dimanche 25 novembre 2007

Lutter contre les violences à l'égard des femmes

Nous commémorons ce 25 novembre 2007, la Journée mondiale de lutte contre les violences à l'encontre des femmes, symbolisée par un "Ruban banc" que portent les hommes.
La campagne du "Ruban blanc" est née à l'initiative d'hommes de l'Ontario et du Québec, au Canada, suite à un drame survenu le 6 décembre 1989 où un misogyne armé d'un révolver s'était introduit à l'Ecole Polytechnique de l'Université de Montréal et avait tiré sur 14 femmes en criant "Je hais les féministes", avant de se donner la mort.
Depuis cet événement, chaque année, les hommes du monde entier célèbrent ce triste anniversaire en arborant publiquement un ruban blanc symbolisant leur désir de mettre fin à la violence à l'encontre des femmes.
Porter un ruban blanc, c’est s’engager publiquement à :
- ne jamais se rendre coupable de violence à l’égard des femmes
- ne jamais fermer les yeux sur ou cautionner cette violence
- ne pas chercher d’excuses aux agresseurs
- ne jamais se dire "les femmes l’ont bien cherché"
- convaincre les hommes violents de chercher de l'aide.
La douleur silencieuse des femmes
A travers les ONG, les personnes sensibilisées par ce problème veulent attirer l’attention des hommes violents et des autorités sur la violence envers les femmes, un phénomène que trop de gouvernements ne considèrent pas encore comme une affaire publique mais strictement privée, qui se règle "en famille" et à l'abri des regards !
Cette violence à l'encontre des femmes est en effet un phénomène généralisé voire banalisé qui touche une large proportion de femmes dans le monde.
S'il est surprenant qu'Amnesty International ne soutienne pas directement cette journée, en Belgique, l'ONG dénonce les violences et les viols en particulier contre les femmes en République démocratique du Congo.
Il faut également dénoncer les violences physiques et psychologiques dont sont victimes les femmes dans les pays animistes, musulmans et hindous (excision, viol, lapidation, réclusion, immolation, brûlures au vitriol, etc) et les atteintes à leurs libertés.
Plus près de chez nous, citons également le traitement scandaleux dont sont victimes les domestiques dans les ambassades et autres lieux privés du chef de patrons sans scrupules, conduisant ces femmes à l'état d'esclaves modernes.
Sans oublier la traite des êtres humains et des femmes en particulier à des fins sexuelles, une autre forme d'esclavage et de violence qui se pratique partout dans le monde.
Enfin, dans nos démocraties soi-disant respectueuses des droits de l'homme, la violence conjugale concerne une femme européenne sur cinq !
Heureusement, dans plusieurs pays cette violence gratuite n'est plus considérée comme du domaine privé et les affaires ne sont plus classées sans suite. Mais parfois, comme en Belgique, cette décision n'a été prise que très récemment. Quand les femmes osent dire "non" à leur partenaire et portent plainte, les auteurs sont poursuivis au pénal.
Ainsi, en Belgique 3700 dossiers sont ouverts chaque année pour des faits de violence conjugale. En France, tous les 3 jours une femme meurt sous les coups de son partenaire !
Charia et démocratie
Le Coran.
Non seulement il faut changer les mentalités des hommes envers les femmes en éduquant notamment les plus jeunes au respect de l'autre (la violence commence déjà chez les enfants), mais il faut également créer les lois adéquates et les faire respecter.
Or ce second principe est inapplicable dans les pays musulmans. Il existe environ 1.3 milliards de musulmans dans le monde dont 15 millions en Europe.
Dans les pays musulmans, la femme n'a pas d'existence légale en raison de l'application de la Charia, la "loi coranique" - qui n'a rien d'une loi mais d'un ensemble d'interprétations juridiques et éthiques - qui prime sur toute loi civile.
La Charia, c'est ce que dit le Coran, le prophète, et son interprétation n'est jamais transcrite sous forme de texte juridique, ce qui ajoute à la difficulté d'obtenir des jugements impartiaux ou basés sur la jurisprudence.
Dans ces conditions, un pays musulman ne peut pas devenir démocratique et respecter les droits humains fondamentaux. Pour y parvenir il doit devenir un Etat laïque, ce qu'une majorité de pays ont compris - 120 pays en l'an 2000, soit 62.5% des pays représentés à l'ONU - notamment la Turquie, mais chacun sait que cela ne garantit pas le respect des droits de l'homme.
Le symbole du Taj Mahal
Mais même dans les pays musulmans, on peut changer les mentalités et éduquer les gens. Ainsi, en Egypte (90% de musulmans) et en Zambie (24-49% de musulmans et hindous), plus de 90% des femmes considèrent qu'il est normal qu'elles soient battues pour au moins une raison.Le Taj Mahal
C'est donc aux ONG de sensibiliser la population et les autorités sur l'importance de lutter contre cette violence à l'égard des femmes et à chacun de nous de dénoncer les abus, comme par exemple ce commentaire déplacé publié sur le site Extreme center.
Les musulmans violents à l'égard de leur femme et tous ceux qui considèrent que la femme n'a aucun droit et leur doit obéissance, devraient prendre exemple sur Mumtaz Mahal, ce musulman indien du 17e siècle qui aimait tellement son épouse Shah Jahan, qu'à la mort de celle-ci, il lui rendit hommage en construisant le palais du Taj Mahal, l'une des Sept merveilles du monde.

