasia et Zita Zalai parmi d'autres.
En 1978, las de la violence de son père qui gérait ses affaires, après avoir passé 16 années avec ses frères à chanter aux quatre coins du pays, Michael s'affirma et décida de se produire seul, libérant du même coup ses frères qui mêneront leur propre carrière sous le nom "The Jacksons".
Ensemble, ils sortirent cette année là l'album "Destiny" qui comprend notamment les hits "Blame It On The Boogie" et "Shake Your Body".
Off The Wall ou la naissance d'une pop star
Travaillant à présent en solo, Michael prépara son premier album "Off The Wall" avec son co-producteur Quincy Jones, album qui sortira en 1979, en pleine époque Boogie et Disco. Cet album se vendit à 20 millions d'exemplaires !
On y retrouve des hits comme "Don't Stop 'Til You Get Enough" et "Rock With You" qui seront N°1 aux Etats-Unis et "She's Out Of My Life", dans lesquels les spécialistes considèrent que les arrangements sont les plus élaborés qu'ait produit Michael.
Il était grand temps que Michael s'affranchisse de la Motown s'il voulait conquérir le monde.
A cette époque, la musique de tous les chanteurs de la Motown (Diana Ross, Stevie Wondie, The Four Tops, Commodores, etc) était classée parmi la "race music" ou musique raciale sur les radios comme chez les disquaires.Michael Jackson en 1969 tenant en main 2 Grammy Awards.
Ce label qui faisait ostensiblement référence à leur origine noire déplut aux artistes qui voulurent avant tout être reconnus pour leur musique et non pas en fonction de la couleur de leur peau. En effet, passé le stade de la reconnaissance nationale, tous les artistes noirs voulaient appartenir au "mainstream", ce courant porteur de la véritable musique pop, celle que nous écoutons tous à travers le monde sans distinction de race.
Avec "Off The Wall", Michael s'arracha à ces barrières raciales et découvrit tout l'intérêt de la vague multiculturelle du "mainstream", réussissant encore mieux que ses concurrents à partager sa musique avec tous. A 23 ans et déjà 13 années de carrière derrière lui, Michael devint une "pop star".
MJJ Productions
Michael fut influencé musicalement et dans sa manière de danser par trois mentors : Ray Charles, James Brown et Stevie Wonder.
Au cours de sa carrière, Michael Jackson ne changea que deux fois de maison de disque. Entre 1970 et 1977 il enregistra chez Motown Records, obéissant comme tous les groupes de cette maison au style des arrangements préformatés définis par Berry Gordy. De 1978 à 1980, Michael enregistra chez Sony/BMG, sous le label Epic records, coproduisant lui-même ses musiques avec Quincy Jones.
En 1979, âgé de 22 ans et ayant prouvé depuis longtemps qu'il était capable de prendre son destin en main, Michael quitte Sony/BMG pour ouvrir sa propre maison de disques sous le label MJJ Productions. En 1980, Michael se permit de toucher 38% de droits d'auteurs, un record dans l'industrie du disque.
De temps à autre Michael travailla en compagnie de l'un ou l'autre membre de sa famille, avec Randy Jackson par exemple en 1978 sur l'album "Destiny" et avec Jackie Jackson en 1980 sur l'album "Triumph", ce dernier étant produit par The Jacksons et sur lequel on retrouve le fameux hit "Can You Feel It".
En 1981, Michael sortit l'album "One Day In Your Life", une compilation de morceaux inédits remontant à l'époque où il chantait pour la Motown.
Thriller sur MTV
Michael savait tout faire : chanter, composer et danser, si bien qu'en tant que professionnel il arrangea lui-même ses musiques qu'il préparait longtemps avant son arrivée au studio, notamment les voies, les rythmes, les percussions et les synthétiseurs, ce qui facilita le travail de ses producteurs. Michael savait également que son image était aussi importante que sa musique. Mais à l'époque, en 1980, Michael avait du mal à diffuser ses vidéos-clips sur la seule chaîne de TV dédiée à ce genre de produit, MTV, qui refusait de diffuser de la musique noire.
Sony mit la pression, prétextant qu'ils retireraient tous leurs titres de la chaîne musicale s'ils refusaient de diffuser les clips de Michael Jackson. C'est ainsi que Michael Jackson fut le premier chanteur noir à briser les barrières culturelles et à innoder MTV avec ses étonnants vidéos-clips.
Pour la première fois à la télévision, les chansons n'étaient plus présentées comme des enregistrements de studio statiques mais comme de véritables courts-métrages faisant appel à un scénario, un metteur en scène, des effets-spéciaux de cinéma, etc.
Michael participa à la mise en scène de ses vidéos-clips dont certains sont encore aujourd'hui considérés comme emblématiques du genre, tel "Thriller" sorti en 1982.
Jamais auparavant personne n'avait vu autant d'argent et de décorum investis dans un vidéo-clip. "Thriller" vaut le prix d'une production cinématographique et dure plus de 13 minutes dans sa version vidéo intégrale. Cet album contient également d'immenses hits comme "Billie Jean", "Beat It", "Human Nature", "Wanna Be Startin' Somethin'" ou encore "P.Y.T. (Pretty Good Thing)".
