samedi 3 janvier 2009

Dave n'a pas sorti ses poubelles durant 1 an

En Europe comme aux Etats-Unis, les gouvernements tentent de résoudre le problème encombrant des déchets domestiques. On sait déjà que plus de 50% de nos poubelles contiennent des produits recyclables, plastiques, verres, papiers et autres métaux qu'il est donc possible de trier avant de les envoyer pêle-mêle en décharge.
Choqué devant le gaspillage de notre société de consommation et la pollution qui en découle, le 1er janvier 2008, Dave Chameides, un écologiste californien, s'est lancé comme défi de ne plus sortir ses poubelles pendant un an.
Nous voici en 2009, et Dave a gagné son pari ! Mais pas de la manière irresponsable et désinvolte que vous pourriez imaginer, que du contraire.
Dans le cadre du développement durable et de l'après-Kyoto, Dave rappelle sur son site Internet que "Personne ne peut tout faire mais chacun peut faire quelque chose" pour réduire son empreinte sur la planète et notamment ses déchets.
15 kg de déchets en un an
En effet, au cours de l'année 2008, Dave et sa famille n'ont produit que 15 kg de déchets (dont voici le détail) ! Dave décrit la chronique de ses efforts sur son site Internet intitulé Sustainable Dave.
Dave Chameides est un écologiste de 39 ans, caméraman de profession. Il habite à Los Angeles en Californie où la question écologique est prise très au sérieux depuis quelques années.
En l'espace d'un an, Dave n'a même pas rempli sa petite cave de poubelles comme on pouvait l'imaginer a priori. "Si j'étais un Américain moyen, cette cave tout entière serait remplie de bouteilles en plastique", explique David Chameides, qui a en fait radicalement changé ses habitudes de vie quotidienne pour réduire son empreinte sur la planète.
En effet, si Dave produit 15 kg de déchets par an, l'Américain moyen produit 3000 kg de déchets, le Français moyen 400 kg de déchets et le Belge moyen 240 kg de déchets par an ! Or avec un peu de bonne volonté chacun d'entre nous peut réduire ses déchets à moins de 100 kg par an.
Mais Dave va encore plus loin. Comme est-il parvenu à jeter si peu de déchets ? Dave et sa famille réfléchissent avant d'acheter n'importe quel produit. Ils boivent par exemple l'eau du robinet, achètent du riz et des haricots au kilo pour réduire les emballages et utilisent des vers pour grignoter les déchets organiques. Pour Noël, il utilisa des vêtements en guise de papier cadeau, pour éviter des déchets et doubler au passage le nombre de présents...
Dave se défend pourtant d'être un extrémiste et affirme que n'importe qui peut vivre comme lui, sans sacrifier sa qualité de vie.
Depuis le 1er janvier 2009, ses déchets ont été exposés au "musée des ordures" à Hartford dans le Connecticut. A quand votre tour ?

Commentaire
Comme beaucoup de personnes, je respecte les principes que défendent les écologistes mais il y a des limites à la bonne volonté des gens connaissant les contre-effets que certaines méthodes entraînent. Je m'explique.
L'eau de distribution (du robinet) par exemple est certes potable mais laisse encore passer quantité de substances et notamment des antibiotiques qui ne sont pas filtrés dans les stations d'épuration en amont. De plus, localement et surtout à la campagne, l'eau du robinet peut être polluée lors des grande tempêtes. Dans ces conditions, mieux vaut acheter des bouteilles d'eau minérale dont la qualité est garantie et les bienfaits pour la santé reconnus.
Du côté du gaspillage, à l'échelle individuelle voire en couple, il est parfois difficile d'acheter tous les produits en grandes quantités, frais ou en vrac car certains sont périssables ou supportent mal la congélation. Difficile aussi d'éviter les emballages pour le poisson, les viandes et les confiseries.
En revanche, pour le reste, on peut réduire ses emballages et trier ses déchets. Ainsi, pour éviter les emballages superflus, les supermarchés proposent des éco-sacs. Chacun peut également acheter des produits frais emballés ou non dans du papier recyclé.
Chacun peut aussi trier ses déchets à condition d'une part d'avoir la place chez soi pour placer les poubelles sélectives (tout le monde n'a pas de cave ou de garage) et d'autre part que la commune mette des centres de tri (ou des bulles ou des containers) à disposition de la population.
Or, parfois ces centres de tri sont localisés à plus de 20 km de distance aller-retour. Ce que vous gagnez en détaxe sur vos déchets ou en empreinte écologique, vous le perdez dans votre carburant...
Enfin, si vous avez la place, vous pouvez installer un composteur et transformer vos déchets organiques en fumier, mais sans jardin, c'est impossible.
En conclusion, l'exploit de Dave n'est pas à la portée de tout le monde même si chacun peut certainement faire des efforts en triant mieux ses déchets.

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