4 commentaires :

  1. En tant que musulmane pratiquante et convaincue, je tiens à dire qu'aucun homme musulman ne devrait justifier de sa violence à l'égard de son épouse ou de ses enfants s'il est croyant et respecte la tradition de notre Prophète (Paix et bénédiction soit sur lui), lui qui a eu un comportement exemplaire avec ses épouses et qui a prôné la bienveillance envers les femmes. Tout musulman devant prendre en exemple le Prophète (Paix et bénédiction soit sur lui)devrait donc se comporter avec amour envers sa femme et s'interdire toute forme de violence, qui est détestée par Dieu .En outre, la soi-disant autorisation du Coran à battre les femmes résultent d'une mauvaise interprétation du texte. Au contraire le Coran accorde des droits similaires à la femme et souligne la complémentarité de l'homme et de la femme. Malheureusement la plupart des femmes musulmanes qui ont été privées d'éducation générale et religieuse par les hommes ne connaissent pas leurs droits et restent totalement dépendantes des hommes. Seule l'éducation des femmes et leur connaissance approfondie de la religion fera changer les mentalités. On ne peut donc accuser la religion d'être à l'origine de la violence conjugale chez les musulmans mais plutôt le non- respect de celle-ci.

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  2. Je tiens à dire à l'auteur de ce texte qu'il se méprend sur l'islam et la religion musulmane. L'islam condamne la violence, et plus particulièrement la violence faite aux femmes. La religion n'incite aucunement à la violence, bien au contraire. Vous dites pourtant que la promulgation de loi en faveur de la protection des femmes est impossible dans les pays musulmans (voir paragraphe 1 de la sous-partie "Charia et démocratie"). Cela traduit indéniablement votre méconnaissance de la religion musulmane. Et il est faux d'ajouter que la femme n'a pas d'existence légale dans les pays musulmans, vous inventez littéralement la religion. les choses ne sont pas aussi simples. C'est la raison pour laquelle je vous rejoins parfaitement dans votre démarche de lutter contre les violences faites aux femmes, mais je ne peux vous permettre de dire de telle ineptie en ce qui concerne la religion musulmane. Enfin, j'attire votre attention sur le fait que les violences faites aux femmes dans les pays musulmans relèvent davantage d'une conséquence culturelle et d'une banalisation de la violence que de principes ou recommandations religieuses de l'islam.

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  3. Quand des personnes sont capables d'assassiner au nom de leur Dieu ou de juger que des propos blasphématoires méritent la mort - des attitudes intégristes - dans ces conditions on ne peut concevoir aucune forme de liberté démocratique.

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    1. vous parlez de la démocratie, et vous est ce que vous croyez que vous des personnes démocrates : hélas c'est une mythe .

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