Notons que c'est au cours de la représentation en public de "Billie Jean" en 1983 que Michael popularisa son fameux pas de danse "Moonwalk" spectaculaire. L'album "Thriller" s'est vendu à plus de 104 millions d'exemplaires, un record pour un album ! Michael remportera 12 Grammy Awards pour ce seul album, dont 8 au cours de la même cérémonie !
A partir de ce moment là, le succès de Michael devint planétaire et ses vidéo-clips bouleversèrent tout le business de la vidéo. On peut dire que c'est grâce à Michael et son statut de superstar que MTV a fait son business.
Diversification et changement de cap
Toujours en 1982, sur les conseils d'amis, Michael se diversifia et investit son argent. Son objectif est double : accentuer son image et le marketing autour de ses vidéos-clips et s'attirer les faveurs du public Blanc.
Pour y parvenir, Michael racheta pour 47.5 millions de dollars tous les droits des chansons des Beatles. Dans la foulée, il composa "The Girl is Mine" avec Paul McCartney (album "Thriller") qui par la suite s'en voudra de lui avoir vendu ses droits. Il composa également "Say Say Say" sur l'album "Pipes of Peaces" de Paul McCartney.
Puis Michael demanda au guitariste Eddie Van Halen de l'accompagner sur "Beat it". Ces collaborations seront temporaires.
Une pub qui tourne mal
En 1984, au cours d'une répétition pour une publicité de Pepsi, des feux d'artifices se déclenchent trop tôt et brûlent les cheveux et le cuir chevelu de Michael. Directement conduit à l'hôpital, Michael fut brûlé au second et au troisième degré et subira plusieurs opérations de chirurgie esthétique. C'est de cette époque que remonte sa dépendance aux antalgiques (antidouleurs) et ses multiples opérations esthétiques.
Bad
En 1987, Michael sortit l'album "Bad" coproduit par Quincy Jones et dont le vidéo-clip fut réalisé par Martin Scorcese. Cet album se vendit à 32 millions d'exemplaires, un succès mitigé selon les standards de Michael. Il se vendra toutefois mieux dans les années qui suivirent. "Bad" est le symbole des mauvaises influences, des effets pervers de la drogue notamment, "Bad" signifiant aussi "Be Against Drugs".
Cet album contient de très bons hits dont Michael avait le secret tels que "The Way You Make Me Feel", "I just Can't Stop Loving You", "Dirty Diana", "Another Part of Me", "Smooth Criminal" ou encore "Leave me Alone".
Stevie Wonder collabora à cet album sur le titre "Just Good Friends".
Après avoir travaillé avec Quincy Jones pendant près de dix ans, sans qu'on en sache la raison exacte, en 1991 Michael le licencie sans préavis ni indemnité, invoquant un "changement de cap" musical. Il se tourne alors vers d'autres producteurs tels Bill Bottrell, Teddy Riley, Bill et Bruce Swedien. En 1991, Michael sortit l'album "Dangerous" coproduit par Bill Bottrell. Il devint N°1 des charts US en 3 jours et se vendit à plus de 30 millions d'exemplaires !
On y trouve de grands hits comme "Black Or White" ou "Heal The World". Loin de sa période Disco, le style musical de Michael a déjà bien évolué.
Entre 1992 et 1993 Michael entama sa tournée mondiale "Dangerous World Tour" qui dura 9 mois. On le verra sur toutes les scènes du monde de Tokyo à Mexico en passant par Paris, Cologne, Instanbul, Bangkok ou encore Singapour. Michael donna 69 concerts et sera vu par 3.9 millions de spectateurs. Cette tournée lui rapporta plusieurs milliards de dollars.
En 1993, Michael se produit au SuperBowl au cours de la mi-temps, rappelant au public la nécessité d'aider les enfants démunis et leur demande de chanter avec lui "Heal The World" (Guérir le monde). On estime que 1 milliard de personnes dans le monde ont suivi sa représentation ! Un record d'audience.
A partir de 1995, Michael s'adjoignit la collaboration de David Foster puis de Rodney Jerkins en 1999. A partir de cette époque, son style musical devient franchement différent mais ses chansons restent agréables à écouter. Michael continua à avoir du succès mais il se rendit compte suite à la chute de ses ventes que les temps changeaient ainsi que les goûts du public.
Rester jeune ou disparaître
A l'époque des Jackson Five, Michael était l'idôle des jeunes et le resta durant plus de 20 ans.
Mais alors qu'en vieillissant la plupart des chanteurs changent de répertoire et s'adaptent à leur public prenant de l'âge, Michael a toujours voulu rester un enfant et chanter pour les jeunes. Jusqu'à la fin des années 1990, tous ses albums furent très créatifs, inspirés d'une grande variété de sons pop, rock, rythm 'd blues, boogie, disco, RnB et dance notamment, souvent accompagnés d'orchestrations très élaborées. Sa musique était avant tout destinée à un public d'ados, amateur d'originalités et de nouveaux rythmes. Le succès fut au rendez-vous. Mais Michael oublia que le public de sa jeunesse qui fit de lui une "pop star" avait aujourd'hui le même âge que lui et appréciait moins son nouveau style de musique. S'il ne voulait pas disparaître, Michael devait à nouveau séduire son public et les ados en particulier.
En 1995, Michael sortit l'album "HIStory" dont il vendit 38 millions d'exemplaires et sur lequel on retrouve les hits "They Don't Care About Us", "You Are Not Alone" et "Earth Song" notamment ainsi qu'une première compilation d'anciens succès.
C'est vers 1997 que Michael demanda à la couturière hollywoodienne Dorothy Gaspar de lui confectionner son fameux gant à paillettes, un gant de cuir blanc couvert de cristaux Swarovski. Ce gant deviendra son fétiche. Il devait d'ailleurs le porter lors de son concert de Londres.
En 2001, Michael sortit "Invincible", son dernier album. On y retrouve quelques hits comme "You Rock My World", "Cry" et "The Lost Children".
En 2003, Michael chanta "One More Chance", une balade au titre prédestiné comme si Michael avait besoin de se racheter. Il en fera un hit mais on sent déjà que la fougue n'y était plus. Par la suite, Michael sortit surtout des compilations et autre "The Essentials" (2005), et très peu de nouveautés. Sa musique ne rencontra plus le succès escompté, comme si Michael perdait son inspiration, s'étant épuisé après avoir donné toute sa vie à la pop music.
La solitude d'un homme généreux
Les chansons You Are Not Alone ainsi que "Earth Song" extraites de l'album "HIStory" (1995) témoignent clairement que Michael était concerné par les inégalités sociales et la pauvreté dans le monde.
Fort de son image et de son impact médiatique, se souvenant de la maltraitance dont il fit l'objet, Michael défendit toute sa vie les droits des enfants.
Au cours de sa carrière il offrit également plus de 300 millions de dollars à des oeuvres caritatives (dont voici une courte liste), reversant par ailleurs les bénéfices de plusieurs chansons ou de concerts ("We Are The World", "Man In The Mirror", "Bad", etc) à différentes ONG et associations. Aucune star ne fut aussi généreuse que Michael.
Michael était très sensible. A le voir sur scène et en écoutant ses chansons, on ne peut douter que Michael s'impliqua à 100% dans la musique. Il avoua lui-même qu'il chantait pour donner satisfaction à son public. Rien qu'à ce titre cela doit nous toucher.
Mais pour Michael, le prix du succès fut du mépris de la part de certains médias, des jalousies de la part des opportunistes et finalement une profonde solitude et de l'incompréhension comme en témoigne son hit "Leave Me Alone" sortit en 1987 sur l'album "Bad". Pourtant Michael garda le sourire.
La chanson favorite de Michael n'était pas un hit de son répertoire mais une chanson du film "Les Temps Modernes" de Charlie Chaplin intitulée "Smile" dans laquelle il est dit "souris quand ton coeur fait mal", tout à l'image des sentiments qu'éprouvait Michael, un homme empli d'amour et de compassion pour autrui.
Comme le rappela son amie d'enfance l'actrice Brooke Shields, "quand Michael souriait, ça voulait dire que tout allait bien". Mais les médias et ses sponsors avides de sensationnels et d'argent ont changé la donne.
Travailler en solo était dans la logique de Michael, même s'il chercha à l'occasion de faire des duos, notamment avec Paul McCartney et Stevie Wonder qui acceptèrent, et avec son rival Prince mais qui refusa de l'accompagner sur l'album "Bad".
Enchaînant succès après succès, Michael Jackson dut sa reconnaissance publique à sa voix et la qualité de son travail. Il donnait au public le meilleur de lui-même et nous lui en étions tous reconnaissant, et cela lui suffisait pour lui inspirer de nouvelles chansons.
Mais cette gloire avait un revers. Depuis qu'il fut en âge de chanter, Michael dut abandonner son vélo et le football pour passer tous ses temps libres en studio ou sur les scènes de concerts, au point de sacrifier sa vie sociale et sa vie privée. Regrettant de ne pas avoir connu cette enfance innoncente, faite de jeux et de rêves, ce n'est pas sans raison que parvenu à l'âge adulte Michael prit le temps de s'arrêter quelques instants pour s'interroger sur son passé en composant notamment la balade mélancolique "Have you seen my Childhood".
Il y dit notamment : "Avez vous vu mon enfance ? Je recherche à travers le monde d'où je viens, Parce que j'ai cherché partout, Au plus profond de mon coeur... Personne ne me comprend. Ils me voient comme étrange et excentrique... Parce que je continue à faire des choses Comme un enfant, mais pardonnez moi...
Les gens disent que je ne suis pas net Parce j'aime des choses tellement simples... Ce fut mon destin de compenser L'enfance Que je n'ai jamais connue... Avez vous vu mon enfance ?
Je recherche cette merveille de ma jeunesse Comme les pirates et les rêves d'aventures De la conquête du roi pour le trône... Avant de me juger, essayer vraiment de m'aimer. Regardez avec votre coeur et demandez-vous : Avez vous mon enfance ?
Je recherche cette merveille dans ma jeunesse, Comme partager des histoires fantastiques, Les rêves que j'aurais voulu réaliser, regardez-moi voler...
Avant de me juger, essayez vraiment de m'aimer La douloureuse jeunesse que j'ai eu Avez vous vu mon enfance ?..."
C'est sans doute pourquoi, après la tournée "Bad", en 1988 Michael acheta un ranch de plus de 1400 hectares à Los Olivos (comté de Santa Barbara) situé à 200 km au nord-ouest de Los Angeles, dans lequel il aménagea un parc d'attraction pour enfants, un lac, un village et un zoo. Il aimait y inviter des enfants ou des adolescents pauvres, des enfants vivant dans les quartiers difficiles ou des enfants handicapés.
Sa résidence comprenait 25 pièces. Il baptisera son ranch "Neverland" en hommage à Peter Pan, personnage pour lequel il se prenait vraiment quand il jouait avec les enfants. Michael tenait beaucoup à ce parc d'attraction.Michael Jackson dans son ranch de Neverland.
A l'orée de ses 40 ans, il arriva encore à Michael de regretter de ne pas avoir eut une jeunesse comme les autres enfants, faites d'amitiés, d'aventures et de beaucoup d'insoucience. Au contraire, pour Michael, la performance musicale et la meilleure prestation scénique furent ses seuls objectifs. Quand on voit la qualité de ses chorégraphies, de ses arrangements musicaux et de ses vidéos-clips, le doute n'est plus permis. Cela méritait-il autant de sacrifices ?
Si Michael répondit plutôt négativement à travers quelques balades lourdes de sens et des interviews, chacun et lui plus que quiconque savait aussi que l'excellence s'apprend dès l'enfance et qu'un homme donne généralement le meilleur de lui-même entre 25 et 30 ans. Encadré dès son enfance par l'autorité de son père et piégé dans une vie de pop star, Michael ne pouvait pas évoluer autrement s'il voulait atteindre la perfection. Son parcours fut unique et pour ainsi dire prédestiné dès son plus jeune âge.
Mal-être et caprices de stars
Avec Michael, alors que tout aurait put être facile et lui sourire, tout fut paradoxalement difficile. Riche à millions mais parfois sans le sous, connu de tous, adulé par ses fans mais isolé dans son ranch et son for intérieur, ses meilleurs amis étaient des animaux, au point qu'il construisit une ménagerie dans son ranch de Californie.Michael Jackson en 1984.
Homme-enfant qui n'a pas connu d'enfance, personnage au look androgine, à la peau brune devenue blanche, représentant de ce fait autant l'émancipation des Noirs que des Blancs, avec ses attitudes équivoques Michael Jackson représente un cas intéressant pour les psychologes. Mais également pour la presse People. Epié et suivi par une horde de fans et de reporters dans tous ses déplacements, Michael n'a pratiquement jamais eut de vie privé; il était en représentation permanente, devant échapper à la vigilance des reporters pour gagner un peu de liberté. Jusqu'à ses dernières années, même sa luxieuse propriété de Los Angeles et son lit étaient envahis d'enfants.
Caprice de stars, Michael dépensa sans compter. Quand il achetait des meubles ou des objets décoratifs, il lui arriva de dévaliser les magasins à la plus grande joie de leur propriétaire. Il offrit également des Rolls Royce plaqué or à Elisabeth Taylor. Il loua également des maisons entières de grand standing dans la banlieue de Los Angeles pour préparer ses nouveaux albums. Mais nous verrons qu'à force de vivre à crédit, aussi riche qu'il fut, Michael fut finalement rattrapé par ses créanciers.
Black or White
En 1991, dans son vidéo-clip "Black or White", Michael utilise pour la première la technique du morphing pour nous présenter de la manière très étonnante une succession de visages plus ou moins basanés, chevelus et bridés symbolisant la diversité des populations. En voyant ce clip on se rend compte combien nous sommes différents mais combien nous sommes aussi similaires et aimons tous la même musique.Michael Jackson en 1993 chantant Dangerous.
Michael est né dans le pays de toutes les libertés, où paradoxalement, la ségrégation raciable reste très présente malgré les apparences. Signe d'un mal-être évident que partagent malheureusement avec lui des dizaines de millions d'Afro-américains notamment, depuis son adolescence Michael vivait mal son origine noire, notamment sa ressemblance physique avec son père. Dès les années '80, Michael voulut effacer ses traits ethniques et plus encore après sa prise de tête avec MTV. Michael commença par défriser et teindre ses cheveux en noir (ils finiront longs et lisses), puis passa des dizaines d'opérations de chirurgie esthétique pour remodeler son visage, son nez, sa bouche, son menton et éclaircir la couleur de sa peau, autant d'opérations qu'il n'avoua jamais ouvertement, prétextant une maladie de peau, comme si ses complexes le gênaient. De beau gosse qu'il était au charisme certain, il devint finalement méconnaissable et l'ombre de lui-même dans les années 2000. Plus récemment, il devint hypocondriaque, se mettant à craindre les microbes. C'est pour cette raison qu'il porta un masque et des gants en public et que ses enfants ne pouvaient jouer qu'avec des jouets neufs.
Les scandales
Comme toutes les stars, Michael fit aussi dans la démesure, manquant parfois de discernement ou de professionnalisme, et s'attira les foudres de la justice et des jalousies. Michael n'a pas échappé aux scandales. Il dut faire face à de nombreux procès pour plagiat pour quelques notes de musiques empruntées ci et là, y compris auprès de compositeurs belges et fut poursuivit par la SPA à propos de la gestion de sa ménagerie.
Mais pire que tout, en 1993 lui qui aimait les enfants fut accusé d'abus sexuel sur un mineur de 14 ans prénommé Jordan Chandler. Il s'avéra durant l'enquête que toute l'histoire n'avait été qu'un coup monté pour extorquer de l'argent à Michael.
L'affaire se règla toutefois à l'amiable contre 23.3 millions de dollars.
La même année, Michael offrit 2 millions de dollars à sa servante personnelle car elle fut outrée de voir son enfant blotti dans un sac de couchage dans le lit de Michael.
La Justice n'entendit plus parler Michael jusqu'en 2003. Suite à une interview télévisée et des alléguations, Michael fut accusé de 10 chefs d'inculpation portant notamment sur des faits de pédophilie, viols sur enfants, attouchements sur enfants et attentat à la pudeur. La police perquisitionna son ranch mais n'y trouva rien de suspect.
L'une des affaires fut instiguée par sa soeur La Toya Jackson, mais fut classée faute de preuve. Dans une autre affaire Michael fut acquitté, dans une troisième l'affaire fut classée sans suite, les principaux témoins à charge ayant menti par appât du gain.
Le 13 juin 2005, le jury du tribunal innocenta Michael de tous les chefs d'inculpation; aucune plainte ne put jamais être prouvée et Michael fut donc acquitté et blanchi. Au prononcé du verdict, Michael resta impassible comme déconnecté de la réalité. Son avocat le rassura en lui disant à l'oreille "on l'a fait". Sur ce, Michael revint à la réalité. Emu, il laissa échapper une larme sur sa joue. Mais à la question de savoir si la Justice avait laissé un pédophile en liberté, le Procureur général fit cette remarque qui en dit long : "no comment". En revanche, Michael reconnut aimer un mineur et avoir invité l'un ou l'autre enfant dans son lit sans y voir de mal.
Plus récemment, on essaya également de critiquer sa manière d'éduquer ses enfant, en vain. Les journalistes, qui sont aussi des parents, lui reprochèrent aussi ses gestes équivoques voire obscènes sous la ceinture, à se demander quelles pensées lubriques pouvaient l'envahir à ces moments là.
Ses procès ont fort affecté Michael et terni son image d'enfant prodige vertueux ainsi que le rêve américain qu'il représentait. Pour la première fois il supporta très mal cet éclairage particulier et sombre sur sa personne que les médias et des individus sans scrupules n'ont cessé de mettre en lumière durant cette époque. Suite à ses procès, Michael choisit de s'isoler et plus personne n'entendit parler de lui durant plusieurs mois.
Des dettes
Michael fut plus d'une fois au bord de la faillite, toute chose étant relative. L'un de ses derniers procès pour pédophilie lui coûta 20 millions de dollars en frais d'avocats.Michael Jackson en 2003. L'ensemble de ses dettes s'élevaient à 270 millions de dollars, une raison suffisante pour expliquer son retrait de l'avant-scène et probablement ses soucis.
Pour payer ses dettes, en 1995 Michael fut contraint de revendre la moitié du catalogue des Beatles pour 90 millions de dollars.
En 2006, afin de rembourser un prêt de 24.5 millions de dollars sur sa propriété de Los Olivos, Michael vendit aux enchères son ranch de Neverland qu'il avait quitté en 2005. Une partie sera vendue à un fonds d'investissements. Michael annonça toutefois en 2009 son intention de reconstruire un parc d'attraction en Angleterre. Sa construction avait déjà commencé.
Des actifs
Cela dit, Michael plaça suffisamment d'argent dans différents secteurs pour s'assurer une existence confortable ainsi qu'à ses enfants.
Ainsi, entre 1980 et 1990, ses revenus annuels furent estimés à 50 millions de dollars. En 1993, sa fortune fut estimée à 600 millions de dollars.
Michael possédait également une participation très importante dans le catalogue de Sony/ATV Music Publishing qui contient plus de 500 000 titres.
On estima que Michael avait gagné 2 milliards de dollars au cours de sa carrière !
En 2002, Michael rédigea son testament. A l'époque, on estima son patrimoine à plus de 2 milliards de dollars. Au lendemain de sa mort, on ignore ce que vaut encore son patrimoine, raison pour laquelle sa gestion fut temporairement transférée à des gestionnaires extérieurs à la famille qui devront évaluer le bilan, estimer le passif et les actifs.
Paradoxalement, en 2009 Michael était encore criblé de dettes et savait que la seule façon qu'il avait de s'en sortir était de faire un nouveau concert, d'où l'annonce du concert de Londres.
En revanche, nous verrons plus bas que Michael n'était physiquement pas prêt à assumer cette lourde tâche. Mais à l'affût de l'argent comme des requins, c'est son manager et les sponsors de sa société qui le poussèrent à remonter sur scène.
Mariages
Côté vie privée, si tant est que ce mot ait encore un sens, Michael Jackson s'était marié une première fois le 26 mai 1994 avec la fille d'Elvis et Priscillia Presley, Lisa Mary Presley. Ils s'étaient déjà rencontré en 1975 lors d'une prestation de Michael à Las Vegas puis de nouveau en 1993. Ce mariage ne dura que 19 mois. Le couple se sépara de commun accord pour "différences irréconciliables".
Les mauvaises langues se sont demandés si Michael s'était marié par amour ou pour une raison bassement marketing, pour s'unir symboliquement avec le King. Il est en tous cas certain qu'Elvis Presley était sa référence sans être son mentor et qu'il essaya d'égaler sa gloire, une performance qu'il pulvérisa et qu'on ne pourra jamais lui retirer. Le 15 novembre 1996, Michael épouse Debbie Rowe, son infirmière et dermatologue qui lui donnera deux enfants, un garçon prénommé Prince en 1997 et une fille prénommée Paris Katherine en 1998.
Mais ils divorcèrent à l'amiable en 1999. Tout d'abord son ex-femme lui laissa la garde exclusive des enfants mais revint sur sa décision en 2005. Peu après, ils trouvèrent un compromis... financier.
En 2002, Michael reconnut avoir eu un troisième enfant, Prince Michael II. Mais qui était la maman ? La rumeur raconta qu'il fut le produit d'une insémination artificielle d'une mère porteuse mais il ne s'expliqua jamais clairement sur le sujet. Cela dit, Michael adorait ses enfants.
Tous ces faits et rumeurs n'ont fait qu'alimenter la presse à scandale, au plus grand dam de Michael.
Persona non grata à Vegas
Après 2005 et les scandales à répétition, on ne vit plus jamais Michael sur scène. Il se retrancha dans sa luxueuse demeure d'Holmby Hills à Los Angeles, située dans une rue ordinaire. A part sa limousine noire, rien ne permettait de reconnaître sa demeure : pas d'éffigie à son nom, pas de garde devant la grille d'entrée, pas de voiture de police, pas de fan dans la rue, personne, comme si Michael Jackson était devenu impopulaire ou n'existait plus. Triste fin pour un personnage qui fut charismatique et donna de l'inspiration à bien des chanteurs.
Un document rare. Michael au Soul Train 25th Anniversary Award Show. Dance, chorégraphie, rythme, synchro, talent, tout y est.
En fait, comme beaucoup de stars américaines parvenues à un certain âge, Michael préparait son retour. Plutôt que d'effectuer une tournée planétaire très fatigante, il avait l'intention de rassembler les fans de toute la planète dans un lieu unique où il se produirait jusqu'à satiété du public, avant de quitter définitivement la scène tout auréolé de sa gloire. Aussi, en 2006 la rumeur annonça que Michael devait chanter à Las Vegas, la ville du jeu qui terrassa plus d'un chanteur et où Michael avait dit qu'il ne se produirait jamais.
Mais Michael resta plus de 6 mois dans la ville lumière sans faire parler de lui. En fait, suite à ses affaires de pédophilie, sa mauvaise réputation l'avait devancée. Michael était grillé auprès des organisateurs de concerts texans qui ne souhaitaient plus entendre parler de lui. Dans leur esprit, Michael était "radioactif à La Vegas", a-t-on entendu dire. Après ses procès, Michael resta loin des caméras. Il supporta très mal ses atteintes à son intégrité. Les rares fois qu'on l'aperçut il était cadavérique et sentait la naphtaline, comme si sa mort était annoncée. Michael avait toujours dit qu'il ne voulait pas mourir sur scène ni chanter après ses 40 ans. Se rendant bien compte que son image de pop star avait été profondément ternie, lorsque les échos des scandales se sont tus, en mars 2009 Michael annonça fièrement qu'il reviendrait sur la scène en juillet de cette année mais pour une tournée d'adieu, un projet à jamais inachevé.
Médocs
Il semble inévitable que pour tenir le rythme soutenu d'une vie de pop star, après avoir connu un passage à vide ou au crépuscule de leur carrière, toutes les stars aient abusé des médicaments, de l'alcool ou de la drogue, un cocktail explosif qui met souvent leur vie en danger. Marilyn Monroe et Elvis Presley en furent les victimes. Et Michael n'a malheureusement pas échappé à la règle.
Pour appuyer la thèse de Maître Oxman, depuis des années Michael consommait d'innombrables médicaments. Si ce n'était pas pour lutter contre le stress de la représentation, Michael ayant probablement été aussi à l'aise sur une scène que nous dans notre salon, on peut imaginer qu'après toutes les affaires auxquelles il fut mêlé, il résista de moins en moins bien aux critiques portées à son encontre (ce fut déjà le cas du temps de Quincy Jones), perdit le sommeil et tout envie de poursuivre sa carrière.
Ensuite il y a le problème de la résistance physique. Ces dernières années, Michael avait perdu de sa superbe et n'avait plus que la peau sur les os. Dans ces conditions, il lui aurait été difficile de résister à l'effort que représentent une tournée ou même des concerts.
A 50 ans, insomniaque, manquant d'énergie et amaigri, la seule solution que ses médecins trouvèrent pour préparer physiquement Michael en prévision de son futur come back fut de le doper et lui administrer des médocs.
Michael se piquait à la morphine une fois par jour, il prenait des somnifères, du Versed (sédatif), de l'Alprazolam (un anti-dépresseur générique du Xanax), des analgésiques (anti-douleurs) comme le Percocet et le Demerol (un analgésique narcotique) ainsi que des médicaments pour soigner sa peau.
Ces derniers temps, Michael prenait également un stéroïde anabolisant (Prednisone) et disposait de bouteilles à oxygène. Dernièrement on apprit qu'il prenait jusqu'à 40 pilules de Xanax par nuit !
Chez son pharmacien, Michael avait une ardoise de 100000$ de médicaments tous les mois !
Peu de temps avant sa mort, Michael avait demandé à son infirmière de lui procurer du Propofol, un puissant anesthésique utilisé exclusivement en chirurgie. Elle refusa mais il semble que Michael ait trouvé un moyen de s'en procurer. Au soir de sa mort, il appela son infirmière à l'aide lui disant qu'il avait la moitié du corps froid et l'autre moitié brûlante. Elle lui suggéra d'aller à l'hôpital mais Michael refusa. Il semblerait que ce produit ait touché son système nerveux central.
Ajoutés à ses efforts quotidiens pour préparer son come back - la veille de son décès il avait encore répété jusque dans la nuit - cette accumulation de médicaments aux effets parfois antagonistes et l'effort peut-être trop violent que sa remise en forme provoqua sur son organisme, tout cela put créer une réaction incontrôlée et dangereuse à laquelle l'anesthésique donna un coup fatal.
Résister à la pression
Dans le monde du show business américain où tout se compte en argent, n'est qu'artifice et rivalité, beaucoup de stars sacrifient leur santé pour avoir quelques années de gloire.
La bonne santé de Michael n'était qu'apparente. Ceux qui ont travaillé avec lui voici un an ou deux ont constaté que Michael n'était plus capable d'assurer ses performances comme jadis; il était maigre, pâle, il arrivait en retard et fatigué au studio et donnait peine à voir.
Même les médecins interrogés à propos de son état de santé ont avoué que dans son état, Michael n'aurait jamais pu présenter ses 50 concerts de Londres. Michael lui-même avoua récemment qu'il devait manger plus pour retrouver ses forces.
En revanche, les vidéos prises durant les toutes dernières répétitions de Michael au Staples Center de Los Angeles par la société AEG Live, organisatrice du concert de Londres, montrent que deux jours avant sa mort, Michael, sans pour autant être aussi dynamique que lors de ses précédentes prestations live, semblait en bonne forme comme en témoigne la vidéo suivante (certains ont écrit que cette vidéo n'avait pas été prise juste avant son décès, mais cela n'a jamais été prouvé).
Peu après le décès de Michael, Lisa Mary Presley dévoila sur CNN que déjà en 1995, Michael lui avait dit qu'il mourrait comme Elvis, d'avoir trop consommé de médicaments. Il était donc conscient à cette époque d'abuser des médocs et en connaissait les risques. Mais il a toujours voulu assurer et satisfaire son public, comptant plus sur sa volonté et des artifices que sur une saine hygiène de vie. Michael voulait-il réellement mourir comme Elvis Presley, se suicida-t-il, nous ne le saurons jamais. En revanche, la réponse à cette dernière question intéresse son assureur, Michael ayant évidemment souscrit un contrat d'assurance-vie qui ne tirera ses effets que si les experts peuvent démontrer que Michael ne s'est pas suicidé. Ensuite se posera la question de la garde de ses enfants et de la gestion de tout son héritage.
Aussi, l'hypothèse d'un décès par overdose de médicaments explique probablement son décès soudain qui ne serait pas un suicide mais un accident. Nous verrons ce que conclueront les experts.
Que représente Michael Jackson ?
Michael Jackson figure huit fois dans le Guiness Book des records et représente un héritage non seulement musical mais également industriel.
Michael Jackson nous apprit dès les années 1970 à ne pas compter les ventes en dizaines de milliers de disques comme on le faisait jusqu'alors mais en dizaines de millions de disques ! Michael ne détenait pas uniquement des disques d'or et des récompenses comme la plupart des chanteurs mais également plus de 100 disques de platine, 20 disques de diamants et une étoile gravée à son nom dans le marbre d'Hollywood Boulevard qui est aujourd'hui couverte de fleurs et de témoignages d'affection en son hommage.
Outre ses participations et des droits qui lui assuraient des millions de dollars de royalties chaque année, au cours de sa carrière, Michael Jackson a vendu plus de 750 millions de disques, un record inégalé. Sept titres sur dix sont entrés dans les charts ! Environ 40 chansons sont devenues des hits internationaux.
On estime que 97% des habitants de la planète connaissent le nom de Michael Jackson, c'est dire sa notoriété. Le seul qui s'en rapproche et loin devant tous les autres est Elvis Presley avec 700 millions de disques en 23 ans de carrière.
D'ici quelques années on estime que Michael Jackson, Elvis Presley et les Beatles entreront au Panthéon du Box office, étant les seuls chanteurs ayant vendus plus d'un milliard de disques, tous supports confondus !
Un probable DVD et un album
Selon les promoteurs du concert de Londres "This is it" qui devait débuter le 13 juillet 2009 à l'Arena O2, Michael avait débloqué un budget de 20 millions de dollars pour doter son nouveau spectacle d'effets spéciaux originaux.
Michael Jackson préparant son concert deux jours avant sa mort. Document AEG LiveSelon les personnes ayant assisté aux répétitions, le spectacle devait être grandiose. Selon le magicien américain Ed Alonzo, engagé pour des effets de magie, "chaque chanson qu'il interprétait ne se résumait pas à une performance vocale, elle était aussi entourée d'une énorme production incluant, par exemple, des araignées géantes et des marionnettes de 6 mètres de haut". Selon d'autres témoins, une énorme sphère en verre devait flotter autour de Michael, s'éclairant et devenant, au gré du rythme, toujours plus lumineuse en survolant les spectateurs... avant de venir se loger dans sa main. Des enregistrements vidéos avaient été réalisés durant les dernières répétitions de Michael. Selon certaines rumeurs, il se pourrait que la société AEG Live récupère une partie du manque à gagner en exploitant ces rushes.
La maison de disques de Michael devrait commercialiser d'ici peu un nouvel album avec ses dernières compositions, peut-être celles dont on a justement parlé à Las Vegas et celles qu'il répétait pour Londres. Ce serait en tout cas un bel hommage posthume. La rumeur d'une production par Quincy Jones a été démentie par l'intéressé, une réaction peut-être liée à son éviction des projets de Michael il y a quelques années.
You Rock My World
Ce titre extrait de l'un de ses derniers succès (2001) représente bien tout le sens de la vie de Michael Jackson, une vie entièrement consacrée à la musique. Aucun autre chanteur ne peut revendiquer une telle carrière et une telle réussite. Document Abac.Outre ses centaines de tubes et sa danse "Moonwalk" (qu'il n'a pas inventée mais perfectionnée), on retiendra aussi de Michael Jackson son cri "ooohs" qu'il devait à Diana Ross et son fameux "He-iii" poussé sur la pointe des pieds, notamment dans "The Way You Make Me Feel" et "Billie Jean", autant de signatures caractéristiques d'un artiste génial et totalement épanoui dans sa passion, disparu trop tôt.
Michael laisse derrière lui toute sa famille, ses trois enfants, sa mère Katherine, son père Jo, ses frères aînés Rebbie, Jackie, Tito, Jermaine, Marlon, Randy et ses soeurs La Toya et la petite dernière Janet à laquelle son grand frère doit beaucoup manquer.
Goodbye Bambi, peace to your soul
Ayant presque le même âge que Michael et ayant donc suivi sa carrière dès ses débuts grâce à une tante qui tenait une maison de disques et m'offrait toutes les nouveautés de la music pop, la disparition de Michael me touche beaucoup, comme ce fut le cas avec Elvis, et je ne pouvais pas faire autrement que de lui rendre ce dernier hommage malgré tout ce qu'on a pu dire sur lui.
Tout son répertoire m'interpelle de "Ben" à "One More Chance" en passant par "One Day In Your Life", "Beat It" ou "Billie Jean". Mais se sont les chansons qui ont bercé mon enfance qui me touchent et m'émeuvent le plus comme par exemple "Looking Through The Windows".
Si Quincy Jones a perdu son petit frère, moi j'ai le sentiment d'avoir perdu un grand frère. Il me reste heureusement ta musique pour conserver intact le souvenir de l'homme charismatique, sensible, talentueux et perfectionniste que tu fus. Goodbye Bambi, paix à ton âme.
Pour plus d'information
Que l'on aime ou pas Michael Jackson, sa musique ne laisse personne indifférent. Si c'était le cas, prenez le temps d'écouter au moins une compilation de ses hits, y compris des plus récents, et vous verrez combien sa musique est agréable, ses paroles parfois touchantes et ses rythmes souvent entraînants.
Vous trouverez plus d'information sur les sites Michael Jackson et TMZ.
En Belgique, Radio Nostalgie vient de mettre en ligne tout spécialement à cette occasion la "Webradio Michael Jackson".
Le magazine Paris-MATCH a publié un numéro spécial consacrée à Michael Jackson la semaine du 2 au 8 juillet 2009.
Plusieurs livres ont également été écrits sur Michael Jackson.
Concernant la fameuse dance "Moonwalk", que même Marty McFly dans "Retour vers le Futur III" et Homer Simpson (le héros du dessin animé) ont repris, voici une première méthode d'apprentissage :
et une seconde méthode un peu plus rapide et donc plus difficile.
Enfin, à propos du solo de guitare d'Eddie Van Halen sur "Beat It", voici la même version lente et avec accompagnement sur lequel on retrouve un air de resssemblance avec de "Final countdown" de Europe. Voici également un tutoriel réalisé par Darren Donohoe.
Dernières nouvelles
7 juillet 2009 : Les funérailles de Michael Jackson (et notamment qu'est devenue la dépouille de Michael Jackson ?)
Note de copyright : toutes les vidéos publiées sont protégées par le droit d'auteurs de Motown records, Sony/BMG/Epic records ou MJJ Productions parmi d'autres. Elles ne sont présentées sur ce blog qu'à titre d'exemple en respect de la règle de "fair use" et en hommage à Michael Jackson. Elles ne représentent qu'un court extrait de la discographie de l'artiste.

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire